Chers amis,
Un ami, me partageant récemment de ses nouvelles, se
détournant des discours légalistes, s’interrogeant inlassablement quant à la
décision de la volonté de Dieu pour sa vie personnelle, reçu la réponse
suivante : Chercher en Lui (Jésus, le Christ Glorifié) « ma nourriture, ma sécurité et mon plaisir ».
Cet échange est venu à propos, m’apportant « le titre » de mon vécu avec
lequel je suis revenu récemment du Burkina Faso, juste après les attentats.
Lorsque je suis parti en mission le jeudi 7 janvier
avec mes deux compagnons de voyage, Samuel et Thomas deux jeunes serviteurs qui
allaient mettre leur ministère au service des autres, j’étais loin d’imaginer,
et ce malgré un certain vécu, ce que nous allions vivre.
Lors de notre arrivée à Ouagadougou, nous avons eu le
plaisir de retrouver David et son frère venus de Fada N’Gourma à bord d’un
véhicule que leur cousin avait mis à notre disposition pour assurer la suite de
notre voyage dans de bonnes conditions.
A ma demande, David avait réservé nos chambres dans un
hôtel proche de l’aéroport. Nos bagages déposés, nous sommes redescendus dans
le restaurant pour partager tous ensemble un repas.
D’emblée, nos échanges se sont élevés sur les réalités
vivantes de notre héritage en Jésus, le Christ Glorifié ; « Josué et
Caleb » auraient été réjouis, quant à notre détermination à suivre Ses
dernières instructions données à l’apôtre Jean pour vaincre, et monter dans
notre patrie céleste. Nous étions transportés dans un même Esprit de foi où le
Saint-Esprit nous a pris en charge.
Le lendemain nous étions tous les cinq dans notre
véhicule bien chargé, sur la route goudronnée pour 250 km, le frère de David
faisant office de chauffeur. Les 80 derniers km furent pénibles à cause de la
route abîmée avec beaucoup de trous, occasionnant de la casse sur des camions
bien chargés. Notre chauffeur slalomait sur le bitume pour éviter au mieux de
multiples trous dont certains devenus béants ! Après plus de trois heures
trente, nous sommes arrivés chez David où Esther et la jeunesse nous
attendaient avec un large sourire, chacun nous prenant tour à tour dans leurs
bras. La voiture fut vite déchargée de nos bagages. Nous avions chacun notre chambre
que David et Esther, et leurs enfants avaient libéré pour mes compagnons et
moi.
Dès le dimanche matin, lors du culte, David et moi,
entourés des cinq pasteurs du C.C.P.V., avons servi communément dans l’exercice
du ministère du corps de Christ.
Le jeudi soir, lors de l’ouverture du séminaire, le
message que Dieu m’inspirait à servir, était orienté sur l’urgence de prendre
en compte la décision de Sa volonté inflexible décrite en Apocalypse, en vue de
vivre notre baptême de feu, afin de revêtir corporellement notre Seigneur
Jésus-Christ, et à nous nourrir de Son corps glorifié. Il est le « pain du
ciel qui donne la vie » (Jean 6 : 35).
L’Epoux - Jésus
le second Adam, est dans l’attente de son aide - Epouse -
« semblable », que le Saint-Esprit vient chercher pour la Lui
présenter, et qu’elle prenne place concrètement avec Lui.
C’est à cet instant du message, que quelque chose
s’est passé.
Cela semblait banale. Mais pas tant que cela.
Une petite fille de 3 ans1/2 est venue paisiblement
s’asseoir à mes pieds, face à l’assemblée. Une jeune femme est venue
discrètement vers elle pour la reprendre. Mais de suite je suis intervenu en
expliquant : Laissez-là ! Voyez, le Saint-Esprit vient nous
enseigner. C’est Son action prophétique.
En effet, je venais de me rendre compte de l’œuvre que
Dieu opérait devant nous. Tous ne comprenaient pas la signification de ce qui
se manifestait avec cette petite fille.
Elle était revêtue d’une tunique et d’un pantalon
« bleu ciel » et d’une ceinture « dorée ».
Quelle illustration vivante : Le bleu étant la couleur de la grâce et l’or signifiant la lumière, la vérité, la
justice ! Coïncidence diront certains ? Poursuivons.
Me tournant vers l’assemblée, en présence d’autres
pasteurs venues des assemblées extérieures, je les interroge :
Comprenez-vous ce que le Saint-Esprit nous
enseigne ?
Qui a fait venir cet enfant à mes pieds ?
N’est-ce pas le Saint-Esprit venant affirmer ce
message par lequel Il vient nous enseigner en cet instant pour nous montrer
où est réellement notre place ?
N’est-ce pas le moment pour chacun de nous, à l’heure
de notre histoire où nous sommes parvenus, de se réveiller et de chercher à se
positionner dans notre patrie céleste ?
Ou refuserions-nous d’entendre l’appel que Dieu nous adresse par la révélation que l’apôtre Jean nous décrit de ce qu’il a vu et entendu ?
Ne sommes-nous pas désormais, par pure grâce, appelés,
justifiés, glorifiés en Jésus, le Christ glorifié ?
J’ai pris alors la décision d’asseoir à ma place dans
le fauteuil, la petite fille.
Comprenez-vous, entendez-vous le message, ai-je
demandé à l’assemblée ?
Voici la place que nous avons réellement dans les
lieux célestes avec Jésus, le Christ glorifié, avec Lui, sur le Trône, à la droite
de Notre Père !
Le vendredi soir, Samuel a poursuivi le service avec
l’Onction prophétique. Le Saint-Esprit était en action au sein de l’assemblée.
Durant ses journées, il était occupé avec la jeunesse, priant avec chacun, les
exhortant, donnant des conseils en réponse à leurs questions qu’elle posait à
« tonton Sam », comme chacun l’appelait affectueusement.
Le samedi soir, pour la première fois, Thomas allait
prêcher en terre de mission. La pression était sur lui. David et moi nous
l’avons rassuré et encouragé à libérer ce qui était sur son cœur, et
que le Saint-Esprit allait accomplir l’œuvre de la Parole de Dieu.
En effet, depuis notre arrivée, nous nous étions
rendus à l’évidence, David et moi, qu’il se passait une
« révolution » dans la vie de Thomas. Nous étions étonnés de ce qu’il
nous partageait sur la révélation qu’il recevait de Jésus, le Christ Glorifié,
et de la nécessité de prendre notre responsabilité pour sortir de la passivité
dans laquelle la chrétienté demeure.
En trois jours, il venait de lire entièrement sa
Bible, prenant le temps de souligner différents aspects qui décrivent
l’importance de qui est Jésus, le Christ Glorifié, et du baptême de feu,
passage incontournable pour être revêtu de Sa gloire.
Je n’avais jamais vu quelqu’un
« gloutonner » ainsi le contenu de la Bible, et être envahi d’un tel
plaisir. Thomas, sans fioriture, était sur la route du ciel.
Il nous posait des questions et, devant l’enjeu du
plan de Dieu, nous rétorquait : « Comment les chrétiens peuvent-ils être
ainsi aveuglés ? Il faut les avertir ! C’est urgent ! »
A peine entendions-nous Esther nous appelait :
« A table ! », nous nous regardions Thomas et moi, aimant la
bonne table d’Esther : « Tu as faim, toi ? » Et l’un
l’autre nous étions étonnés : « Non ! Mais… qu’est-ce qui nous
arrive ? » Et pour cause, au niveau de nos échanges qui n’étaient pas
du petit lait, mais consistant, nous étions, tout au long de nos journées,
entrain de nous nourrir du « pain du ciel ». Les réalités célestes de
la Parole de Dieu auxquelles nous pouvions accéder, nous faisaient entrevoir le
sens véritable de notre destinée. Nous nous nourrissions de la substance divine
qui émane du corps glorifié de Jésus. Nous étions animés d’une détermination, à
demeurer là où nous étions en « sécurité », prenant notre
« plaisir » à nous nourrir de ce qui émanait de notre trésor. Là
était notre cœur !
Dans cette ville où nous étions, au sein des
musulmans, des prières se faisaient entendre depuis des mosquées environnantes.
Tandis que du sein de notre cour, Samuel, comme une sentinelle avec sa guitare,
faisait monter des chants de louanges au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.
Nous étions là, David, Thomas et moi, à persévérer dans nos échanges, amenant
des profondeurs les richesses du royaume de son Fils bien-aimé dans lequel nous
étions transportés en vérité (Colossiens 1 :13-14). Lire également 1
Pierre 1 : 3 à 12.
Ce samedi soir, nous avions hâte d’entendre Thomas.
Sans aucun doute, nous avions remarqué que notre jeune frère avait l’étoffe de
l’enseignant.
Dans l’un des secteurs les plus pauvres de la ville,
le message que Thomas a servi avec assurance de la part de notre Seigneur
Jésus-Christ, a amené chacun face à sa responsabilité :
-
Que fais-tu de
ton salut que tu as accepté et reçu en Jésus, le Christ Glorifié ?
-
Recherches-tu et
t’affectionnes-tu aux réalités d’en-haut ?
-
Ou t’attardes-tu
aux réalités terrestres auxquelles tu t’attaches ?
-
Que fais-tu du
plan dans lequel Dieu t’appelle à être un acteur en puissance de par ta fusion
avec le Christ glorifié ?
-
Prends-tu en
considération ta destinée en tant qu’Epouse – aide semblable que Jésus, l’Epoux
attend pour manifester le règne de Dieu sur la terre comme au ciel ?
Ce soir- là, alors que j’étais assis dans mon
fauteuil, prenant des notes du message que Thomas prêchait, la petite fille est
revenue se tenant devant moi, revêtue de sa belle petite robe blanche. (J’ai appris par la suite que c’est elle qui
a choisi de porter cette robe).
Elle était là, avec assurance, le regard souriant, les
yeux fixés sur moi. Un frisson est venu envahir tout mon être. Terminant
d’écrire mes quelques notes, elle se tenait devant moi comme
m’interrogeant : « Me prends-tu avec toi ? Suis-je assez jolie
pour toi ? Puis-je avoir une place avec toi ? »
Une jeune femme est venue jusqu’à elle pour la
reprendre. Mais, d’emblée je lui ai fait signe de la laisser. Et j’ai pris
cette petite fille pour l’asseoir à ma place dans le fauteuil qui était mis à
ma disposition par respect porté « au papa – au vieux » que je
représente.
Le Saint-Esprit était en action. Cette petite fille,
habillée de sa robe blanche, était l’illustration vivante de l’Epouse qui monte
à la rencontre de l’Epoux. Une belle conclusion du message que Thomas a
brillamment servi à l’assemblée. A la suite de ce séminaire, je crois pouvoir
dire que l’assemblée du C.C.P.V. est en marche pour passer à l’autre bord.
Ce soir là, j’ai vu dans les cieux une lutte acharnée
entre un nuage ténébreux et un nuage de feu. L’un voulant saisir l’autre, tous
deux tournoyants avec violence au-dessus du lieu où nous étions réunis. Le
nuage de feu dispersa le nuage ténébreux. Ce que je n’ai pas manqué de partager
à David.
C’est en rentrant de notre réunion que nous apprenions
la nouvelle de l’attentat ayant eu lieu à Ouagadougou. Air France annulant
alors ses vols à plusieurs reprises, le service de l’Ambassade de France nous
laissant sans réponse à mon email, au bout de quelques jours Thomas haussa le
ton auprès du service client d’Air France à Lyon, que nous devions contacter
depuis mon téléphone portable. Miracle ! L’inspiration fut donnée de nous
replacer sur un vol de Royal Air Maroc le 24 janvier.
Merci à chacun de vous qui avez prié avec nous et qui
vous êtes tenus à nos côtés. La porte du ciel s’est ouverte pour nous faire
sortir du sahel.
L’œuvre du C.C.P.V. a besoin de nous tous.
Le ministère de Vie Comblée contribue à la hauteur des
moyens mis à sa disposition pour soutenir, à sa convenance, le service de
certains ministères en action. Ainsi, avons-nous déjà mis trois camescopes à
disposition, ordinateurs, construction d’un pont, de la mise en œuvre d’un
dispensaire. Dans le calme et la confiance, avec le service de votre
libéralité, nous assumons nos responsabilités sous la présidence du
Saint-Esprit là où Il nous dirige.
Vos nouvelles sont les
bienvenues.
Nous vous aimons.
Prenez bon courage dans notre
Seigneur Jésus-Christ.
Il est votre nourriture,
votre sécurité, votre plaisir.
Fraternellement en Lui.
Votre ami
Yves Gravet