vendredi 22 août 2025

LA PAIX SELON DIEU

 RÉSUMÉ

La paix selon Dieu dépasse l'absence de conflit pour devenir une harmonie intérieure fondée sur la justice, l'amour et la réconciliation avec soi-même, autrui et Dieu. Elle est un don divin accessible à tous ceux qui s'abandonnent à la volonté de Dieu, incarnée par Jésus-Christ et soutenue par le Saint-Esprit.

·       Paix divine comme harmonie intérieure : La paix de Dieu est un état profond qui transcende les circonstances extérieures et s'enracine dans la justice, la miséricorde et l'amour.  

·       Abandon à la volonté divine : La paix véritable est un don qui nécessite confiance, humilité et persévérance, ne pouvant être obtenue par la seule force humaine.  

·       Pratiques pour vivre la paix : Écoute intérieure, confiance, humilité, prière, cheminement progressif et accompagnement sont essentiels pour accueillir cette paix.  

·       Engagement actif dans l'amour : La paix se manifeste par l'action concrète d'aimer, servir et semer la paix autour de soi, en collaboration avec le Saint-Esprit.  

·       Rôle du Saint-Esprit : Il guide, inspire et fortifie, rendant possible la fécondité spirituelle et humaine dans la mission de paix.  

·       Résilience spirituelle : Apprendre à se dépouiller de ses certitudes et avancer avec souplesse dans l'abandon créateur permet de grandir intérieurement et de porter du fruit.  

·       Paix comme force active : Être artisan de paix implique pardon, douceur, réconciliation et engagement patient face aux oppositions, transformant les relations et le regard sur le monde.  

·       Paix biblique et Jésus-Christ : La paix est une quête biblique depuis la Genèse, culminant en Jésus-Christ, « Prince de la Paix », qui offre une paix durable et spirituelle. 

·       Paix en famille : Elle se cultive par l'écoute, le pardon, la gratitude, les temps partagés, la bienveillance et la prière, faisant de la famille un lieu d'apprentissage de la paix divine. 

 

LA PAIX SELON DIEU

 

« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » Matthieu 5:9 S21

Lorsque l’on parle de la paix selon Dieu, il ne s’agit pas simplement d’une absence de conflit ou d’un calme extérieur. La paix divine, telle que révélée dans la Parole, est un état profond d’harmonie intérieure, une réconciliation authentique avec soi-même, avec autrui et avec Dieu le Créateur. Elle prend racine dans la justice, la miséricorde et l’amour, transcendant les circonstances humaines et les tempêtes du quotidien.

La paix de Dieu se manifeste dans le cœur de celles et ceux qui, animés par l’Esprit, cherchent à vivre selon les principes du Royaume de Dieu révélés en Jésus-Christ, notre Grand Pasteur. Elle invite à devenir artisan de paix, à tendre la main là où règnent la division et à semer l’espérance là où la crainte domine. Selon Philippiens 4:7, cette paix « dépasse toute intelligence » et garde nos pensées et nos cœurs en Jésus-Christ. Elle est un don offert à celles et ceux qui « s’abandonnent à la volonté divine », un fruit de la confiance et de l’obéissance.

Ainsi, vivre la paix selon Dieu, c’est adopter une posture de pardon, œuvrer pour la réconciliation, et choisir la douceur même face à l’adversité. C’est reconnaître que la véritable paix ne dépend pas des circonstances extérieures, mais résulte d’une relation vivante avec Dieu, source intarissable de sérénité et de lumière.

 

Si la véritable paix dépasse nos efforts et se donne à celles et ceux qui s’abandonnent à la volonté divine, alors elle ne saurait être conquise par la seule force humaine. Elle procède de la générosité de l'amour de Dieu notre Créateur, qui accueille chaque être dans sa lumière et son amour. En cela, la paix intérieure devient effectivement grâce : elle n’est pas le résultat d’un mérite, mais le cadeau de Dieu Notre Père bienveillant qui vient combler les cœurs ouverts. 

Recevoir cette paix, c’est accepter de se dépouiller de nos certitudes, de nos volontés propres, pour accueillir la présence apaisante de Dieu au centre de nos vies. Ce don n’est pas réservé à une élite, il se propose à chacun et chacune, sans distinction, pour peu que l’on s’ouvre à la confiance, à l’humilité et à l’espérance. 

Ainsi, la paix selon Dieu n’est pas seulement une absence de trouble, mais l’expérience vivante et renouvelée de la grâce divine qui transforme le quotidien, restaure les liens brisés et offre une sérénité durable, quelles que soient les tempêtes traversées.

 

Voici quelques conseils pour celles et ceux qui souhaitent franchir cette étape essentielle :

·       Prendre le temps de l’écoute intérieure : Avant tout, il est précieux de cultiver le silence et la disponibilité du cœur. C’est dans le calme, loin de l’agitation, que l’on se rend réellement sensible à la voix de Dieu, à ses invitations discrètes et à la direction qu’il souhaite donner à nos pas.

·       Oser la confiance : S’abandonner à la volonté divine, c’est accepter de lâcher prise sur le besoin de tout maîtriser. Cela demande du courage, mais une confiance paisible permet de traverser l’inconnu avec sérénité, convaincu que Dieu ne guide jamais vers la perte, mais vers la croissance et la paix.

·       Accueillir l’humilité : Reconnaître que nous ne détenons pas toutes les réponses est une force, non une faiblesse. L’humilité ouvre la porte à la sagesse divine, invite à apprendre de chaque expérience et à accepter d’être transformé.

·       Persévérer dans la prière : Dialoguer régulièrement avec Dieu, lui confier nos doutes, nos peurs et nos attentes, permet de garder le lien vivant et d’éclairer le chemin à suivre. La prière devient un espace où l’on s’ajuste progressivement à la volonté de Dieu.

·       Accepter de cheminer pas à pas : S’abandonner à la volonté divine n’est pas un acte ponctuel, mais un cheminement. Il est normal de douter, de trébucher, de se relever. Chaque pas compte, même les plus modestes ; la fidélité dans les petites choses prépare aux grands élans.

·       Se laisser accompagner : Il peut être aidant de partager ce chemin avec d’autres, de demander conseil à des personnes de confiance, ou de chercher soutien et discernement auprès d’un responsable pastoral. Ensemble, on porte plus aisément les défis et on se soutient dans la marche vers la paix.

En somme, franchir l’étape de l’abandon à la volonté divine demande de s’ouvrir à la confiance, à l’humilité et à la patience. C’est un parcours qui se construit jour après jour, dans l’espérance que Dieu façonne chaque être avec amour et sagesse, pour le conduire à une paix profonde et durable.

 

En effet, ce don de l’amour du Père, tout comme un outil précieux, révèle pleinement sa fécondité lorsque nous choisissons de l’employer activement dans notre quotidien. Ce n’est pas un trésor à contempler passivement, mais une force vivante à mettre en œuvre dans nos choix, nos gestes et nos relations. 

L’amour reçu devient alors moteur de transformation – il inspire, oriente, relève et encourage. Sans cette mise en pratique, le don reste lettre morte, et c’est dans l’engagement personnel, le service, la compassion et la persévérance que son véritable pouvoir se déploie. Ainsi, s’ouvrir à l’amour de Dieu, c’est aussi s’engager à aimer en retour, à bâtir la paix autour de soi et à faire fructifier, par nos actes, le bien reçu.

 

Cet ouvrage s’opère en relation avec la Personne du Saint-Esprit, faisant de l’ouvrier ou de l’ouvrière un(e) collaborateur(trice) par excellence de l’œuvre divine. C’est dans la disponibilité à son souffle que l’on devient artisan du Royaume, chaque action, si humble soit-elle, prenant alors une portée insoupçonnée. 

Le Saint-Esprit façonne le cœur, illumine l’intelligence et donne la force d’aimer au-delà de ses propres limites. Ainsi, la mission quotidienne ne repose pas seulement sur nos capacités personnelles, mais s’enracine dans la grâce reçue et renouvelée sans cesse par la présence vivante de l’Esprit.

S’ouvrir à cette collaboration, c’est consentir à être guidé, inspiré, relevé chaque fois que la tâche semble trop ardue ou les forces vacillantes. C’est aussi accueillir la joie profonde d’être témoin de la vie à l’œuvre, lorsque la paix, la douceur, la bienveillance jaillissent là où, humainement, on ne les attendait plus. L’ouvrier ou l’ouvrière, uni(e) au Saint-Esprit, découvre que le don de soi se déploie dans la puissance d’une Présence qui précède, accompagne et achève toute chose.

En somme, la relation avec le Saint-Esprit n’est pas un simple appui, mais le secret même de la fécondité spirituelle et humaine : c’est dans cette communion vivante que l’amour reçu porte du fruit, et que la paix promise devient réalité concrète dans l’existence de chaque jour.

 

Cet ouvrage n'est pas aléatoire, mais demande de la résilience, d'accepter d'être dépossédé de notre propre vouloir faire pour apprendre le savoir-faire de l'Esprit. Il s’agit d’un apprentissage patient, où l’on consent à déposer ses certitudes et à se laisser façonner par une sagesse qui nous dépasse. Cette dépossession, loin d’être une perte, ouvre un espace nouveau où l’humilité se conjugue à la confiance: on découvre alors que le véritable artisanat spirituel n’est pas de tout maîtriser, mais d’accueillir, dans la foi, ce que l’Esprit veut susciter en nous.

Dans cette dynamique, la résilience devient fidélité: persévérer, même lorsque les repères vacillent, c’est alors s’enraciner plus profondément dans la confiance. On expérimente que la fécondité naît souvent dans le dépouillement et la traversée de nos propres limites. Ainsi, apprendre le savoir-faire de l’Esprit, c’est avancer avec souplesse, accueillir les imprévus, accepter d’être conduit là où, de nous-mêmes, nous n’aurions pas osé aller. La croissance intérieure se fait alors dans l’abandon créateur, où l’action humaine se joint à l’inspiration divine pour porter du fruit en abondance.

 

Heureux, en effet, celles et ceux qui deviennent artisans de la paix selon le cœur de Dieu! Leur vie rayonne d’une lumière discrète qui apaise, rassemble et relève. Porter la paix, c’est alors s’engager sur un chemin humble, celui où l’on renonce aux rivalités pour semer l’écoute authentique et le pardon généreux. C’est choisir d’être une présence douce au milieu des tempêtes, capable d’accueillir la fragilité et d’espérer pour autrui là où l’espérance semble s’être retirée.

Lorsque l’on procure la paix telle que Dieu la donne, on participe à une œuvre de création qui transforme non seulement les relations, mais aussi le regard posé sur le monde. La paix divine n’est pas un simple silence ou une absence de conflit; elle est une force active qui réconcilie, guérit et construit des ponts là où les divisions semblaient infranchissables.

Ainsi, la paix offerte et reçue selon Dieu devient source de joie profonde: elle libère, elle rassemble, elle fait fleurir la confiance. Heureux et heureuses sont les semeurs de paix— car à travers leur engagement, le Royaume prend racine ici-bas, et la promesse d’un monde réconcilié devient réalité, jour après jour.

 

Face à celles et ceux qui s’opposent à cette paix selon Dieu, pour diverses motivations, l’attitude à adopter n’est ni la confrontation ni le repli, mais une persévérance habitée par la douceur et le discernement. Il ne s’agit pas de forcer l’adhésion ni d’imposer la paix comme un idéal abstrait, mais de la proposer, patiemment, par le témoignage concret d’une vie transformée. Le refus, la résistance ou même l’indifférence rencontrés sur ce chemin ne sont pas des obstacles à la fécondité de l’œuvre de paix: ils deviennent, au contraire, des lieux d’apprentissage et de croissance intérieure.

Dans l’accueil de l’adversité, l’artisan ou l’artisane de paix découvre que la force véritable ne réside pas dans la domination, mais dans l’humilité de l’écoute et le courage de l’espérance. C’est en demeurant fidèle à sa vocation, sans céder à l’amertume, que l’on ouvre un espace où la réconciliation peut advenir, parfois de manière inattendue et progressive. Le cœur s’élargit dans l’épreuve: là où la paix est contestée, elle peut prendre racine plus profondément, comme la lumière qui se fraye un passage dans les ténèbres.

Ainsi, les oppositions ne sont jamais la fin du chemin: elles invitent à purifier ses intentions, à renouveler son engagement et à laisser l’Esprit souffler là où nul ne peut l’arrêter. La paix selon Dieu, offerte sans calcul ni condition, garde sa puissance de transformation, même au cœur des tensions. Elle invite chaque membre de la communauté humaine à devenir, jour après jour, signe vivant d’une réconciliation capable de traverser les résistances et de faire naître l’espérance là où tout semblait perdu.

 

Quelques écrits marquants quant à la manifestation de la Paix selon Dieu

En explorant le contenu de La Parole de Dieu, nous trouvons des écrits marquants quant à la manifestation de la Paix selon Dieu. Dès les premiers chapitres de la Genèse, la paix est présentée comme un don originel: une harmonie profonde entre la créature, la création et le Créateur. Mais ce fil, fragile, se rompra, et toute l’histoire biblique devient alors une quête de réconciliation, une espérance renouvelée.

Dans les Psaumes, la paix de Dieu est chantée comme une bénédiction pour celles et ceux qui marchent dans la justice, un repos offert même au cœur de la tourmente: «Dans la paix, je me couche et aussitôt je dors; car toi seul, Seigneur, tu me fais demeurer en sécurité.» (Psaume 4,9) Cette paix ne dépend pas des circonstances ; elle s’enracine dans la confiance en la fidélité de Dieu.

Les prophètes, quant à eux, attisent l’espérance d’une paix à venir, radicale et universelle, promise à un peuple dispersé par la violence et l’exil. Esaïe proclame: «Le loup habitera avec l’agneau… Il n’y aura plus de mal ni de destruction sur toute ma montagne sainte.» (Esaïe 11,6.9) Ici, la paix se révèle comme une œuvre de transformation, une création nouvelle où l’inimitié est effacée.

Au cœur du Nouveau Testament, la paix selon Dieu prend visage en Jésus-Christ, lui que l’on nomme «Prince de la Paix». Sa venue bouleverse l’attente : il proclame bienheureux les artisans de paix (Matthieu 5,9), invite à bénir ceux qui persécutent, à offrir l’autre joue, à aimer même celles et ceux que l’on considère comme ennemis. Sa paix n’est pas celle que le monde donne — éphémère, conditionnelle, fragile — mais une paix qui résiste à la peur et à la mort: «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; je ne vous la donne pas comme le monde la donne.» (Jean 14,27)

Dans les écrits apostoliques, l’Esprit Saint devient source vivante de cette paix: il apaise les cœurs, réconcilie, rassemble dans l’unité des différences. Paul exhorte les communautés: «Recherchez ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle» (Romains 14,19). La paix selon Dieu, loin d’être un rêve lointain, s’expérimente alors dans le quotidien, dans la patience, le pardon, l’accueil, la prière confiante.

Ainsi, les Écritures dévoilent une paix qui ne se contente pas d’apaiser les conflits, mais qui transforme de l’intérieur, donnant la force d’espérer et de bâtir, au-delà des ruptures. Elle est don, appel, et promesse: chemin de réconciliation où l’humanité, guidée par l’Esprit, est invitée à devenir semence vivante de paix dans le monde.

 

Voici quelques conseils de premières nécessités pour favoriser cette œuvre de Paix selon Dieu au sein d’une famille :

·       Accueillir l’écoute véritable : Prendre le temps d’écouter chaque membre, sans interruption ni jugement, permet de tisser des liens de confiance et d’ouvrir un espace où la parole apaise plutôt qu’elle ne divise. L’écoute patiente est le socle sur lequel germe la réconciliation.

·       Pratiquer le pardon comme un art quotidien : Reconnaître ses torts, demander pardon et savoir offrir le sien, même pour de petites blessures, libère le cœur des rancœurs et restaure l’harmonie. Le pardon, loin d’être faiblesse, révèle une force intérieure qui désarme la violence silencieuse des non-dits.

·       Cultiver la gratitude : Remercier pour les gestes, même minimes, pour la présence fidèle de chacun, fait fleurir la joie et détourne le regard des manques ou des frustrations. La gratitude transforme le regard et ouvre à la reconnaissance des dons reçus, aussi modestes soient-ils.

·       Prendre soin des temps partagés : Aménager des moments de convivialité, de prière, de silence ou de simple présence, nourrit la communion et permet à la paix de s’enraciner dans le concret de la vie familiale. Ces temps, parfois fragiles ou imparfaits, sont des lieux où l’Esprit agit en profondeur.

·       Faire grandir la bienveillance et la douceur : Adopter une parole mesurée, poser des gestes qui relèvent au lieu d’accuser, encourager plutôt que critiquer. La douceur est la terre fertile où germe la paix véritable, même au cœur des tensions inévitables.

·       S’en remettre ensemble à Dieu : Confier à Dieu les joies comme les difficultés familiales, prier les uns pour les autres, ouvre les cœurs à une espérance qui dépasse nos efforts et invite à accueillir la paix comme un don, chaque jour renouvelé.

Ainsi, la famille devient le premier lieu d’apprentissage de la paix selon Dieu: une école où l’on apprend, pas à pas, à aimer sans condition, à persévérer dans la douceur, et à laisser l’Esprit transformer le quotidien en terre de réconciliation.

 

Le creuset thérapeutique familial à la lumière de la Parole de Dieu

Transformer la fragilité relationnelle en chemin de paix et de guérison

Dans une famille en difficulté relationnelle, le creuset thérapeutique ne se limite pas à une simple résolution de conflits ou à une recherche d’équilibre temporaire; il s’apparente, à la lumière de la Parole de Dieu, à un espace vivant où la souffrance, la patience et l’espérance se tissent ensemble, sous l’action de l’Esprit.

À partir des conseils évangéliques, ce creuset familial devient d’abord un lieu d’écoute véritable — là où chaque voix, même la plus écorchée, peut être accueillie sans jugement. 

C’est dans cette ouverture que l’on prépare la matière première du pardon: non plus simple formalité, mais chemin intérieur, acte courageux qui libère du poids des rancœurs. Ici, pratiquer le pardon au quotidien devient l’or raffiné du creuset: un art, une discipline, un choix répété qui désarme peu à peu les conflits récurrents.

La gratitude, souvent discrète dans la tourmente, agit comme un feu doux sous le creuset: elle réchauffe l’ambiance, invite à voir les éclats de lumière au cœur même des difficultés, et oriente le regard non pas vers les blessures, mais vers les dons reçus, aussi modestes soient-ils.

Le creuset thérapeutique familial, éclairé par la Parole, valorise aussi le soin des temps partagés: ces moments fragiles où prière, silence ou simple présence permettent à la paix de s’enraciner concrètement. Ce sont des lieux où, malgré l’imperfection, l’Esprit travaille en profondeur— un lent polissage qui, peu à peu, dévoile une communion renouvelée.

La bienveillance et la douceur, enfin, forment la paroi du creuset. Elles protègent ce qui, en chacun, est vulnérable: adopter une parole mesurée, choisir d’encourager plutôt que de critiquer, c’est façonner un milieu où l’on peut guérir sans crainte d’être blessé davantage.

Tout cela, remis entre les mains de Dieu, prend un sens nouveau. Prier ensemble, confier à Dieu les joies et les détresses, ouvre la famille à une espérance qui dépasse les seules capacités humaines. Cela invite à accueillir la paix comme un don qui ne vient pas seulement de nos efforts, mais qui descend, chaque jour, comme une rosée de l’Esprit.

Ainsi, à la lumière de la Parole, le creuset thérapeutique familial ne vise pas seulement la restauration superficielle des liens, mais leur transformation profonde. Il devient, pas à pas, une école de réconciliation, un laboratoire vivant où, guidés par l’Esprit, les membres apprennent à aimer sans condition, à se relever mutuellement, et à laisser germer la paix véritable, bien au-delà des ruptures traversées.

 

Réflexion… Choisir ? Ou faire confiance à Jésus, Prince de la Paix ?

Ces questions résonnent avec force: comment aspirer à la paix véritable sans tourner résolument notre regard vers Celui qui en est la source

Peut-on cultiver une paix profonde tout en s’éloignant, consciemment ou non, de Jésus, le Prince de la Paix

La tentation demeure grande de garder la maîtrise de nos vies, de tracer notre propre route, quitte à nous perdre dans les méandres d’un quotidien instable, où l’agitation prend le pas sur la sérénité.

Mais la Parole nous invite sans cesse à un autre choix: celui de la confiance, de l’abandon de notre volonté entre les mains du Christ. Se soumettre à Sa volonté, loin d’être une soumission aveugle ou une mort de notre identité, devient alors la découverte d’une liberté nouvelle — une liberté enracinée dans la certitude que Dieu veut pour nous la vie et la paix. Ce choix, humble et exigeant, n’annule pas les difficultés: il ouvre une brèche par laquelle la lumière divine pénètre nos obscurités.

Choisir Jésus, choisir de Le suivre, c’est accepter que la paix ne soit pas un simple état d’âme, mais un don à accueillir, une direction à prendre chaque jour, une fidélité patiente. C’est consentir à être guidé, consolé, relevé — à laisser l’Esprit modeler notre cœur pour que notre famille, notre vie, deviennent le reflet, même imparfait, de Sa paix. 

Au bout du compte, la question n’est pas tant «Que choisir?», mais «À qui faisons-nous confiance pour guider notre marche?». Là où la volonté de Dieu est embrassée, le chaos cède peu à peu la place à une paix qui dépasse toute compréhension.

 

Car il ne faut surtout pas perdre de vue la promesse éblouissante offerte à celles et ceux qui deviennent, humblement, des artisans de paix. « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » (Matthieu 5:9). Ce n’est pas là une simple récompense, mais une identité nouvelle, une dignité reçue du Père lui-même. Devenir artisan de paix, c’est participer à l’œuvre même de Dieu, entrer dans la dynamique de Sa filiation, laisser Sa ressemblance s’imprimer en nous.

Cette promesse éclaire notre marche: elle rappelle que chaque effort de réconciliation, aussi discret soit-il, porte un fruit éternel. 

Là où l’on sème la paix, Dieu fait naître une filiation, une appartenance profonde, un lien qui transcende les liens du sang ou de l’histoire. 

C’est un appel à marcher, non pas dans la crainte, mais dans la joie confiante de qui sait que la paix selon Dieu est à la fois MISSION ET BÉNÉDICTION.

 

J’élève ma prière…

« Au nom de Jésus-Christ, Prince de la paix, je dépose devant Lui la quête de paix qui habite votre cœur, votre famille, votre histoire. Que Sa lumière douce et tenace vienne dissiper les ombres, réchauffer les lieux fragiles de vos relations, et ouvrir un espace où l’espérance peut respirer à nouveau.

Puisse l’Esprit, artisan silencieux de la réconciliation, pénétrer vos silences, habiter vos échanges, et restaurer ce qui est brisé: que la patience et la tendresse irriguent le quotidien, que la parole se fasse source d’encouragement et non de blessure. Là où la fatigue ou le découragement s’installent, qu’Il insuffle une force nouvelle, une fidélité humble qui relève et porte.

Je prie afin que, chaque jour, vous puissiez accueillir la paix non comme un simple apaisement, mais comme un don vivant: une présence qui transforme, qui relie, qui fait grandir. Qu’à travers les défis traversés, la confiance en Celui qui veille sur votre marche soit renouvelée; que Sa volonté, loin d’étouffer vos désirs, révèle en vous une liberté profonde, enracinée dans la certitude que vous êtes aimés.

Que votre famille devienne, par Sa grâce, ce creuset où la réconciliation s’expérimente et où la paix véritable prend racine, pour rayonner bien au-delà de vos murs. En Jésus-Christ, source intarissable de douceur et d’espérance, je vous confie: que sa paix, plus forte que le chaos, demeure et grandisse en vous, aujourd’hui et chaque jour. Amen. »

Dans Son Paix,

Fraternellement 

Yves GRAVET

Pasteur-Missionnaire

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