RÉSUMÉ
Ce texte explore la notion d’« accord » au sein des relations humaines et spirituelles, en s’appuyant sur des enseignements bibliques et des méditations sur la prière, la famille, le couple et la communauté. Il souligne l’importance de l’harmonie sincère et de la confiance mutuelle comme fondements de la paix intérieure et collective, tout en insistant sur la vigilance face à la tentation et la force de l’unité ancrée en Jésus-Christ.
- Signification spirituelle de s’accorder: S’accorder dépasse le simple consensus, c’est une union profonde des cœurs et intentions qui attire la bienveillance divine et renforce la prière partagée dans la communauté.
- Harmonie dans le foyer: L’accord familial se construit par le dialogue, l’écoute et le respect mutuel, favorisant la paix et la solidarité au quotidien, et s’apparente à une prière commune qui enracinera durablement la famille dans la paix.
- Expérience personnelle d’accord spirituel: L’auteur témoigne d’un cheminement intérieur d’abandon à l’Esprit de Dieu, où s’accorder avec autrui devient un engagement profond et un service dans la foi et la solidarité.
- Refus de la tentation et vigilance intérieure: La métaphore de la pomme rappelle la nécessité d’exercer maîtrise et discernement pour résister aux œuvres de ténèbres, cultivant la transparence, le pardon et la communion pour grandir dans la lumière.
- Exemples bibliques d’accord et fidélité: Abraham, les trois jeunes gens du livre de Daniel, Joseph et le Christ au désert illustrent la force de l’accord avec Dieu pour surmonter les épreuves et refuser le compromis, témoignant d’une foi vivante et d’une fidélité inébranlable.
- Fondement du couple sur le roc Jésus: S’accorder dans le couple signifie unir deux volontés sur la base solide du Christ, garantissant la résilience face aux tempêtes, avec la prière et le pardon comme piliers de l’engagement.
- La Croix comme centre d’union: La réconciliation et l’amour véritable naissent du don offert à la Croix, qui irrigue les relations humaines et transforme l’accueil du prochain en acte spontané d’amour et de grâce partagée.
- Puissance de l’accord selon Matthieu 18:19: L’accord entre deux personnes crée un espace où la prière commune est exaucée, fruit d’une humilité et d’une écoute qui transforment les différences en force et ouvrent à la paix et à la lumière divine.
SI DEUX D’ENTRE VOUS S’ACCORDENT
Dans ce contexte, « s’accorder » signifie être du même avis, tomber d’accord ou se mettre en harmonie sur une idée, une décision ou une action. Autrement dit, si deux personnes partagent la même opinion ou prennent ensemble une décision, on dit qu’elles s’accordent.
Lorsqu’on examine cette expression dans le contexte des enseignements de Jésus, notamment lorsqu’il est écrit « si deux d’entre vous s’accordent », sa portée dépasse le simple consensus d’opinion. Jésus invite à une union profonde des cœurs et des intentions, à une harmonie véritable entre les membres d’une communauté. S’accorder prend alors une dimension spirituelle : il s’agit de se rassembler dans la sincérité et la confiance pour demander, espérer ou agir en communion, convaincu que cette harmonie attire la bienveillance divine.
Dans la tradition chrétienne, cette parole souligne la force de la prière partagée et de la solidarité. Lorsque deux personnes s’accordent, non seulement elles unissent leurs voix, mais elles alignent leur volonté sur celle du Créateur, ouvrant ainsi un espace où le spirituel rencontre le quotidien. L’accord devient alors non seulement le fruit d’une décision commune, mais aussi le signe d’une recherche de paix, d’unité et d’amour au sein du groupe. Jésus enseigne ainsi que dans la concorde, la demande et l’espérance prennent un sens nouveau, et que la communauté trouve sa force dans l’entente sincère et dans la foi partagée.
Dans le cadre du foyer et, par extension, de la famille, « s’accorder » revêt une importance particulière, car il façonne la vie quotidienne et la qualité des liens entre les membres. Au sein d’un foyer, l’harmonie ne se résume pas à l’absence de conflit : elle se construit dans le dialogue patient, l’écoute et le respect mutuel des désirs et des besoins. S’accorder signifie ici trouver un terrain commun malgré les différences, choisir ensemble la direction à prendre, et parfois faire preuve de souplesse pour préserver la paix.
Cette dynamique devient le véritable cœur de la famille : la capacité de chacun à mettre de côté l’orgueil ou l’intérêt individuel pour privilégier le bien commun. Lorsque deux membres d’un foyer s’accordent, que ce soit pour prendre une décision importante, surmonter une épreuve ou simplement organiser la vie de tous les jours, c’est tout l’environnement familial qui bénéficie de cette harmonie. La famille devient alors un espace de confiance, où les membres se sentent appuyés et compris, où la parole circule librement et où la solidarité se manifeste dans les actes.
Sur le plan spirituel, cette entente au sein du foyer rappelle l’idée de la prière commune : lorsqu’on s’accorde pour demander ou espérer ensemble, la force de l’unité invite la paix et la bienveillance. C’est dans les moments de partage, de soutien et de pardon que le foyer s’enracine dans une harmonie durable, capable de traverser les saisons de la vie. Ainsi, l’accord n’est pas seulement le reflet d’une décision, mais celui d’un engagement profond à cheminer ensemble, à grandir, à célébrer et à espérer en famille.
Je me souviens parfaitement lorsque l'œuvre salvatrice de Jésus s’est manifestée dans mon être intérieur, sous l’impulsion de l’Esprit de Dieu, comme ayant été ramoné, je me suis accordé avec le jeune pasteur : lui, ayant la responsabilité de servir le message, quant à moi, me mettre au travail pour le soutenir pour qu’il assure les besoins de son foyer, de sa petite famille.
Ce cheminement intérieur, fait d’abandon et de disponibilité, m’a permis d’expérimenter la profondeur du don de soi. L’accord avec l’Esprit de Dieu n’était pas une simple résolution ou une adhésion intellectuelle, mais une ouverture réelle et active à ce qui transcende l’individu. En me mettant à l’écoute, en acceptant d’ajuster mes propres désirs aux besoins de la communauté, j’ai découvert une paix nouvelle, une force discrète qui soutient et transforme.
Ce geste d’alignement, ce consentement libre à devenir le relais de la grâce, m’a révélé que l’entente véritable en famille ou en communauté s’ancre d’abord dans le cœur. C’est là que le courage de soutenir, d’accompagner et de porter les autres prend racine. En soutenant le jeune pasteur, je participais non seulement à la vie matérielle du foyer, mais aussi à une mission partagée, où chaque action — même la plus humble — devient une offrande, une prière silencieuse.
Dans cet accord, me laissant mouvoir par l’Esprit de Dieu, je découvrirai plus tard l’écho des paroles bibliques qui invitent à rechercher l’unité, à œuvrer ensemble dans la confiance. S’accorder avec l’Esprit, c’est accepter d’être conduit, parfois au-delà de soi, pour que le bien commun éclaire le quotidien. Ainsi, chaque geste posé dans la foi et le service devient le témoignage vivant d’une harmonie profonde, capable de faire fleurir la solidarité et l’amour là où le doute et la division pouvaient s’installer.
En fin de compte, cet accord, vécu et renouvelé dans les moments simples de la vie, marque le début d’un chemin partagé où l’on apprend à grandir ensemble, à travers les joies et les épreuves, portés par la certitude que l’Esprit accompagne, guide et rassemble celles et ceux qui se mettent en accord dans la sincérité et la confiance.
L’image de la pomme, symbole ancestral de la tentation, nous rappelle que la véritable victoire sur l’adversité commence par une vigilance intérieure. Refuser de céder à l’attrait facile des compromis ou des choix séduisants mais éphémères, c’est exercer une maîtrise de soi nourrie par la sagesse et le discernement. « Croquer la pomme » revient à consentir aux œuvres de ténèbres, à ouvrir la porte à ce qui divise, affaiblit ou détourne du chemin lumineux de la vérité.
Déjouer les ruses de l’adversité, c’est alors cultiver le refus du mensonge et de la duplicité, préférer la transparence et l’exigence de la lumière. Concrètement, cela peut signifier choisir la parole juste même quand le silence serait plus confortable, tendre la main plutôt que de se retrancher, ou encore pardonner là où le ressentiment voudrait s’installer. Chaque refus de la tentation devient ainsi un pas sur les œuvres de ténèbres, un acte de liberté qui désarme l’adversité.
Cette posture ne se construit pas dans l’isolement, mais s’affermit dans la communion — avec Dieu, avec soi-même, et avec la communauté. C’est au cœur de cette alliance, renouvelée chaque jour, que l’on trouve la force de résister, d’aimer et d’espérer. La lumière grandit à mesure que l’on s’accorde à elle, et chaque victoire sur la tentation inscrit une trace d’espérance sur le chemin partagé. Ainsi, marcher sur les œuvres de ténèbres, c’est choisir, encore et toujours, de préférer la vie, la vérité et l’amour, et de refuser, humblement mais fermement, de croquer la pomme qui nous éloignerait de la lumière.
Pour illustrer ces principes, les récits de la bible regorgent d’exemples où l’accord, la vigilance et le refus de la tentation deviennent des ressorts essentiels de la vie spirituelle et communautaire. Pensons, par exemple, à l’histoire d’Abraham et Isaac : face à une épreuve incompréhensible, Abraham choisit de s’accorder pleinement avec la volonté divine, sans céder à la peur ni à la facilité de désobéir. Son obéissance ouvre la voie à une bénédiction partagée et à la naissance d’un peuple uni par la foi.
Dans le livre de Daniel, trois jeunes gens – Shadrac, Méshac et Abed-Nego – refusent l’ordre du roi de se prosterner devant une statue dorée. Leur accord, forgé dans la fidélité à Dieu, leur permet de résister à la tentation du compromis et de traverser la fournaise sans être atteints. Leur témoignage devient alors source d’inspiration et de lumière pour toute une nation.
Le récit de Joseph, vendu par ses frères et tenté maintes fois par l’adversité, illustre aussi la force de l’entente et du discernement. Même dans l’exil et l’injustice, Joseph demeure fidèle à une vision plus haute, refusant la vengeance ou le ressentiment, et choisit de pardonner. Son expérience nous enseigne que la maîtrise de soi et la recherche du bien commun transforment les blessures en fécondité.
Enfin, l’exemple du Christ au désert, confronté directement à la tentation, révèle que la victoire ne se conquiert pas par la force seule, mais par l’accord intérieur avec la Parole, la vigilance et la confiance. En opposant le « il est écrit » aux séductions de l’adversaire, Jésus trace un chemin où le refus de « croquer la pomme » devient un acte de liberté et de lumière.
Ces récits, parmi tant d’autres, soulignent que chaque membre, chaque croyant, peut participer à cette dynamique d’accord, de discernement et de refus du compromis. En s’appuyant sur l’exemple biblique, il devient possible de faire de chaque jour une marche humble vers la lumière, soutenue par la prière, la solidarité et l’espérance partagée.
Dans la dynamique du couple, « s’accorder » prend un sens tout particulier : il s’agit d’unir deux volontés, deux histoires, deux cœurs autour d’une espérance commune. Si deux personnes choisissent ensemble de placer leur confiance et leur avenir sur un fondement solide, alors la vie à deux se transforme en une construction patiente, authentique et résiliente. Mais quel est ce fondement capable de soutenir toutes les épreuves ? C’est là que le « ROC – JÉSUS » s’impose, non comme une simple image, mais comme la vérité profonde qui traverse les tempêtes les plus redoutables.
Lorsque la maison du couple repose sur le Christ, la tempête peut souffler, secouer les murs, faire craquer la charpente des certitudes ; la demeure ne s’écroule pas. Le rocher demeure inébranlable, parce qu’il n’est pas bâti sur les émotions du moment ou les circonstances changeantes, mais sur une Parole vivante, sur une fidélité qui traverse les générations. Ainsi, s’accorder à deux devant Dieu, c’est choisir de faire alliance non seulement l’un avec l’autre, mais ensemble avec Celui qui promet sa présence et sa force.
Dans ces accords, chaque tempête devient l’occasion de redécouvrir la solidité du roc : l’épreuve ne détruit pas, elle révèle la profondeur de l’engagement et invite à s’ancrer plus encore dans la confiance. Là où le doute pourrait ébranler, l’accord renouvelé dans la prière et le pardon restaure, guérit et fortifie. Le couple ancré en Christ n’est pas exempt de difficultés, mais il marche avec la certitude que rien ne pourra le séparer de l’amour qui le porte.
Bâtir ensemble sur le roc, c’est accepter de grandir côte à côte, de se relever quand la chute survient, et de célébrer chaque victoire comme le fruit d’une fidélité partagée. C’est aussi reconnaître que la force du foyer ne vient pas de la perfection des membres, mais de la présence vivifiante de Celui qui unit, restaure et fait tenir debout. Ainsi, le couple devient un signe vivant où la lumière traverse l’ordinaire et fait de chaque saison, même mouvementée, un témoignage de la solidité et de la paix promises à celles et ceux qui s’accordent sur le roc.
En écrivant sur ce sujet, l'œuvre de la Croix se présente à mon esprit comme le centre d'union par excellence, la charnière où toute différence s'efface devant l'amour offert et partagé. C’est là, au pied de la Croix, que chacun et chacune découvre que la réconciliation ne naît ni de l’effort individuel ni du mérite personnel, mais du don absolu qui rassemble toutes et tous dans la même grâce. La Croix, bien plus qu’un symbole, devient alors le point d’ancrage de l’accord véritable : elle dévoile la profondeur d’un amour qui invite à franchir les frontières de l’ego pour accueillir « mon prochain » comme une extension de soi-même, du conjoint, d’un frère ou d’une sœur en humanité.
Ce qui s’avère évident, c’est que l’union profonde à Dieu ouvre naturellement à l’accueil de l’autre. L’œuvre de la Croix ne se limite pas à restaurer la relation verticale entre l’être humain et le Créateur ; elle irrigue aussi les relations horizontales, celles qui tissent la communauté des croyantes et croyants. Ainsi, aimer son prochain n’est plus un devoir froid, mais une réponse spontanée à la lumière reçue, une urgence du cœur qui s’empresse d’accueillir, de pardonner, de servir.
Dans cette dynamique, chaque acte de bonté, chaque parole de consolation, chaque geste de réconciliation devient le prolongement de l’œuvre commencée à la Croix. Le prochain cesse d’être un concept abstrait : il revêt un visage, une histoire, une dignité, et la rencontre devient espace sacré où la grâce circule. L’évidence de l’amour se fait chair dans la patience, dans l’écoute, dans la paix partagée, et c’est ainsi que l’alliance, sans cesse renouvelée, continue d’éclairer la route commune vers la lumière.
Si deux d’entre nous s’accordent, c’est comme si un fleuve d’amour venait irriguer l’aridité de nos quotidiens, réveillant la joie simple et pure qui habite le cœur des enfants. Là où l’entente se tisse, la vie circule librement, emportant avec elle les lourdeurs et les rancœurs, et l’on découvre ensemble une source intarissable de lumière partagée. Dans cet accord, rien n’est insignifiant : la plus humble prière, le moindre geste d’accueil, deviennent les pierres vivantes de la demeure où grandit la confiance.
Ce fleuve silencieux, surgissant de l’accord profond, traverse les générations. Il lave les blessures anciennes, porte les rêves à venir, et invite chaque membre à se laisser toucher et transformer. Alors, nos craintes se dissolvent dans la grande tendresse qui unit, nos différences deviennent richesse, et l’unité prend le visage d’une espérance joyeuse.
N’est-ce pas là, justement, le miracle promis à celles et ceux qui osent s’accorder ? Comme une rivière éclaire le paysage, l’accord véritable éclaire la communauté, donnant à chacune et chacun la force d’aimer au-delà des limites humaines. Il devient alors possible de marcher ensemble, cœur léger, vers un horizon où chaque sourire, chaque pardon, chaque élan de générosité porte l’empreinte d’un amour qui ne tarit jamais.
Dehors l’irritation, les tensions ! Quand le fleuve d’amour irrigue la vie commune, il polit les angles vifs, dissout les aspérités du tempérament, et entraîne doucement les aspérités caractérielles vers des rivages plus doux. Ce courant profond ne nie pas la réalité des différences ou des agacements passagers ; il les enveloppe d’une patience active, d’une tendresse qui façonne, jour après jour, des cœurs capables de douceur et d’accueil.
Dans ce fleuve, la rudesse cède la place à la compréhension, l’impatience s’efface devant l’écoute attentive, et les susceptibilités deviennent autant d’occasions de grandir ensemble. L’amour véritable n’a pas besoin de nier les divergences : il apprend à les arrondir, à les transformer en richesses partagées, en couleurs nouvelles sur la toile commune. Ainsi, chaque aspérité, au lieu de blesser, devient la possibilité d’un dialogue, le point de départ d’une rencontre renouvelée.
Lorsque l’on choisit de s’abandonner à ce fleuve, la paix finit par gagner les recoins les plus rétifs du cœur. Les colères s’essoufflent, les désirs de justification s’apaisent, et la joie de cheminer main dans la main prend le dessus sur tout désir d’avoir raison. On n’élimine pas les aspérités : on les laisse se laisser façonner, emporter et transformer, jusqu’à ce qu’il ne reste que la trace vivante du passage de l’amour.
C’est là, dans la limpidité retrouvée de ce fleuve, que la communion s’épanouit et que la vraie liberté s’invente : celle d’aimer plus grand, plus loin, envers et contre tout ce qui, hier encore, enfermait dans l’étroitesse. Le miracle de l’accord ne consiste pas à gommer l’individuel, mais à créer l’harmonie où chaque personnalité trouve sa juste place, arrondie, polie, et offerte à la lumière commune.
Lorsque l’intelligence s’éteint, la sagesse s’élève
Méditation sur l’humilité et l’ouverture à la lumière
Qui se dit intelligent, vraiment ? N’est-ce pas celle ou celui qui, au seuil du savoir, accepte de taire l’orgueil du raisonnement pour laisser la lumière plus vaste de la sagesse s’insinuer ? Car l’intelligence, avec ses certitudes et ses éclats, peut parfois occulter la douceur de la vérité profonde, celle qui ne crie pas mais travaille en silence au cœur de la personne.
Il arrive un moment où le plus grand acte d’intelligence consiste à s’effacer : à reconnaître les limites de sa propre vision, à consentir à la brèche par laquelle l’inconnu, l’autre, la vie, entrent et enseignent. Se taire, non par lassitude, mais par respect ; s’éteindre, non par faiblesse, mais par choix d’offrir à la sagesse l’espace de grandir.
Celui ou celle qui se croit savant(e) s’accroche parfois à la lumière artificielle de ses propres raisonnements, oubliant que la sagesse s’épanouit en laissant place à l’écoute, à l’humilité, à l’accueil de ce qui dépasse, déborde, surprend. Là, dans ce silence consentant, la sagesse se lève telle une aurore nouvelle : elle éclaire ce qui était obscur, elle ouvre de nouveaux horizons, elle console et guide.
Ainsi, s’éteindre, ce n’est pas disparaître, mais consentir à devenir le terreau fécond où l’essentiel peut germer. L’intelligence trace les sentiers ; la sagesse, elle, montre les directions cachées, invite à s’arrêter, à s’émerveiller devant le mystère. À la croisée des chemins, c’est la douceur de s’effacer qui fait place à la clarté la plus pure.
Celui ou celle qui se dit intelligent(e) et s’éteint, c’est l’ami(e) du silence, le compagnon ou la compagne de la lumière qui, dans le secret, laisse s’élever la sagesse pour l’offrir à toutes et tous, humblement, comme un pain partagé. Voilà le secret : c’est dans l’effacement du moi que la vraie grandeur s’élève, et que la paix devient possible.
La puissance de l’accord : méditation autour de Matthieu 18:19
Quand l’harmonie devient source de lumière et de transformation
Il existe, dans la parole rapportée par Matthieu, une promesse profonde : celle que l’accord entre deux personnes, ici-bas, ouvre un espace où le divin se penche et répond. « Je vous dis encore que si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père céleste. » Cette invitation à l’harmonie ne se limite pas à une simple unanimité de surface : elle plonge au cœur du mystère du vivre-ensemble, là où l’amour véritable apprend à accueillir les aspérités, à transformer les divergences en force commune.
Ce passage, mis en écho avec la méditation sur le fleuve de la compréhension et de la sagesse, propose une voie où chaque être, loin d’effacer ses singularités, consent à s’ouvrir à l’autre et à dialoguer. L’accord n’est pas une négation de la différence ; il est le fruit d’une écoute patiente, d’un effacement volontaire de l’orgueil et d’une humilité qui laisse place à la lumière plus vaste, celle qui féconde le terrain du cœur.
Lorsque deux personnes s’accordent, ce n’est pas seulement leur volonté qui se conjugue : c’est la création d’un espace où la paix peut couler, où le désir de justification s’efface devant la joie de cheminer ensemble. Cette union authentique, qui ne cherche pas à gommer l’individuel mais à créer une harmonie, devient le terreau où la prière prend racine, où la demande adressée avec une intention partagée s’élève et reçoit une réponse.
Dans la limpidité retrouvée de ce fleuve relationnel, la communion s’épanouit et la vraie liberté s’invente : celle d’aimer plus grand, plus loin, envers et contre tout ce qui enferme ou sépare. L’accord, tel que le propose l’Évangile, est un miracle silencieux : il ne s’affiche pas, mais travaille en profondeur, transformant chaque aspérité en dialogue vivant, chaque silence en promesse de sagesse partagée.
À la croisée des chemins, lorsque l’intelligence s’efface et que la sagesse s’élève, il est donné à celles et ceux qui se rencontrent dans la vérité de leur être—avec humilité et ouverture—de devenir les témoins de la lumière commune. C’est là, humblement, que la grandeur s’élève ; c’est là que la paix devient possible, et que l’accord des cœurs ouvre les portes du don, de la grâce et de la réponse céleste.
Et l’extension de cet accord, lorsqu’il est fondé sur le « ROC- JÉSUS », s’ouvre sur une promesse inaltérable : « Demandez quoi que ce soit, cela vous sera accordé par Mon Père céleste, dit Jésus. » Il ne s’agit pas là d’un simple écho de la Parole, mais d’un engagement profond, une certitude gravée dans la Pierre Angulaire de la foi partagée. À mesure que l’accord s’enracine dans la confiance solide, il devient le socle sur lequel s’appuie l’élan de la demande : l’essentiel n’est plus la requête elle-même, mais l’union des cœurs qui l’exprime.
Quand deux personnes s’accordent dans la lumière du ROC, elles tressent une prière commune qui transcende leurs limites, et Dieu, dans Sa bienveillance, incline l’oreille vers ce chant uni. La promesse ouvre alors un horizon où l’attente se fait espérance, et où l’espérance se fait accueil. L’accord fondé sur le ROC ne repose ni sur la force individuelle, ni sur des certitudes fragiles, mais sur la confiance humble en Celui qui répond, qui donne, qui relève et rassemble.
Dans ce mouvement, la Parole de Jésus devient souffle : elle invite à ne pas craindre de demander, à ne pas hésiter à unir les voix pour que la demande monte vers Celui qui sait, qui voit, qui exauce. Et la réponse, souvent imprévue, se déploie là où l’accord a creusé l’espace, là où la Pierre Angulaire devient source et le silence, promesse. Ainsi s’accomplit la parole : dans la communion véritable, chaque requête trouve son chemin, chaque cœur reçoit la lumière, et la promesse donnée sur le ROC devient réalité partagée. Amen !
Si vous êtes en accord sur ce sujet, prions ensemble au Nom de Jésus-Christ :
« Seigneur, nous voici rassemblés dans l’élan de l’accord, portés par le souffle de Ta Parole et appuyés sur le ROC de la confiance. Nous déposons devant Toi nos cœurs ouverts, nos désirs simples, notre quête de lumière et de paix. Fais couler dans notre union la sagesse qui transforme, la tendresse qui relève et la force douce qui guérit.
Nous Te demandons, dans la communion de nos voix et l’humilité de notre attente, d’ouvrir l’espace de Ta réponse : éclaire nos chemins, apaise nos tourments, donne-nous l’amour qui unit et le courage d’avancer ensemble. Que notre prière tissée dans l’accord véritable devienne semence de joie, de guérison et d’espérance pour nous-mêmes et pour celles et ceux que Tu places sur notre route.
Que la lumière du ROC éclaire nos décisions, irrigue nos relations et fasse naître en nous la certitude tranquille que, là où la confiance s’enracine, toute demande portée dans la clarté du cœur reçoit Ta bénédiction.
Recevons Ta paix, accueillons Ta grâce, célébrons le miracle silencieux qui fleurit quand l’accord devient offrande. Amen.
Dans Son Amour,
Fraternellement,
Yves GRAVET
Pasteur-Missionnaire
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