lundi 1 septembre 2025

JÉSUS GLORIFIÉ, LE CONNAÎS-TU ?

 RÉSUMÉ

 

Ce texte propose une méditation profonde sur la connaissance vivante de Jésus-Christ glorifié, en s'appuyant principalement sur l'exemple de l'apôtre Paul. Il invite à un renversement radical des valeurs humaines où les accomplissements personnels et la justice fondée sur la loi deviennent secondaires face à la richesse incomparable de la foi en Christ.

La connaissance vivante de Jésus-Christ selon Paul

Paul considère ses acquis et sa justice selon la loi comme une perte, voire des ordures, comparés à la supériorité de connaître Jésus-Christ et de vivre en lui par la foi. Ce dépouillement volontaire n'est pas une dépréciation de soi, mais une redéfinition des priorités où la justice vient de Dieu et non des œuvres humaines. Cette démarche ouvre à une vie de confiance, de paix et d'espérance, fondée sur la grâce divine plutôt que sur la performance personnelle.

La rencontre personnelle de Paul avec le Christ glorifié est décrite comme un événement bouleversant, non un simple savoir abstrait. Cet échange intérieur transforme radicalement sa vision de soi et du monde, le conduisant à une vie nouvelle enracinée dans la foi et la justice divine. Ainsi, la relation avec Christ devient la source et le but ultime de son existence.

Le paradoxe du dépouillement et de la plénitude

Le renoncement aux acquis terrestres est présenté comme un acte de foi audacieuse, source d'une liberté insoupçonnée. Paul qualifie ce qu'il perd d'ordures, soulignant l'écart entre les valeurs du monde et celle de l'Évangile. Ce choix libre ouvre la porte à une joie profonde qui surpasse toute ambition terrestre, illustrant l'inversion radicale des valeurs mondaines au profit de la grâce divine.

Être « trouvé en Christ » signifie abandonner ses propres mérites pour recevoir une justice d'un autre ordre, fondée sur la foi et la grâce. Cette justice ne se gagne pas par la loi mais s'accueille dans la confiance en Dieu, libérant du besoin d'approbation humaine et ouvrant à une vie renouvelée dans la lumière de la grâce.

La transformation intérieure et l'espérance céleste

Le dépouillement de Paul est une métamorphose intérieure qui le libère du contrôle et de la performance pour être rempli d'une présence plus grande. Ce chemin invite chacun à perdre pour recevoir, à lâcher l'illusion de l'autosuffisance afin d'accueillir la grâce et la paix offertes en Christ.

Le texte établit un parallèle avec 2 Corinthiens 5:1-5, où la condition terrestre est comparée à une tente provisoire destinée à être remplacée par une habitation céleste éternelle. Cette transformation ne nie pas la vie présente mais la transcende, promettant une résurrection et une transfiguration corporelle à l'image du Christ glorieux.

Se revêtir du Christ signifie participer dès maintenant à cette vie nouvelle par la foi et l'action de l'Esprit, en attendant la pleine réalisation lors de la résurrection. Cette espérance inclut la transformation intégrale de la personne, corps et âme, vers une vie immortelle et glorieuse.

La condition mortelle et la grâce en tension

Le document aborde la question de la souffrance et de la fragilité du corps mortel malgré la justice accomplie par la Croix. Il souligne que la grâce ne supprime pas la condition humaine mais la transfigure, faisant des épreuves un lieu d'enfantement spirituel où la puissance divine se manifeste dans la faiblesse. La foi chrétienne vit dans ce « déjà–pas encore », entre la victoire inaugurée par le Christ et la transformation finale promise.

Ainsi, porter la croix et persévérer dans la foi, malgré les souffrances, participe aux consolations et à la gloire du Christ. Cette dynamique appelle à une vie fidèle, ouverte à la justice et à la vérité, où la grâce et la responsabilité humaine coexistent harmonieusement.

La lumière du Christ et l'amour du Père

Connaître Jésus-Christ, c'est s'ouvrir à la contemplation de sa gloire éternelle et à l’amour vivant de Dieu. Le document insiste sur la relation intime avec le Christ comme source de transformation, où la vérité suprême révélée est que Dieu est amour, un amour concret et inconditionnel. Cette connaissance conduit à une communion vivante et à un enracinement profond dans cet amour éternel.

Prière pour l'immersion dans la gloire du Christ

Le texte se conclut par une prière inspirée par l'apôtre Jean, demandant d'être immergé dans la gloire du Christ glorifié. Cette prière exprime le désir d'une transformation concrète et incarnée, où la vie céleste irrigue le quotidien, apportant paix, joie et justice. Elle invite à répondre à l'appel divin, à abandonner les sécurités illusoires et à marcher dans la lumière et la puissance de l'Esprit, devenant ainsi témoins de la victoire du Ressuscité.

La prière évoque aussi la vulnérabilité humaine enveloppée par la lumière divine, la consolation pour les souffrants et l'espérance en la restauration de toute la création. Elle célèbre la grandeur de l’œuvre divine et la promesse de la résurrection, concluant avec une louange fervente pour la gloire de Dieu et l'assurance de la victoire finale en Jésus-Christ.


Cette méditation spirituelle offre ainsi une vision cohérente et profonde de la foi chrétienne centrée sur la connaissance intime et transformative de Jésus-Christ glorifié, la dynamique du dépouillement et de la plénitude, et l'espérance vivante en la résurrection et la vie éternelle. Elle invite à une vie renouvelée, enracinée dans la grâce, la foi et l’amour divin.

 


JÉSUS GLORIFIÉ, LE CONNAÎS-TU ?

 

« Mais ces qualités qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de Christ. Et je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de lui je me suis laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ et d'être trouvé en lui non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. » Philippiens 3:7-9 S21

 

À l’image de Paul, il semble juste de reconnaître que nos réalisations, aussi notables soient-elles, peuvent devenir des obstacles subtils à l’essentiel. Trop souvent, nous nous attachons à nos propres succès ou à la reconnaissance tirée du service, croyant, parfois inconsciemment, que ces choses renforcent notre identité ou notre valeur. 

Pourtant, en scrutant le témoignage de Paul, on découvre que le véritable accomplissement réside dans la connaissance profonde et vivante de Christ. Ce renversement de perspective invite à une humilité sincère, à un détachement de ce qui flattait jadis notre ego, afin de s’abandonner à la justice qui découle de la foi, et non de nos œuvres. Ainsi, tout ce qui semblait auparavant un gain devient secondaire devant la richesse inestimable de marcher avec Christ, d’être trouvé en Lui et de vivre, chaque jour, de cette foi qui justifie vraiment.

L’apôtre Paul, mû par cette révélation, choisit de considérer tout ce qui autrefois constituait sa fierté ou son accomplissement personnel comme une véritable perte, voire comme sans valeur, en comparaison de la beauté et de la plénitude que procure la relation avec Christ. Ce dépouillement volontaire n’est pas un acte de dépréciation de soi, mais plutôt une redéfinition radicale des priorités: il s’agit de placer l’attachement à Christ glorifié et la foi en lui au-dessus de toute autre ambition. 

Ce qu’on croyait essentiel devient accessoire, et l’on découvre une liberté nouvelle à s’ancrer dans la dimension de cette grâce, plutôt qu’à poursuivre la reconnaissance ou l’approbation humaine. La vie prend alors la couleur de la confiance, du repos et de l’espérance, car l’essentiel n’est plus trouvé dans nos œuvres, mais dans la justice offerte par Dieu à travers la foi.

Ce que Paul gagnait en vérité, c’est ce trésor incomparable: le bien suprême de connaître Jésus-Christ glorifié. Plus qu’une simple accumulation de savoirs ou d’expériences spirituelles, il s’agissait d’une rencontre personnelle, vivante et transformante avec le Christ, source de toute grâce et de toute vérité. 

« Comme il était en chemin et qu'il approchait de Damas, tout à coup, une lumière qui venait du ciel resplendit autour de lui. Il tomba par terre et entendit une voix lui dire: « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Il répondit: « Qui es-tu, Seigneur ? » Et le Seigneur dit: « Moi, je suis Jésus, celui que tu persécutes. Lève-toi, entre dans la ville et on te dira ce que tu dois faire. » » Actes 9:3-6 S21

La rencontre dont il est question ici n’est autre que celle, personnelle et vivante, avec Jésus-Christ glorifié. Pour Paul, il ne s’agit pas d’un savoir abstrait ou d’une adhésion à des principes, mais d’un face-à-face intérieur, bouleversant, avec la personne du Christ. 

C’est la découverte d’un amour inconditionnel et d’une grâce qui vient transformer radicalement les priorités, le regard porté sur soi et sur le monde. Dans ce moment de bascule, Paul expérimente une présence qui n’est ni lointaine ni théorique: cette rencontre le touche au cœur, le dépossède de ses anciens repères et lui révèle une justice venue d’En-Haut, accessible par la foi seule. Dès lors, tout ce qui faisait sa gloire ou sa sécurité devient secondaire; la relation avec Christ devient la source et le but de son existence, ouvrant l’accès à une vie nouvelle, enracinée dans la confiance, la paix et la joie profonde.

Cette connaissance n’est ni théorique ni lointaine, mais elle invite à une intimité où chaque pan de la vie s’imprègne de la présence, de l’amour et de la lumière du Sauveur. Là se trouve la joie véritable: découvrir, jour après jour, la profondeur de ce lien, marcher dans la confiance et la familiarité avec Jésus, et expérimenter la paix profonde que seul Dieu accorde à celles et ceux qui lui appartiennent. Voilà ce que Paul plaçait au-dessus de toutes les gloires humaines: l’insigne privilège d’être uni à Christ, de trouver en lui la plénitude et le sens ultime de l’existence.

Oui, stupéfiant, et même profondément bouleversant. Ce dépouillement total, librement consenti « à cause de Lui », va à l’encontre de nos réflexes humains, qui cherchent naturellement à préserver, à accumuler, à se rassurer par les acquis et les sécurités. Paul ose qualifier tout ce qu’il perd, non seulement d’insignifiant, mais d’ordures — un mot fort pour désigner l’écart entre ce qui brille aux yeux du monde et ce qui a une valeur réelle à la lumière de l’Évangile.

Ce geste n’a rien d’une posture masochiste: il s’agit d’un acte de foi audacieuse, le fruit d’une rencontre si transformatrice que tout le reste pâlit en comparaison. Ce qui stupéfie, c’est moins le renoncement lui-même que la joie qui s’en dégage: Paul ne regrette rien, car il a découvert une richesse qui surpasse toute ambition, toute réussite terrestre. Gagner Christ, c’est entrer dans une intimité qui redonne sens, souffle et profondeur à chaque parcelle de vie. Ce paradoxe, qui scandalise parfois la raison, devient alors la clé d’une liberté insoupçonnée: lorsqu’on consent à tout perdre pour Christ, on reçoit en retour l’inestimable — la justice, la paix, la joie en Dieu. Stupéfiant, oui: car c’est l’inversion radicale des valeurs du monde, et la promesse d’une vie nouvelle, pleine, enracinée dans l’amour de Celui qui donne tout sans réserve.

Ce but, Paul le clarifie avec une limpidité saisissante: il ne vise pas à accumuler une justice héritée de l’observance stricte de la loi, ni à s’enorgueillir d’une rectitude personnelle, mais à recevoir une justice d’un tout autre ordre, celle qui vient de Dieu par la foi en Christ. Être trouvé en Christ, c’est accepter de se défaire de ses propres mérites pour s’abandonner à la grâce, en reconnaissant que tout don véritable, toute justice authentique, ne peut venir que d’En-Haut.

Ce renoncement à la justice issue de la loi humaine ne signifie pas mépriser l’effort ou la droiture, mais reconnaître humblement que la vraie justification ne se gagne ni par la performance ni par la conformité extérieure. Elle s’accueille dans la foi, dans la confiance profonde que le salut, la valeur, l’appartenance et la paix sont donnés gratuitement à celles et ceux qui s’ouvrent à la personne du Christ Glorifié.

Dans ce mouvement, le cœur cesse de s’épuiser à chercher l’approbation ou la sécurité dans l’obéissance aux règles; il découvre alors la liberté de vivre sous le regard bienveillant d’un Dieu qui justifie par amour. C’est là le sens profond de l’expression «être trouvé en Lui»vivre caché en Christ, enveloppé de Sa gloire, Sa justice parfaite, et marcher chaque jour dans la lumière de cette grâce qui relève et renouvelle. Voilà le but ultime, non pas une justice conquise, mais accueillie, fruit d’une foi vivante et confiante.

 

L’apôtre Paul passe donc par un dépouillement qui n’est ni résignation ni perte amère, mais véritable passage vers une vie renouvelée. Il s’agit d’un dépouillement intérieur, comparable à celui d’un être qui abandonne une ancienne carapace pour se revêtir d’une lumière nouvelle. Ce dépouillement ne consiste pas à effacer son histoire ou ses acquis, mais à les réévaluer à la lumière d’une rencontre qui reconfigure toute échelle de valeurs.

En renonçant à ce qui jadis définissait son identité et son statut, Paul fait l’expérience d’une dépossession fécondeil se vide pour être rempli d’une présence plus grande. C’est un chemin de libération: libération du besoin de contrôle, de la pression de la performance, du poids du regard des autres. Ce que Paul laisse derrière, il ne le fait pas par contrainte mais par choix, et ce choix ouvre la porte à une joie que rien ne peut ravir.

Dans cette dynamique, le dépouillement de Paul est comme une invitation adressée à chacune et chacun: accepter de perdre pour recevoir, oser lâcher prise sur l’illusion de l’autosuffisance afin d’accueillir l’inépuisable richesse du don. Il s’agit d’un cheminement qui, loin de diminuer la personne, élargit son horizon et sa capacité de recevoir, jusqu’à devenir espace d’accueil pour la grâce, la paix et la pleine humanité offerte en Christ.

 

Résumé du passage

La dynamique du dépouillement et de la plénitude en Christ

Ce passage explore le paradoxe du dépouillement volontaire: Paul invite à renoncer aux acquis et aux sécurités humaines pour recevoir, par la foi en Christ, une justice et une paix qui ne viennent pas des efforts mais de la grâce divine. Cette démarche n’est pas une perte amère, mais un choix audacieux, une transformation intérieure où la personne découvre une joie profonde et une liberté véritable, enracinée dans l’amour et la lumière du Sauveur. L’union à Christ offre la plénitude et le sens ultime de l’existence, révélant la vraie richesse qui surpasse toutes les ambitions terrestres.

Relié à la perspective de 2 Corinthiens 5:1-5, ce cheminement spirituel est comparé à l’attente d’une «habitation céleste»: quitter l’insuffisance de la condition terrestre pour être revêtu de vie et d’éternité, grâce au don et à la promesse de Dieu. La foi libère du besoin de performance et du poids du regard des autres; elle ouvre à une existence renouvelée, guidée par l’Esprit et destinée à la plénitude en Dieu.

« Nous savons, en effet, que si notre habitation terrestre, qui n'est qu'une tente, est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'œuvre de Dieu, une habitation éternelle qui n'est pas faite par la main de l'homme. Et nous gémissons dans cette tente, avec l'ardent désir de revêtir notre domicile céleste, puisque, après avoir été ainsi revêtus, nous ne serons pas trouvés nus. En effet, nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons non pas nous dévêtir, mais au contraire nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. Et celui qui nous a préparés pour cela, c'est Dieu, qui nous a donné le gage de l'Esprit. » 2 Corinthiens 5:1-5 S21

Dans ce passage, l’« habitation terrestre » évoque l’existence humaine dans sa dimension la plus concrète et fragilec’est notre corps, cette vie marquée par la précarité, la limite et la mortalité. Paul utilise l’image de la tente, une demeure provisoire, pour souligner le caractère transitoire de notre condition actuelle. Cette tente, ou habitation terrestre, est destinée à être détruite: non comme une catastrophe, mais comme le passage nécessaire vers une réalité plus grande.

Ce qui est voué à disparaître, c’est donc notre corps mortel, notre vie «d’avant», soumise aux faiblesses, aux incertitudes et à la finitude. Paul ne nie ni la beauté ni la valeur de la vie présente, mais il affirme qu’elle n’est qu’un prélude: une fois cette habitation détruite, nous sommes destinés à recevoir, de la part de Dieu, une existence nouvelle, solide et éternelle — «un édifice qui est l’œuvre de Dieu». Ainsi, loin d’être un simple renoncement, il s’agit d’un passage d’une demeure fragile à une plénitude promise, fruit de la fidélité et du don divin.

Oui, il est tout à fait pertinent d’établir un parallèle entre le passage de 2 Corinthiens 5:1-5 et l’exhortation à « se revêtir du Seigneur Jésus-Christ » (cf. Romains 13:14). Se revêtir, dans la perspective biblique, va bien au-delà d’un simple ajustement comportemental : il s’agit d’une transformation radicale, d’un changement de nature qui s’opère du plus profond de l’être et rayonne jusqu’au corps lui-même

Cette dynamique trouve son accomplissement ultime dans la promesse que « notre corps sera rendu semblable à l’image du Fils premier-né d’entre les morts » (cf. Romains 8:29 ; Philippiens 3:20-21). L’œuvre du Christ ressuscité ne se limite pas à offrir une espérance pour l’âmeelle inclut la restauration, la transfiguration de la personne entière, corps compris.

Selon ce qui est écrit dans Philippiens 3:21, « il transformera notre corps d’humiliation pour le rendre conforme à son corps glorieux, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. » Ainsi, se revêtir du Christ, c’est entrer dans un processus où la nature humaine, marquée par la fragilité et la mortalité, s’oriente vers la gloire promise, l’incorruptibilité (l’immortalité) et la ressemblance avec le Fils. Ce changement, inauguré dès ici-bas par la foi et l’action de l’Esprit, atteindra sa pleine mesure lors de la résurrection, lorsque « ce qui est corruptible revêtira l’incorruptibilité (l’immortalité) » (1 Corinthiens 15:53-54).

Il s’agit d’une espérance concrète: la personne appelée à croître à l’image du Christ, premier-né d’entre les morts, porte déjà en elle le gage de cette transformation, par la présence et la puissance de l’Esprit. Se revêtir du Christ, c’est donc accueillir dès maintenant, dans la foi, cette œuvre de renouvellement intérieur et corporel que Dieu mène à son accomplissement selon sa promesse.

Ce cœur du message paulinien exprime une aspiration profonde: entrer dans une réalité où la mortalité elle-même, avec ses failles et ses limites, se trouve absorbée, transformée, transcendée par la vie divine. 

Se « revêtir » ne désigne pas ici une simple couverture ni un déguisement spirituelc’est la métamorphose de l’être, le passage du provisoire à l’éternel. La vie promise ne nie pas la condition humaine, elle la transfigure: ce qui est fragile, vulnérable, destiné à disparaître, est englouti non par le néant mais par une vie qui jaillit du Christ ressuscité.

Cet « engloutissement » marque l’irruption de la vie éternelle, qui ne laisse rien de ce qui est véritablement humain derrière elle, mais qui ressuscite et glorifie ce qui était mortel. C’est l’alliance entre la grâce et la condition humaine: la foi accueille, dans le dépouillement et l’espérance, une existence nouvelle, où le corps et l’âme, purifiés et renouvelés, trouvent leur plénitude dans la lumière de Dieu. L’être humain n’est pas simplement appelé à survivre à la mort, mais à être entièrement transformé, à ce que toute mortalité soit engloutie dans la victoire de la vie, selon la promesse qui resplendit dans le Christ ressuscité.

Or, l’apôtre Paul, dans la logique de cette espérance, rappelle que le don de Dieu ne se limite pas à la promesse future : il s’actualise déjà dans la vie de la foi chrétienne. De même que la résurrection du Christ inaugure l’ère nouvelle, ainsi les personnes croyantes, par la foi, « sont ressuscitées avec Christ » (cf. Éphésiens 2:6; Colossiens 3:1) et participent dès maintenant à cette vie d’en-haut. Être « assis avec lui dans les lieux célestes », c’est vivre dans l’alliance, dans la communion du Ressuscité, où la perspective de l’éternité vient transformer l’existence présente.

Mais cette grâce, loin d’inviter à la passivité ou à l’oubli du réel, engage à une vie renouvelée, marquée par la persévérance dans le bien. On ne saurait « mettre sous le boisseau » la parole de Paul qui, dans Romains 2:6-8, insiste sur la responsabilité humaine et individuelle devant la justice divine : « Dieu rendra à chacun selon ses œuvres : la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance dans le bien, recherchent la gloire, l’honneur et l’incorruptibilité (autre version : ‘l’immortalité’), mais l’indignation et la colère pour ceux qui se révoltent contre la vérité et se laissent gagner par l’injustice. » La foi vivante se traduit ainsi dans une marche fidèle, tendue vers l’accomplissement de la promesse, attentive à la justice et à la vérité.

Il y a ici un équilibre : d’un côté, la vie nouvelle est l’accueil de la grâce, la participation dès aujourd’hui à la victoire du Christ; de l’autre, elle appelle à une réponse active, une persévérance dans le bien qui manifeste la réalité de la transformation opérée par l’Esprit. La vie céleste n’est pas reléguée à l’au-delà: elle irrigue en profondeur l’existence quotidienne, dans l’attente confiante de la plénitude, et dans l’engagement à vivre selon la vérité reçue.

Ainsi, la promesse de la résurrection, l’assurance de l’habitation céleste, et l’appel à la justice s’articulent comme les trois mouvements d’une même dynamique: celle de la foi qui, unie au Christ, s’oriente vers la vie véritable, où l’incorruptibilité (l’immortalité) et la gloire deviennent le fruit d’une marche fidèle dans la lumière.

Quoi de plus injuste que de subir dans notre corps mortel les maux de la sphère terrestre ? Bien sûr, la question posée est profonde et ne laisse personne indifférent: si, en Christ, la justice divine a pleinement été accomplie à la croix, pourquoi alors demeurons-nous exposé(e)s à la fragilité, à la maladie, voire à la souffrance du « corps mortel »? La valeur de l’œuvre de Jésus, perfection de la grâce, ne devrait-elle pas nous dispenser de toute fatalité? Et ce maintien, parfois douloureux, dans la condition humaine serait-il un déshonneur aux yeux de Celui qui nous a aimé(e)s jusqu’au bout?

L’Évangile, pourtant, ne promet pas l’abolition immédiate des épreuves corporelles ici-bas, mais la traversée de la condition humaine à la lumière d’une espérance plus forte que la mort. La grâce de Dieu, reçue dans la foi, n’est pas un sauf-conduit pour échapper à la précarité de notre nature; elle est le sceau d’une promesse: celle que rien, plus rien, ne pourra nous séparer de l’amour manifesté en Jésus-Christ (cf. Romains 8:38-39). 

La justice divine accomplie à la croix ne supprime pas la condition mortelle, elle la transforme, elle la fait entrer dans une dynamique d’enfantement: « Toute la création gémit et souffre les douleurs de l’enfantement… nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la rédemption de notre corps » (Romains 8:22-23). Ce gémissement n’est donc pas un déshonneur mais, paradoxalement, le lieu même où la victoire du Christ se déploie en nous. Le Ressuscité ne méprise pas nos vulnérabilités: il les assume, il les habite, il les éclaire. 

Porter la croix, continuer à avancer dans la foi alors que le corps ploie sous le poids de l’épreuve, c’est participer aux souffrances du Christ pour partager sa consolation et, déjà, sa gloire à venir (cf. 2 Corinthiens 1:5).La justice acquise à la Croix est infiniment suffisante: elle nous arrache à la condamnation et nous revêt d’une dignité nouvelle. Pourtant, le salut, dans l’économie divine, suit un rythme qui épouse le temps: déjà inaugurée, la vie nouvelle n’a pas encore tout englouti. 

Ce « déjà–pas encore » est le lot de la condition de vie chrétienne: le Christ, premier-né d’entre les morts, nous entraîne dans sa victoire, mais la transformation finale — la délivrance du corps mortel — reste promise dans le temps présent. Ainsi, la grâce ne nie pas la réalité des maux: elle les traverse, les féconde, les fait devenir lieu de rencontre, d’attente patiente. Ce n’est pas un déshonneur, mais un chemin d’enfantement, où la puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse (cf. 2 Corinthiens 12:9). 

Attendre, espérer, persévérer dans la foi, n’est pas moins glorieux que de participer pleinement à la victoire finale: c’est marcher à la suite du Christ, « ayant les prémices de l’Esprit », dans la certitude que la dernière parole appartient à la vie, à la justice accomplie, à la gloire révélée.

En somme, la Croix du Christ n’annule pas la réalité du corps mortel, elle annonce sa transformation. Par la foi, nous sommes invité(e)s à accueillir la promesse, à traverser la nuit en portant la lumière reçue, sûrs que le matin vient: « celui qui ressuscita le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Lui » (2 Corinthiens 4:14). La grâce n’est pas l’oubli de la condition humaine, mais son accomplissement dans la lumière de l’incorruptibilité (l’immortalité) promise.

C’est pourquoi, marcher par la foi ne se résume pas à persévérer dans l’espérance ou à traverser les nuits de l’épreuve; c’est aussi avancer, le visage tourné vers la lumière du Ressuscité, dans la découverte toujours renouvelée de Celui qui est la plénitude de la révélation. 

Connaître Jésus-Christ, ce n’est pas s’attacher seulement à l’histoire de la Croix ou à la réalité de la condition humaine assumée : c’est alors s’ouvrir à la contemplation de sa gloire, cette gloire qu’Il a auprès du Père de toute éternité, et qu’Il partage désormais avec celles et ceux qui croient.

En Christ resplendit la vérité suprême: Dieu est amour ! Non pas amour abstrait, lointain ou conditionnel, mais amour vivant, manifeste, offert à chaque instant. Le chemin de la foi conduit à cette rencontre intime où l’on découvre que l’identité du Fils révèle le cœur du Père. 

« Qui m’a vu a vu le Père », affirme Jésus ; la lumière de Sa présence brise toute caricature de Dieu comme juge lointain ou maître inaccessible. Dans la marche par la foi, nous sommes invité(e)s à demeurer dans cet amour, à nous laisser transformer par la douceur, la patience, la bienveillance du Père qui se donne à connaître en Jésus.

Ainsi, marcher dans la foi, c’est entrer dans une relation vivante, une communion où la connaissance n’est pas d’abord savoir mais vivre, l’accueil du mystère de Dieu manifesté dans le Christ. C’est se laisser modeler par cette certitude : rien n’est plus vrai, rien n’est plus profond, que de découvrir, à travers la lumière du Fils, le visage du Père, et de s’enraciner dans cet Amour qui ne passera jamais.

 

Prière pour l’Immersion dans la Gloire du Christ

Méditation inspirée par l’apôtre Jean et la promesse de transformation intérieure

« Père Bien-Aimé,

En ce jour, dans la lumière du Nom de Jésus, nous venons devant Toi avec des cœurs ouverts, assoiffés de Ta présence et brûlants du désir d’être immergé(e)s dans la gloire du Fils glorifié : la même gloire qui resplendit sur la face de Celui qui fut, qui est, et qui vient, l’Alpha et l’Oméga, le Vivant. Comme l’apôtre Jean sur l’île de Patmos, transporté en Esprit jusqu’à la salle du Trône, nous aspirons à entendre Ton appel, à répondre avec tout notre être, afin de monter là où Ta lumière est sans ombre, là où la nudité de notre humanité est revêtue de la splendeur céleste.

Car Tu as promis, Seigneur : « Ce n’est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi » (Galates 2:20). Fais de cette parole une réalité, non seulement spirituelle, mais concrète, vivante, incarnée dans notre quotidien. Que la vie du ciel vienne irriguer la terre stérile de nos habitudes, de nos peurs, de nos faiblesses, de nos solitudes ; que la puissance de la Résurrection, manifestée dans Ton Fils, devienne notre vêtement, notre souffle, notre chant.

Mystère de la Transfiguration : De la Nudité à la Gloire

Nous venons, Père, comme nous sommes, dépouillé(e)s de toute prétention, de tout masque, de toute suffisance. Notre nudité, loin d’être un déshonneur, devient le lieu même de Ton intervention : là où la lumière peut pénétrer, là où la grâce féconde. Comme Jean fut ébloui par la vision du Christ glorifié, dont le visage resplendissait comme le soleil, dont la voix était comme le bruit des grandes eaux, nous Te demandons d’immerger notre être tout entier dans cette gloire qui ne passe pas.

Que la vulnérabilité de notre chair soit enveloppée de la lumière du Fils, que nos faiblesses deviennent le terreau de Ta puissance, que nos manques soient remplis de Ta plénitude. Nous confessons que, sans Toi, nous ne pouvons rien ; mais en Toi, tout devient possible, même l’impossible : la transformation du corps mortel en temple vivant de l’Esprit, l’élévation de l’esprit jusqu’à la salle du Trône, la communion intime avec Toi, Père, dans le Christ.

L’Ascension vers le Trône : Répondre à l’Appel

Ton appel, Seigneur, résonne encore : « Monte ici ». Nous nous souvenons du jour où Jean, seul sur Patmos, persécuté, isolé, fut soudain saisi par la Parole vivante, traversé par la puissance de l’Esprit, invité à contempler le Mystère de la présence divine. « Aussitôt, je fus ravi en Esprit », écrit-il ; et il vit le Trône, le Livre, l’Agneau, les myriades d’anges, la multitude des rachetés.

De même, nous Te prions, Père : fais-nous entendre l’appel à la montée ; donne-nous la force d’abandonner les faux appuis, les sécurités illusoires, les attaches terrestres, et d’accueillir l’invitation à entrer dans Ta lumière. Ravive en nous l’audace de la foi, la capacité d’espérer au-delà des apparences, la liberté de Te suivre où que Tu conduises.

Que Ton Esprit, comme une brise légère ou comme un feu dévorant, vienne nous saisir, nous transporter, nous élever. Que nos yeux s’ouvrent sur la beauté de Ta gloire, que nos oreilles s’affinent pour entendre la musique céleste, que notre cœur se dilate pour aimer comme Tu aimes. Oui, accorde-nous d’être, en ce monde, des témoins de la victoire du Christ, des participants à la louange éternelle.

« Ce n’est plus moi qui vis, mais Christ en moi » : Réalité du Ciel sur la Terre

Fais descendre, Seigneur, la réalité du ciel dans la terre de nos vies. Que Ton Fils glorifié prenne toute la place, qu’il devienne la source, le centre, le mouvement, la finalité de notre existence. Qu’en chaque pensée, chaque parole, chaque acte, soit manifestée cette vérité : le Christ en nous, espérance de la gloire (Colossiens 1:27).

Que la mort à soi-même devienne chemin de liberté, que l’oubli de notre ego soit don joyeux, que le renoncement à notre volonté faible, hésitante et non suivie d’action, soit l’entrée dans la vraie vie. Donne-nous de marcher, non plus selon la chair, mais selon l’Esprit, d’être animé(e)s par la volonté du Père, d’être conduit(e)s par la sagesse du Fils, d’être rempli(e)s de la puissance sanctifiante de l’Esprit.

Que la réalité du ciel – la paix, la joie, la justice, l’amour – devienne le climat intérieur de notre monde. Que nos relations soient transfigurées par la présence du Christ, que nos communautés soient des oasis de lumière, que nos engagements soient des reflets de Ta miséricorde. Que, partout où la nuit persiste, nous portions la lampe du Ressuscité, sûrs que le matin vient.

Méditation sur l’Île de Patmos : De la Solitude à la Communion

Sur l’île de Patmos, Jean était seul, mais jamais abandonné. Là, dans la solitude, il a rencontré la plénitude ; dans la nuit, il a vu la lumière ; dans la faiblesse, il a reçu la force. Nous aussi, Père, dans nos isolements, nos désertifications, nos nuits de l’âme, nous Te prions d’être la présence qui relève, qui encourage, qui fortifie.

Fais de nos exils des lieux de rencontre, de nos silences des espaces d’écoute, de nos attentes des moments de gestation de la vie nouvelle. Que, dans le creuset de l’épreuve, germe la certitude de Ta fidélité. Que, dans la traversée du manque, jaillisse une confiance inébranlable. Que, dans la vallée de l’ombre, se révèle la main du Berger qui conduit vers les eaux paisibles.

L’Effusion de la Gloire : Revêtir l’Humanité

Immerger notre nudité dans la gloire du Fils, c’est Te demander, Père, de revêtir tout ce qui est humain de tout ce qui est divin. C’est accepter d’être vulnérable, exposé(e), pour devenir capable de recevoir, d’accueillir, d’embrasser la vie nouvelle. C’est entrer dans le mystère de l’incarnation : Dieu fait chair, Dieu présent, Dieu à l’œuvre dans notre histoire.

Nous Te prions pour tous ceux et celles qui souffrent, qui ploient sous le poids de la fatigue, de la maladie, de l’angoisse : que la lumière du Christ vienne toucher leur corps, leur esprit, leur âme, et les recouvrir de Ta paix. Nous intercédons pour la création entière, qui « gémit et souffre les douleurs de l’enfantement » : que la promesse de la rédemption devienne réalité, que la restauration de toutes choses soit hâtée.

Louange et Gratitude : Vivre la Réalité du Royaume

Enfin, Père, dans la reconnaissance et la louange, nous voulons célébrer Ton œuvre. Tu es le Dieu qui relève, qui restaure, qui glorifie. Tu es le Père qui donne sans mesure, qui aime sans calcul, qui pardonne sans retenue. Nous Te bénissons pour le don du Christ, pour la révélation du mystère, pour l’effusion de la gloire.

Fais de notre prière un feu qui ne s’éteint pas, une source qui ne tarit jamais, un chant qui résonne jusqu’à l’éternité. Que, dans l’attente de la dernière révélation, nous goûtions déjà la plénitude de Ta présence. Que la salle du Trône ne soit pas seulement un lieu lointain, mais le sanctuaire intérieur où le Christ demeure, où l’Esprit parle, où le Père embrasse.

« Celui qui ressuscita le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec lui » (2 Corinthiens 4:14). Que cette parole soit le sceau de notre espérance, la force de notre marche, l’assurance de notre victoire.

Père, au Nom de Jésus, immerge notre nudité dans la gloire de Ton Fils glorifié. Fais de notre vie une montée vers le Trône, un chemin de transfiguration, une expérience vivante de la réalité du ciel sur la terre.

Amen. »

 

Fraternellement en Lui,

Yves GRAVET

Pasteur-Missionnaire

 

 

 

 

 

 

 

 

HISTORIQUE DE L'OEUVRE VIE COMBLÉE

 RÉSUMÉ

Le récit de « Vie Comblée » retrace l'évolution d'une œuvre chrétienne initiée en 1988, portée par la foi, la persévérance et la générosité, qui s'est développée de manière significative, notamment en Afrique et en France, jusqu'à l'entrée dans le troisième millénaire. Cette histoire illustre comment un petit commencement peut produire de grands fruits spirituels et humains, sous la conduite du Saint-Esprit et dans l'obéissance à l'appel divin.

Les origines et les débuts modestes

L'œuvre est née en juin 1988 à Cusset, en France, avec la publication d'un magazine chrétien tiré initialement à dix exemplaires par mois, fondé sur une parole biblique encourageant la foi dans les petits commencements. Une imprimerie offerte par un partenaire africain a permis d'augmenter la production jusqu'à mille exemplaires, diffusés principalement en Afrique et en France, posant ainsi les bases solides de l'œuvre jusqu'en 1996 .

L'ouverture vers l'Afrique et les rencontres marquantes

Un tournant décisif a eu lieu en 1990 grâce à une rencontre avec un pasteur africain dont la vie fut transformée par le message de l'évangile proclamé par l’évangéliste Jean-Louis Jayet. Ce pasteur a découvert le magazine "Vie Comblée" au Congo et a établi un lien entre la France et l'Afrique, notamment au Gabon, à travers des visites et des échanges empreints de simplicité et d'hospitalité authentique. Ces rencontres ont jeté les bases d'une collaboration fructueuse avec des églises locales et des partenaires africains, suscitant un appel public à s'engager pour l'œuvre devant une assemblée de trois mille personnes .

Témoignage de délivrances au Gabon

Lors d'une mission à Libreville, des délivrances spirituelles puissantes ont eu lieu, culminant avec la résurrection miraculeuse d'une jeune fille après une veillée de prières intense. Ce témoignage souligne la puissance de la foi et de la prière dans l'œuvre de Vie Comblée et a renforcé la foi des participants et partenaires .

Le développement du ministère et la fidélité dans la prière

Le ministère s'est enraciné en France, notamment à Royan, où une partenaire fidèle a soutenu l'œuvre pendant dix-huit ans malgré l'absence de culte dominical. Cette fidélité a permis l'installation d'un centre de prière et la croissance de la mission dans la simplicité et l'obéissance, démontrant que la constance même pour une seule personne porte des fruits insoupçonnés .

L'engagement des partenaires et l'élargissement de la mission

De nombreux partenaires, parfois dans des régions isolées comme le Burkina Faso, soutiennent l'œuvre par des dons modestes mais porteurs d'espérance. Le ministère a ainsi su redéfinir son engagement, s'ouvrant à une nouvelle étape guidée par l'Esprit, où chaque partenaire devient cocréateur de la mission .

L'usage de la télévision pour la diffusion de la Parole

Conscient des limites physiques et des barrières traditionnelles, le ministère a innové en utilisant la télévision comme vecteur de diffusion de l'Évangile. Après une série d'actes de foi, d'obéissance et de soutien divin, un équipement a été acquis et des émissions ont été produites, diffusées en Afrique et en Europe, touchant un large public. Plus de deux cent cinquante émissions ont été programmées, illustrant la puissance de la foi pour multiplier les moyens de la mission .

Une nouvelle génération sous la conduite du Saint-Esprit

L'histoire de Vie Comblée s'inscrit dans une dynamique biblique où l'obéissance précède la provision. Le ministère s'appuie sur la fidélité, la simplicité, et la qualité de l'engagement plutôt que sur la quantité ou la force humaine. Le partenariat avec d'autres centres chrétiens et la formation biblique renforcent cette œuvre, qui vise à valoriser chaque don et chaque pas en avant, dans la dépendance joyeuse à la volonté divine .

Réflexions sur la liberté, la générosité et l'authenticité dans le ministère

Le document conclut par une méditation sur la nécessité de rendre le pouvoir à l'Esprit-Saint dans la construction de l'Église, en adoptant une posture d'écoute, de disponibilité et d'abandon. Il souligne l'importance de s'intéresser aux pauvres, non seulement matériellement mais dans une attitude de cœur, et de vivre la libéralité comme un état intérieur constant. La victoire spirituelle réside dans la qualité de l'engagement et la fidélité dans les petites choses, avec un appel à répondre à l'appel divin dans la liberté du Royaume et la confiance en la provision de Dieu .

En somme, l'œuvre Vie Comblée est un témoignage vibrant de la puissance de la foi, de la prière, de la simplicité et de la persévérance dans la mission chrétienne, illustrant comment Dieu peut transformer de petits commencements en une œuvre abondante et transformatrice à travers le monde.

 


La merveilleuse histoire de Vie Comblée :

Des origines jusqu’à l’entrée 

du troisième millénaire !

Sautons dans le train en marche !

 

 

Le 27 mars 2001, une rencontre des partenaires de l’œuvre Vie Comblée s’est tenue au Centre Chrétien de la Parole de la Foi à Pfaffenhoffen, en Alsace, sous la conduite du Seigneur. De nombreuses personnes ont répondu présentes, même si certaines, absentes, auraient souhaité pouvoir participer.

Il s’agissait d’un premier rassemblement organisé en dehors du cadre habituel, né d’un désir mûri dans le cœur du pasteur Yves GRAVET. L’invitation lancée par (feu) le pasteur Claude SOLD, qui a proposé d’accueillir cette réunion au cœur de l’œuvre du Centre Chrétien, a permis de concrétiser ce projet.

Au cours de cette journée, le pasteur Yves a captivé l’auditoire en retraçant l’histoire de Vie Comblée d’une manière vivante, teintée d’humour et d’émotion. Voici cette histoire remarquable :

 

L’œuvre est née en juin 1988 à Cusset dans l’allier (03), proche de Vichy, d’une parole: « Jette ton pain à la surface de l’eau, car avec le temps, tu le retrouveras » (Ecclésiaste 11). 

 

C’est sur une révélation de Dieu que le magazine a pris son envol, débutant modestement avec un tirage de dix exemplaires par mois. « Tandis que je suis faible, je suis fort. » Dix magazines, ce n’est pas beaucoup, mais c’est assez pour renverser toute l’armée des ténèbres, dès lors que la parole y trouve sa place. J’aime rappeler cela pour encourager chacun dans ses petits commencements : là où Dieu est présent, sa puissance se manifeste.

 

Un jour, nous avons reçu une imprimerie, donnée par un partenaire d’Afrique. Je n’avais jamais été imprimeur, mais il a bien fallu apprendre, les mains plongées dans l’encrier ! Nous avons ainsi produit des magazines, jusqu’à atteindre un tirage de mille exemplaires, envoyés principalement sur le continent africain, mais aussi en France. 

 

Cette première aventure a porté ses fruits jusqu’en 1996, marquant les fondations de ce qui allait devenir une œuvre pérenne, portée par la foi, la persévérance et la fidélité de ses partenaires.

 

 

Un homme, instrument de Dieu pour l’Afrique.

C’est en 1990 que de nouveaux horizons se sont ouverts, amorçant un tournant déterminant dans l’histoire de Vie Comblée. Ce fut à travers une rencontre singulière, presque improbable, que les portes de l’Afrique se sont effectivement ouvertes devant nous: tout a commencé lorsqu’un Africain, assista à une prédication publique de l’évangéliste Jean-Louis Jayet. Les paroles résonnèrent à tel point qu’il s’approcha immédiatement, décidé de remettre sa vie entre les mains du Seigneur Jésus, conscient qu’un tournant crucial l’attendait. Transformé par cette rencontre, il devint pasteur, animé d’un feu nouveau.

Un jour, en mission à Kinshasa, il découvrit un exemplaire du magazine Vie Comblée, perdu dans la brousse. Ce simple magazine fut le point de départ d’un enchaînement de circonstances guidées, où l’Esprit de Dieu semblait écrire chaque ligne.

 

Portant ce magazine jusqu’à Paris, ce pasteur, profondément touché, rendit visite à un ami, du continent africain, envoyé par nécessité en région parisienne pour y être hospitalisé.

 

Depuis Paris, ce pasteur prit contact avec nous, puis par convenance descendit jusqu’à Vichy, ouvrant un pont entre la France et l’Afrique. Il venait spécialement pour demander notre assistance dans la prière avec son ami ; ce que nous avons effectué dans un partage téléphonique - malgré la faiblesse physique du patient. Un simple mot d’amitié scella ce premier échange.

 

Par son intermédiaire, une nouvelle rencontre eut lieu.

Quelques jours plus tard, le miracle se confirma: l’homme sortit de l’hôpital, rétabli, et sollicita une rencontre, accompagné de son épouse. On nous le présenta comme un homme de bien, installé au Gabon: là-bas, on reconnaît en ce terme un patriarche généreux, entouré de famille et de responsabilités, porteur d’aide et de bénédictions pour son entourage.

 

Face à l’interrogation sur l’accueil à réserver à un tel invité, la simplicité l’emporta sur toute formalité. Michelle, fidèle à son cœur, lui proposa de partager un repas à notre table. Son sourire radieux fut la plus éloquente des réponses: ainsi, dans cette atmosphère familiale et chaleureuse, s’esquissa un nouvel élan pour l’œuvre, et se tissèrent des liens précieux qui allaient marquer nos vies et celles de nombreux partenaires sur le continent africain.

 

Nous habitions un appartement dans une petite résidence. Sa venue chez nous se fit en toute simplicité. Le décor était modeste: la salle à manger faisait aussi office de bureau, les enfants travaillaient sur la table, entourés de notre photocopieur et de la machine à écrire. 

 

Et lorsqu’il est arrivé, il a vu cet immeuble et a demandé : « elle est à vous, toute cette concession ? » J’ai dit : « non, je vais vous montrer ce qu’est notre appartement ».

 

Il est entré chez nous, et lorsque nous avons partagé le repas, il s’est mis à pleurer en silence. Sur le moment, j’ai cru que cela avait un rapport avec le fait qu’il soit sorti de l’hôpital, je me suis dit qu’il souffrait. Je lui ai dit : « frère, il y a quelque chose qui ne va pas ? Vous avez besoin d’un docteur ? »

« Non, non, pasteur, mais il faut que je vous dise : en quinze ans de vie diplomatique avec la France, c’est la première fois que je viens manger à la table d’un foyer français ».

 

Ces paroles nous bouleversèrent profondément. Derrière ses larmes, on percevait le poids des années, la solitude parfois cachée derrière les honneurs et les responsabilités d’une vie officielle. 

 

Partager ce repas dans la simplicité d’un foyer fut pour lui un événement marquant, un geste d’hospitalité authentique, dépourvu d’artifice.

 

Dans cette rencontre, nous avons compris que l’amour véritable ne passe pas par la grandeur des lieux ni par le faste, mais par la chaleur du cœur et la sincérité du partage. Ce moment de grâce devint le fondement d’une amitié durable, portant des fruits bien au-delà de notre appartement modeste.

Ce soir-là, nous n’avons pas seulement accueilli un visiteur: nous avons ouvert notre maison à une histoire, à une réconciliation silencieuse entre des mondes souvent séparés par les fonctions, mais réunis autour d’une table par l’humilité et la fraternité.

 

Ce souvenir continue de nous accompagner, rappelant qu’un simple repas partagé peut devenir le point de départ de grandes œuvres et de liens profonds, transformant les vies et les destinées.

 

 

Quelques semaines plus tard, une nouvelle étape s’ouvrait devant nous : la première invitation au Gabon. 

Ce monsieur, dont la rencontre marqua le début d’une amitié sincère, scellée dans la grâce de Dieu, nous invita aussitôt à Paris, précisément à l’occasion du passage du frère T.L. Osborn. Il eut la délicatesse de nous mettre en relation avec son neveu, le pasteur Francis Michel MBADINGA, fondateur de l’œuvre BÉTHANIE à Libreville, à qui il raconta en détail le témoignage reçu par l’intermédiaire, de notre ministère.

 

C’est ainsi que nous fûmes conviés, par le pasteur Francis Michel MBADINGA, à participer à la session des étudiant(e)s de l’école biblique de Libreville, en mai 1990: «Je vous invite à venir, à être les parrains-marraine», nous lança-t-il avec enthousiasme. L’invitation, venue du cœur, résonnait comme un appel à franchir un nouveau seuil de confiance et de partage.

 

Nous avions déjà foulé le sol africain, lors d’un séjour au Tchad, au Centrafrique, mais découvrir le Gabon restait une aventure inédite. Par souci de simplicité, nous avions choisi une tenue modeste, pensant qu’elle conviendrait aux circonstances. 

 

Or, à notre arrivée, chaussés de simples sandales, nous avons vite compris notre méprise: autour de nous, les participants arboraient des costumes élégants, cravates aux couleurs vives, tandis que les mamans rivalisaient de raffinement dans leurs robes chatoyantes. J’ai alors mesuré la portée de ma présence; il me fallait veiller à mon message et honorer l’assemblée.

 

Durant trois soirées consécutives, j’ai pris la parole devant ces visages attentifs, partageant l’essentiel de notre expérience et du témoignage qui nous unissait. Ces réunions furent l’occasion, non seulement de transmettre un message, mais aussi de recevoir à notre tour: la leçon d’humilité, le respect de l’autre, et la richesse du don de soi, au-delà des différences de style ou de tradition. 

 

C’est aussi durant ces trois premiers jours de mission que Le Seigneur Jésus prit soin de transformer ma tenue vestimentaire. Il me réserva une surprise de taille et toute aussi mystérieuse : « Je fus rhabillé ‘chemise, cravate, costume, chaussette, chaussures ! » Le tout « sur mesure » sans que je ne sois questionné sur ma taille, ma pointure… Cela reste à ce jour un mystère… Mais quelle élégance de mon Seigneur Jésus…

 

Ce premier voyage au Gabon demeure pour nous un souvenir précieux, car il fut le théâtre d’une rencontre entre univers différents, mais animés d’un même désir de fraternité et de croissance commune.

 

 

Le Seigneur opère des délivrances

Mais le parcours au Gabon prit une tournure encore plus saisissante, révélant la puissance inouïe de la grâce divine dans les moments les plus inattendus. Le Seigneur, dans sa souveraineté, opère des délivrances parfois là où nous ne les attendions pas. Avant de partir, j’avais osé dire avec fébrilité : « Seigneur, tout, mais sauf les démons, tout sauf les délivrances. » Or, ce furent précisément les délivrances qui jalonnèrent notre route : la salle semblait être le théâtre de combats invisibles, où des statuettes brisées jonchaient bientôt le sol, vestiges silencieux d’un monde spirituel en tumulte.

 

C’était un enchaînement : délivrances, délivrances, délivrances… Et au cœur de ces soirées, une jeune fille, discrète, m’apportait à boire pendant que je prêchais, attentive et présente. Puis arriva cette nuit où l’orage et la pluie enveloppèrent Libreville d’un voile sombre, comme si la ville entière retenait son souffle. À la fin de la réunion, alors que chacun s’était retiré, que seuls subsistaient les échos des prières et le fracas de la pluie, un coup frappa la vitre du véhicule où nous nous étions réfugiés.

« Pasteur, pasteur, P…* est morte ! » s’écria une voix, déchirant la nuit. P…*, la jeune fille qui m’avait servi à boire, âgée de dix-huit ans, gisait inerte, la vie semblant s’être retirée d’elle. Le pasteur Francis Michel MBADINGA me saisit d’un regard grave; ensemble, nous sommes entrés dans la pièce où reposait la jeune fille, éclairés seulement par la lumière vacillante d’une lampe à pétrole. Le fiancé de la jeune fille était là, effondré, le cœur battant à la lisière de l’espoir et du désespoir.

 

Commence alors un temps suspendu, une veillée de prières, de supplications et d'abandon. Pendant une heure, nous avons prié, prié sans relâche, cherchant dans l’obscurité la lumière de la délivrance. 

 

Le pasteur Francis m’a invité à partager ce combat qu’il n’avait jamais mené ainsi, serrant ma main si fort que ses ongles y laissèrent la marque du zèle et de la foi. À l’image d’Élisée sur le fils de la Sunamite, il s’inclina sur le corps de la jeune fille, et pria, pria, pria encore. Le temps semblait s’être arrêté, les murs résonnaient du souffle de nos voix unies.

 

Puis, soudain, l’inexplicable grâce jaillit: la vie revint dans le corps de la jeune fille. Elle fut relevée, délivrée, arrachée aux ténèbres par la compassion du Seigneur. Son fiancé, bouleversé, retrouva la lumière dans son regard. Ce soir-là, le mystère de la foi s’était incarné devant nous, et l’œuvre de Jésus, si majestueuse dans sa simplicité, avait tracé un sillon indélébile dans nos vies.

Ce témoignage demeure gravé, non comme un récit lointain, mais comme une invitation à demeurer disponibles, humbles et émerveillés devant les surprises de Celui qui transforme, relève et délivre encore aujourd’hui.

 

 

Le Seigneur appelle des partenaires pour Vie Comblée en Afrique

Dans cette atmosphère chargée de gratitude et de foi renouvelée, le Seigneur a ouvert un nouveau chapitre, suscitant une mobilisation inédite au sein de l’assemblée BÉTHANIE. C’est au cœur de cette église, devant une foule de trois mille personnes, qu’un appel solennel a retenti pour inviter des partenaires à se lever pour Vie Comblée, hommes et femmes prêts à s’engager dans l’aventure de la solidarité et du service. Pour la première fois dans cette région, la perspective d’un partenariat actif s’incarnait publiquement, semant des graines d’espoir et de transformation collective.

 

Cet appel fut un puissant encouragement pour la communauté locale, révélant à la fois la soif de communion et le désir profond d’agir ensemble pour répondre aux besoins spirituels et humains. La réponse fut immédiate: des membres se levèrent, affirmant leur volonté de cheminer côte à côte, portés par la conviction que les œuvres de Vie Comblée pouvaient fleurir sur cette terre d’Afrique.

Depuis, les liens tissés lors de cette rencontre se sont renforcés, nourris par l’entretien constant des relations fraternelles. Le souvenir de ces moments inspire encore aujourd’hui un élan de foi et de dévouement, rappelant que là où des cœurs disponibles s’ouvrent, le Seigneur continue d’appeler, d’unir et de combler la vie de ceux et celles qui répondent à Son invitation.

 

 

La semence de la Parole produit un résultat

Ce mouvement de foi ne s’est pas limité à une seule assemblée ni à une génération. Au Gabon, nous avons vu s’étendre l’impact discret mais profond de la mission Vie abondante, fondée par Jean-Louis et Monique Jayet. Grâce à l’engagement fidèle de Michelle et d’autres membres dévoués, des colis remplis de traités de T.L. Osborn et de livres ont traversé fleuves et frontières, atteignant des mains jeunes et des familles assoiffées d’espérance.

 

Dans Libreville, ce sont des groupes de jeunes gens, rassemblés pour louer le Seigneur, qui ont été les premiers témoins de ce réveil — l’Esprit de Dieu embrasait les cœurs, touchait des vies, transformait des foyers. 

 

Ainsi, la semence de la Parole, portée par des mains fraternelles et des cœurs ouverts, a produit des fruits de renouveau, de communion et de passion pour le service. L’histoire de ces colis, simples en apparence mais chargés d’une force spirituelle, demeure le symbole d’une mission qui, par la générosité et le zèle, continue d’illuminer le chemin de la jeunesse gabonaise et d’inspirer la marche de ceux et celles qui osent croire aux miracles du quotidien.

 

 

Va dans le pays que je te montrerai

Le ministère de Vie Comblée a évolué jusqu’au jour où une nouvelle direction s’est dessinée, empreinte de foi et de disponibilité. Le Seigneur a donné une parole claire, rappelant l’appel d’Abraham : « va dans le pays que je te montrerai. » Mais quel pays ? 

 

Les possibilités semblaient multiples : l’Alsace, Nîmes, les Pyrénées, ou encore Libreville, où déjà des liens fraternels s’étaient tissés. Pourtant, c’est vers Royan, en Charente-Maritime, que le Seigneur a orienté les pas du ministère.

 

Royan, nichée à 120 km au nord de Bordeaux et à 80 km au sud de La Rochelle, s’est imposée non par évidence humaine, mais par conviction intérieure. Dans cette ville, une seule partenaire portait l’œuvre dans la prière depuis dix-huit ans. Femme de foi persévérante, privée de culte dominical par ses obligations professionnelles, elle a tenu ferme, soutenue seulement par les échanges téléphoniques, les lettres, le magazine et nos visites ponctuelles. Sa fidélité n’a jamais faibli. D’abord une visite annuelle, puis deux, trois, jusqu’à faire cinq cents kilomètres toutes les deux semaines – rien que pour cette âme fidèle.

 

Royan avait vu passer tant de serviteurs, tant d’initiatives avortées. Mais à cette femme qui priait sans relâche, le Seigneur a répondu en ouvrant une porte unique : demeurer « dans » Royan, s’enraciner là où d’autres n’avaient pu tenir. Par la grâce divine, nous avons pu nous installer à cinq cents mètres de chez elle, rendant possible des temps de prière et de communion chaque matin. Ensemble, nous avons appris à nous appuyer non sur les forces humaines, mais sur l’œuvre que le Saint-Esprit souhaite accomplir à travers nous, dans la simplicité et l’obéissance.

 

Cette histoire témoigne de la puissance d’une foi persévérante, de l’humilité de servir même pour une seule personne, et de la fidélité d’un Dieu qui honore la prière cachée. Dans la discrétion et la constance, le ministère a découvert que chaque pas d’obéissance, même dans l’ombre, porte des fruits insoupçonnés et prépare le terrain à l’accomplissement des desseins de Dieu.

 

 

Le partenaire dans l’œuvre Vie Comblée

Tant de mains invisibles œuvrent dans l’ombre, portées par une conviction profonde que chaque geste, si humble soit-il, participe à l’édification d’un dessein plus vaste. Ce partenaire de Vie Comblée n’est pas seulement un relais, mais un témoin vivant de la fidélité divine qui se manifeste là où le regard humain ne s’attarde pas. Dieu suscite, à travers la simplicité d’un don ou la constance d’une prière, des appuis insoupçonnés et des liens inaltérables, dépassant frontières et distances.

 

C’est ainsi que, dans des contrées jamais foulées du pied, comme le Burkina Faso, des personnes, animées par une foi silencieuse, déposent leur offrande—parfois un modeste billet de dix francs—sans rien attendre en retour, confiantes que le travail de Vie Comblée portera fruit. Derrière chaque action, derrière chaque don, se cache une histoire, une attente, un espoir.

 

Mais il arriva un jour où le chemin, jusque-là tracé dans la fidélité et l’abandon, se fit bifurcation. C’est la deuxième direction, celle qui appelle à redéfinir l’engagement, à tendre l’oreille à l’inédit. Le ministère se trouva devant une invitation nouvelle, un souffle de Dieu qui pousse à sortir de l’habitude pour entrer dans une saison différente, guidée non par le désir de multiplier les œuvres, mais par la certitude d’être là où l’Esprit veut conduire. Là commence une nouvelle étape, où chaque pas vers l’inconnu devient acte de confiance, et chaque partenaire, homme ou femme, devient cocréateur du récit que Dieu écrit à travers la mission Vie Comblée.

 

 

Prêcher la Parole partout au travers de la télévision

Animés par cette audace venue d’en haut, nous avons compris que la mission ne s’arrête pas aux frontières visibles ni aux barrières du quotidien. Il s’agit d’oser aller là où la voix de l’Évangile n’a pas encore retenti, d’édifier au-delà des murs physiques et des limites imposées par la tradition ou les préjugés. 

 

La télévision, longtemps perçue par certains comme ennemie de la foi, devient alors un outil puissant, en décidant de détacher l’ânon, un âne moderne mis à disposition pour porter la Parole jusque dans les foyers les plus reculés, auprès de familles entières ou d’individus isolés.

 

Nous ne voulons pas simplement diffuser des messages, mais semer la Parole dans les cœurs, fortifier la communauté, encourager chaque membre du Corps de Christ, et surtout rejoindre celles et ceux qui, par des circonstances imprévues, sont restés en marge. Pour eux, pour les talents cachés, pour les voix qui n’ont jamais eu l’occasion de s’exprimer à cause de regards critiques ou du poids de l’histoire, la télévision devient lieu de rencontre et de relèvement.

 

Il est vrai que certaines réalités ne changeront pas, même à force de prière. Pourtant, nous croyons que Dieu suscite des moyens nouveaux pour transformer ce qui peut l’être, pour ouvrir des portes autrefois closes. C’est dans cet esprit que nous avançons, conscients que chaque innovation, chaque effort pour toucher plus loin, s’inscrit dans le dessein divin. Là où la tradition voit un obstacle, la foi discerne une opportunité. Là où l’on disait « c’est impossible », Dieu murmure « tout est possible à celui qui croit ».

 

À travers la télévision et les médias, nous embrassons la mission d’édifier, d’encourager, de rassembler et d’équiper, pour que l’œuvre du Seigneur porte du fruit dans la diversité et la créativité, et que personne, quel que soit son parcours, ne soit laissé sur le bord du chemin.

 

Il y a quelques années, alors que j’étais en visite dans un hôpital aux États-Unis, j’ai été frappé par la présence de télévisions dans chaque chambre, tout comme ici. Mais la différence résidait dans le contenu: là-bas, les chaînes chrétiennes foisonnaient, et on pouvait entendre la Parole de Dieu à toute heure. 

 

C’est alors que la conviction s’est imposée à nous : ce n’est pas la télévision en soi qui façonne les foyers, mais ce qu’on choisit d’y transmettre. Si nous décidions d’y semer le bon grain, le bien, la lumière, la télévision deviendrait cet instrument puissant pour la mission confiée.

Dans la prière, une même orientation revenait sans cesse : oser la mission à travers les médias (aujourd’hui les réseaux sociaux), investir ce territoire trop souvent déserté. 

 

Par un enchaînement de circonstances que seul Dieu pouvait orchestrer, je me suis retrouvé un jour dans un magasin de télévisions, accompagné d’un technicien chrétien. Devant nous, un appareil attire notre attention — compact, à peine plus grand qu’un magnétoscope. Le technicien se renseigne, puis se tourne vers moi et déclare : « Yves, c’est cela qu’il te faut. » Le prix, 37000 francs, restait bien modeste comparé aux équipements professionnels. À ce moment-là, nous ne possédions même pas de caméra.

 

Avec Michelle, nous nous sommes rendus à notre banque, dont l’histoire même de cette banque est enracinée dans une parole de l’Évangile : « J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger. » Livre à la main, nous avons exposé au directeur le besoin de matériel pour l’œuvre de Dieu. Après nous avoir écoutés, il nous a accordé un crédit sur deux ans, sans hésiter. Le lendemain, comme un signe d’en-haut, un partenaire nous offrait une caméra numérique — confirmation que, lorsque l’on marche par la foi, Dieu suscite les ressources nécessaires et ouvre des portes insoupçonnées.

 

Ainsi, l’aventure dans les médias a commencé non par la force des moyens humains, mais par une succession d’actes d’obéissance, de confiance et de réponses divines apportées à chaque étape. Ce sont ces gestes de foi, parfois discrets, mais toujours déterminés, qui permettent à la mission de s’enraciner dans le réel et de toucher, jour après jour, des vies que l’on n’aurait jamais pu imaginer atteindre autrement.

 

 

La première maquette et sa destination

Notre première maquette en main, je pars en mission à Port-Gentil, au Gabon, sans imaginer que l’aventure s’apprêtait à franchir une nouvelle étape. Par un concours de circonstances surprenant, je me retrouve plongé dans la foule des personnalités officielles lors de l’inauguration d’un terrain de football, événement filmé par la télévision nationale. 

 

Le soir, à l’hôtel, alors que j’attends mon transport pour la réunion, quatre personnes entrent, l’une portant une imposante caméra, une jeune fille à leur suite. Parmi eux, un homme se présente : président de l’association pour le sida. Il s’assoit à mes côtés et, au fil de la conversation, je partage mon témoignage—comment j’ai été délivré du tabagisme, libéré de quatre paquets quotidiens, comment ma rencontre avec Jésus a transformé ma vie, et comment le Seigneur peut guérir toute maladie, même le sida. Sans que je m’en rende compte, le caméraman immortalise la scène, captant chaque mot, chaque émotion.

À ma grande surprise, le soir même, lors de la réunion à l’église, quelqu’un vient m’annoncer : « Alors, tu es passé à la télévision ? » Mon témoignage venait d’être diffusé, pendant les informations, sur la chaîne nationale, accompagné du président de l’association. Bouleversé par cette exposition soudaine, je perçois à nouveau la main de Dieu ouvrant des portes insoupçonnées.

 

Le lendemain, le pasteur m’introduit auprès du directeur d’une chaîne privée, en quête d’émissions chrétiennes. Je lui présente la maquette ; il s’enthousiasme et me demande le tarif. Je réponds naturellement : « L’évangile est gratuit. » Il poursuit : « Combien d’émissions pouvez-vous produire par semaine ? » Sans hésiter, je m’engage pour une par semaine, soit cinquante-deux sur l’année.

 

Le travail s’accélère. Un ami vient prêter main-forte. De fil en aiguille, je fais la connaissance de Patrick Vauclair, responsable des programmes francophones d’une chaîne chrétienne en Angleterre. Après avoir visionné la maquette, il m’appelle : feu vert, il attend notre production. Nous devons alors acquitter des frais techniques et transférer nos émissions sur des cassettes professionnelles.

 

À Royan, un studio professionnel nous accueille, ses tarifs très raisonnables considèrent la portée de la mission. Le responsable anglais, enthousiasmé, réclame plus d’émissions : de deux, il faudra passer à quatre chaque semaine pour obtenir une meilleure visibilité sur la grille francophone. J’accepte le défi, conscient que chaque avancée multiplie nos possibilités d’impact.

 

Lors d’un voyage en Israël avec une communauté allemande, en visite au Mont Carmel, je fus présenté au responsable originaire de Fontainebleau. Tout de suite, il me fit remarquer qu’il me connaissait et suivait mes émissions. Je pris connaissance que par relais nos émissions étaient diffusées jusqu’en Israël.

 

Au Burkina Faso, À Ouagadougou, près de vingt émissions sont expédiées pour une programmation sur une chaine satellite diffusant sur le continent africain ; d’autres suivront. Désormais, nos programmes circulent jusque dans les régions d’Afrique du Nord, élargissant chaque jour le cercle de celles et ceux touchés par l’Évangile, à partir de moyens limités mais portés par la foi et l’engagement.

 

Ainsi, plus de deux cent cinquante émissions ont été programmées sur la grille de de diffusion. Ce résultat, fruit d’un immense investissement de temps et de cœur, témoigne que, remis entre les mains du Seigneur, le peu devient abondance et la graine semée porte du fruit au-delà de toute attente.

 

 

Une nouvelle génération en marche sous les ordres du Saint-Esprit

Les récits bibliques et les expériences partagées résonnent comme une invitation constante à la confiance et à l’abandon dans l’œuvre de Dieu. Tout comme le prophète Élie, conduit vers la veuve de Sarepta sans indication précise, nous sommes souvent appelés à avancer sans connaître les visages ou les lieux désignés à l’avance. Pourtant, la foi, nourrie par la Parole, repousse les frontières de l’incertitude et nous installe au cœur même du dessein divin, là où le peu devient abondance et où chaque obéissance ouvre un chemin insoupçonné.

 

Le témoignage de l’appel en Alsace, comme celui d’Élie à Sarepta, souligne que l’obéissance précède la provision. Il ne s’agit pas d’attendre que tout soit clairement tracé, mais de poser un acte, aussi humble soit-il, pour voir Dieu agir. Les rencontres inattendues, les amitiés qui naissent et les portes qui s’ouvrent témoignent d’une orchestration invisible mais bien réelle du Saint-Esprit.

 

Dans cette dynamique, en partenariat avec le Centre Chrétien La Parole de la Foi et l’émergence des Centres de Formation Biblique, a révélé la puissance de la parole prophétique suivie d’une action discrète mais déterminée. C’est à travers la fidélité dans les petites choses, le respect des personnes et des moyens, que le ministère s’est étendu, que les fruits se multiplient et que la mission s’enracine dans le quotidien de vies transformées.

 

Dans ce partenariat, des connections divines se sont opérées au Burkina Faso. L’une d’entre elles, dans la région de l’Est, a été particulièrement fructueuse avec Esther et David TRAORÉ, fondateurs de l’œuvre Centre Chrétien Parole Vivante. En suivant la directive de l’œuvre de l’Esprit, les amis partenaires des trois œuvres : Vie Comblée – Centre Chrétien La Parole de la Foi – Centre Chrétien La Parole Vivante : Temple, Centre de Formation Biblique, forage de deux puits avec château d’eau, Dispensaire, Maternité… ont vu le jour. Alléluia ! 

 

Comme la veuve qui croyait voir la fin mais découvre l’abondance, nous sommes appelés(e)s à offrir ce que nous avons, même quand cela semble dérisoire. Il suffit d’un cœur ouvert, d’une main prête à donner, pour que Dieu multiplie et fasse porter du fruit à notre semence. Le défi n’est pas de ressembler à d’autres œuvres mais de rester fidèle à la voix de l’Esprit, en valorisant chaque don, chaque talent, chaque pas en avant, aussi discret soit-il.

 

La victoire ne dépend pas toujours de la quantité mais de la qualité de l’engagement et de la soumission à la direction divine. Comme Jonathan et son compagnon, avançons avec courage, persuadés que le Seigneur peut accomplir de grandes choses, même à travers un petit nombre. Ce n’est pas la force ni les structures qui garantissent le succès, mais la dépendance humble et joyeuse à la volonté de Dieu.

 

Allons donc de l’avant, investissant généreusement ce que nous avons reçu, qu’il s’agisse de temps, de talents ou de ressources, et faisons-le dans l’attente confiante que le Seigneur multipliera l’œuvre de nos mains. Ainsi, à l’image des pionniers et des ouvriers de l’évangile, nous verrons s’élargir le cercle de l’impact, le fruit porter et la joie de participer à un plan qui nous dépasse.

 

Que chacun(e) se lève, prêt(e) à semer, à bâtir, à former et à encourager, animé(e) par l’assurance que dans l’obéissance existe déjà la provision. Travaillons ensemble, dans la gratitude et la foi, et accueillons chaque étape comme une nouvelle occasion de voir la fidélité de Dieu révéler sa grandeur.

 

Yves GRAVET

Pasteur-Missionnaire

Transcription de 2001 d’une partenaire - (corrigée 2025 Y.G.)

 

 

 


AUJOURD’HUI

 

Le Seigneur, Bâtisseur de Son Église : 

Rendre le pouvoir à l’Esprit-Saint 

pour une œuvre authentique

Réflexion sur la liberté du cœur et la générosité véritable dans le ministère

Le Seigneur, architecte de Son œuvre

Dans chaque époque, dans chaque mouvement qui anime l’histoire de l’Église, une vérité demeure constante : le Seigneur est le Bâtisseur de Son Église. Nul édifice spirituel ne peut s’élever sans la main invisible mais toute-puissante du Christ, qui trace, façonne et assemble les pierres vivantes que nous sommes. Cette conviction, réaffirmée de jour en jour, invite à une remise en question profonde des manières humaines de construire, planifier et orchestrer la mission.

 

Les récits bibliques, de la genèse du peuple élu à la naissance de l’Église sous l’action du Saint-Esprit, témoignent d’un Dieu qui prend toujours l’initiative. Il suscite, rassemble et transforme tout ce qui est offert avec humilité. Ce n’est pas la force des structures, la richesse des ressources ou l’habileté des stratégies humaines qui garantissent la croissance et la fécondité spirituelle. Au contraire, l’histoire d’Élie et de la veuve de Sarepta, celle des pionniers missionnaires et des ouvriers de la première heure, illustrent que le peu, remis entre les mains du Seigneur, devient abondance.

Rendre le Pouvoir à l’Esprit-Saint

Il existe une tentation universelle de vouloir bâtir selon ses propres plans, selon sa propre logique, en façonnant les pierres – les personnes, les projets, les institutions – à l’image de ses ambitions personnelles. Mais la véritable construction du Royaume requiert de rendre le pouvoir au Saint-Esprit, ce souffle qui renouvelle et dirige tout selon la volonté du Père.

 

Cette remise du pouvoir n’est pas un acte passif, ni une abdication de la responsabilité humaine. Elle suppose une posture active d’écoute, de disponibilité et d’abandon. Se tenir à la source de l’Amour de Dieu, c’est alors s’ouvrir à une dynamique de liberté où chaque action, chaque engagement, chaque offrande trouve sa place dans le dessein divin. L’Esprit-Saint libère de l’attachement aux sécurités terrestres et permet de vivre dans une confiance radicale, où l’abondance n’est jamais le fruit de l’accumulation mais celui du partage et de la générosité inspirée.

 

L’appel à s’intéresser aux pauvres

Au cœur du ministère, une parole résonne comme une boussole pour toute œuvre authentique : « Intéresse-toi aux pauvres, et je m’occuperai de toi et de tes affaires. » Cet appel ne se limite pas à une action sociale ou matérielle, mais touche à la racine même de la mission chrétienne. S’intéresser aux pauvres, c’est reconnaître la dignité de chaque personne, quelle que soit sa condition, et s’engager à servir sans calcul, sans attente de retour.

 

La pauvreté revêt plusieurs visages. Il y a ceux qui, riches en biens matériels, sont pauvres de liberté intérieure, retenus par la peur du manque ou l’incapacité d’exercer la générosité. Il y a ceux qui vivent dans le dénuement et qui, par honte ou par méfiance, hésitent à offrir même leur petite part. La véritable richesse, selon le Royaume, n’est pas dans la possession mais dans la disposition du cœur, dans la capacité de donner et de recevoir avec simplicité.

 

La libéralité comme état de cœur

Être riche, ce n’est pas donner une fois de temps en temps, au gré de ses humeurs ou de ses excédents. C’est adopter une posture intérieure, une façon d’être et de vivre qui place la générosité au centre de l’existence. Cette libéralité, motivée par l’action de l’Esprit-Saint, se rit des crises du monde et ne craint pas les manques, car elle se réjouit des provisions du Royaume de Dieu.

 

Vivre dans l’abondance, ce n’est pas accumuler pour soi, mais avoir chaque jour suffisamment pour vivre et régler ce qui doit l’être, en reconnaissant que tout vient de Dieu et que l’on est appelé à redistribuer avec gratitude. Cette attitude ouvre la porte à des miracles quotidiens, à une reconnaissance profonde envers le Seigneur qui prend soin de ses enfants.

 

L’action discrète et fidèle, vecteur de transformation

Dans le parcours ministériel, ce sont souvent les actes les plus humbles, les offrandes cachées, les gestes discrets qui portent le plus de fruit. À travers la fidélité dans les petites choses, le respect des personnes et des moyens, le ministère s’étend, les vies sont transformées et la mission s’enracine dans le quotidien.

 

Comme la veuve de Sarepta, qui croyait voir la fin mais découvre l’abondance, chacun(e) est invité(e) à offrir ce qu’il ou elle possède, même si cela semble dérisoire. Dieu multiplie ce qui est donné avec foi, et la semence porte du fruit bien au-delà de ce qu’on pouvait imaginer. L’obéissance précède la provision, et chaque pas en avant, chaque acte de confiance, ouvre des chemins insoupçonnés.

 

La victoire du petit nombre et la qualité de l’engagement

L’histoire de Jonathan et de son compagnon rappelle que la victoire n’est pas toujours liée à la quantité mais à la qualité de l’engagement et de la soumission à la direction divine. Avancer avec courage, persuadé(e) que le Seigneur peut accomplir de grandes choses même à travers un petit nombre, c’est adopter une logique qui dépasse celle du monde. Ce n’est pas la force ni les structures qui garantissent le succès, mais la dépendance humble et joyeuse à la volonté de Dieu.

 

L’importance du partenariat et de l’unité

Dans cette dynamique, le partenariat avec d’autres centres chrétiens, l’émergence de nouveaux lieux de formation et l’assemblage des talents sous l’inspiration du Saint-Esprit révèlent la puissance d’une parole prophétique suivie d’une action discrète mais déterminée. L’œuvre du Saint-Esprit consiste à assembler et à ré-unir des personnes prêtes à servir là où leur appel trouve un terrain fécond.

 

À partir de ce que chacun possède, les miracles se vivent et la reconnaissance s’élève pour le Seigneur. La rémunération qui revient au Christ n’est pas celle des honneurs humains, mais celle de cœurs disponibles, de vies transformées et d’une œuvre qui porte la marque de l’amour et de la fidélité.

 

Répondre à l’appel, vivre la liberté du Royaume

Voulons-nous répondre à Son appel ? Pas un appel de plus, comme une tâche à accomplir ou une activité à cocher, mais cet appel où la vraie liberté s’exprime par des actes généreux à tous égards, qui viennent de notre Père pour ses enfants. Cette liberté se manifeste dans la capacité de semer, de bâtir, de former et d’encourager, animé(e) par l’assurance que dans l’obéissance existe déjà la provision.

 

Être libre, c’est se tenir à la source de l’amour, laisser Jésus bâtir dans le cœur de chacun(e) ce qu’Il désire y bâtir. C’est accueillir chaque étape comme une nouvelle occasion de voir la fidélité de Dieu révéler sa grandeur, en valorisant chaque don, chaque talent, chaque pas en avant, aussi discret soit-il. La victoire du Royaume est celle de la qualité du don, de la générosité du cœur et du choix de la dépendance à l’Esprit-Saint.

 

Conclusion : Soyez bénis et investissez dans l’œuvre du Seigneur

Allons donc de l’avant, investissant généreusement ce que nous avons reçu, qu’il s’agisse de temps, de talents ou de ressources, et faisons-le dans l’attente confiante que le Seigneur multipliera l’œuvre de nos mains. À l’image des pionniers et des ouvriers de l’évangile, nous verrons s’élargir le cercle de l’impact, les fruits porter et la joie de participer à un plan qui nous dépasse.

 

Que chacun(e) se lève, prêt(e) à semer, à bâtir, à former et à encourager, animé(e) par l’assurance que dans l’obéissance existe déjà la provision. Travaillons ensemble, dans la gratitude et la foi, et accueillons chaque étape comme une nouvelle occasion de voir la fidélité de Dieu révéler sa grandeur. Rendons le pouvoir à l’Esprit-Saint, et laissons Jésus bâtir dans le cœur de chacun(e) ce qu’Il désire y bâtir.

 

En marche sur les réseaux sociaux. Opération « OASIS » : départ début Septembre 2025. Surveillez votre boite email, une bénédiction arrive : un « palmier de la Parole ». 

A votre tour, en décidant de le partager à votre prochain, vous planterez un « palmier de la Parole » dans leur cœur, une bénédiction pour leur vie.


Fraternellement.

Yves GRAVET

Pasteur-Missionnaire