RÉSUMÉ
Voici un résumé sous forme de liste à puces des points clés du document « CONSOMMATEUR OU PRODUCTEUR » de Yves GRAVET :
- La foi chrétienne authentique ne se limite pas à la possession ou à la lecture de la Bible, mais implique d’incarner la Parole de Dieu dans sa vie quotidienne, par des actes concrets et une transformation intérieure.
- Jésus est présenté comme le chef et le consommateur de la foi : il en est l’initiateur, la source et l’accomplisseur. Le croyant doit rester attaché à lui pour porter du fruit
- La foi vivante se transmet d’abord oralement : avant la diffusion des textes, elle passait par l’écoute et le témoignage direct, ce qui reste essentiel pour une foi profonde et transformative.
- La foi véritable produit des œuvres agréables à Dieu : l’exemple d’Abel (accepté) et de Caïn (rejeté) montre que la foi doit s’enraciner dans l’écoute de la Parole et se manifester par des actions alignées sur la volonté divine
- La société de consommation influence la foi : aujourd’hui, il existe un risque de devenir des « consommateurs spirituels », cherchant des paroles agréables sans engagement profond, au lieu de producteurs de fruits spirituels par l’écoute, la prière et l’obéissance.
- L’exemple d’Élie et de la veuve de Sarepta illustre la puissance d’une foi productive, née de l’écoute et de l’obéissance à la Parole de Dieu, qui permet l’intervention divine même dans la faiblesse et le manque.
- La foi authentique est dynamique et transformante : elle ne se réduit pas à des rites ou traditions, mais se renouvelle à l’écoute de la Parole, produisant des œuvres qui témoignent de la présence de Dieu.
- Invitation à l’examen personnel : chacun est invité à s’interroger sur la nature de sa foi : est-elle tournée vers la simple consommation ou engagée dans l’écoute et la mise en pratique de la Parole de Dieu ?
- Prière finale : le texte se conclut par une prière d’engagement, demandant à Jésus de fortifier une foi active, obéissante et rayonnante dans la vie quotidienne.
PRODUCTEUR
ET
CONSOMMATEUR
« 1C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous,
2fixant les yeux sur Jésus, LE CHEF ET LE CONSOMMATEUR DE LA FOI, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. » (Hébreux 12 :1-2 DRB)
L’origine vivante de la foi
Vous possédez une Bible, ce qui est un point de départ important. Vous prenez le temps de méditer ses écrits, ce qui témoigne d’une démarche réfléchie et sincère. Vous fondez votre foi, votre espérance et votre amour sur le contenu historique de ce texte, traduit et consigné par écrit : cela est louable et essentiel dans la croissance spirituelle.
Toutefois, il est important de se rappeler qu’autrefois, la foi ne se transmettait pas d’abord par l’écrit. Avant la large diffusion des textes bibliques, la foi venait de ce que l’on « entendait oralement » de la Parole de Dieu. Elle était portée par la proclamation vivante, transmise de bouche à oreille, par le témoignage direct et l’écoute attentive du message divin.
« 17Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la Parole de Dieu.
18Mais je dis, N’ont-ils pas entendu ? Oui, certes, leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités de la terre habitée. » (Romains 10:17-18 DRB)
La transmission vivante de la foi : de l’écoute à la transformation
Autrefois, la foi se transmettait principalement par la parole et le témoignage vivant. Sans la large diffusion des textes bibliques, il était essentiel d’écouter attentivement ceux qui partageaient oralement le message de Dieu. Les premiers croyants dépendaient de cette proclamation directe, portée par des envoyés inspirés, pour nourrir et affermir leur foi. L’écoute attentive, l’ouverture du cœur à la Parole vivante et le discernement étaient alors indispensables pour recevoir et intégrer le message divin.
Aujourd’hui, une question demeure : notre lecture et méditation de la Bible sont-elles devenues de simples actes de consommation spirituelle, ou bien cherchons-nous véritablement à « entendre » de La Parole vivante adressée à notre cœur ? L’enjeu réside dans la capacité à accueillir une Parole qui interpelle, bouleverse et transforme en profondeur notre point de vue, nos comportements et notre mode de vie.
De la possession à l’incarnation de la Parole
Posséder une Bible et s’en inspirer à l’occasion ne suffit pas pour vivre pleinement la foi chrétienne. Il est essentiel d’aller au-delà de la simple consultation du texte sacré : il s’agit d’incarner véritablement ce que la Parole de Dieu nous inspire dans notre quotidien, en l’accueillant dans notre cœur et en la laissant résonner intérieurement. Cette incarnation se manifeste par des actes concrets de foi, qui produisent des fruits visibles, témoignant de la grâce divine agissant dans chaque aspect de la vie.
Tout réside dans la grâce offerte par l’amour de Dieu : il n’y a aucun mérite personnel à revendiquer. C’est Dieu qui nous honore de Son amour, non pas en fonction de nos œuvres, mais lorsque nous choisissons d’honorer Jésus, notre Messie couronné de gloire. Ainsi, chaque décision d’ouvrir son cœur à « entendre » de la Parole et de la traduire en actes constitue une réponse humble à l’amour inconditionnel de Dieu.
Et comment l’honorer ? Par l’offrande de notre vie esprit-âme-corps selon (Romains 12 :1-2 DRB).
« 1Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent.
2Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. »
Jésus, initiateur et accomplisseur de la foi
En effet, Jésus est désigné comme l’initiateur et l’accomplisseur de la foi. Il est La Parole, la source première, mais aussi celui qui la mène à son terme, offrant ainsi à chaque croyant un modèle parfait à suivre. Jésus incarne la Parole vivante : il initie le cheminement de la foi et l'accompagne jusqu'à sa pleine réalisation. Le croyant trouve en Lui non seulement l'origine de sa foi, mais aussi son aboutissement, car Jésus agit en tant que « chef et consommateur » de la foi. C'est en se reliant à Lui que le disciple puise son inspiration et sa force constantes pour cheminer dans la foi et en porter les fruits.
Dans le même esprit, Jésus utilise une autre image puissante pour illustrer la relation entre Lui et ses disciples : il se présente comme le cep, tandis que ses disciples sont les sarments. Cette métaphore souligne la dépendance vitale du croyant envers Jésus : demeurer attaché à Lui (le cep) permet (au sarment) de recevoir la vie, l’énergie et l’inspiration nécessaires pour porter du fruit dans la foi. Séparé de Lui, le disciple ne peut rien accomplir ; uni à Lui (le cep), il devient capable (au sarment) de manifester la grâce de Dieu à travers des actes concrets, qui témoignent de la transformation intérieure opérée par la Parole.
« 5Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:5 DRB)
La foi authentique, source de vie et de transformation
« 1Et l’homme connut Eve sa femme ; et elle conçut, et enfanta Caïn ; et elle dit, J’ai acquis un homme avec l’Éternel.
2Et elle enfanta encore son frère, Abel. Et Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la terre.
3Et il arriva, au bout de quelque temps, que Caïn apporta, du fruit du sol, une offrande à l’Éternel.
4Et Abel apporta, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l’Éternel eut égard à Abel et à son offrande ;
5mais à Caïn et à son offrande, il n’eut pas égard. Et Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.
6Et l’Éternel dit à Caïn, Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ?
7Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ? Et si tu ne fais pas bien, le péché est couché à la porte. Et son désir sera tourné vers toi, et toi tu domineras sur lui.
8Et Caïn parla à Abel son frère ; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua.
9Et l’Éternel dit à Caïn, Où est Abel, ton frère ? Et il dit, Je ne sais. Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? Et il dit, Qu’as-tu fait ?
10La voix du sang de ton frère crie de la terre à moi. » (Genèse 4 : 1-10 DRB)
Une question se pose : Quel est celui influence, inspire ses désirs à la porte de votre cœur ?
Dès les premiers récits bibliques, la foi qui plaît à Dieu se distingue par sa capacité à produire des œuvres conformes à Sa volonté.
L’exemple d’Abel met en lumière cette dynamique : son offrande était le fruit de ce qu’il avait entendu de Dieu, une réponse sincère et agréable qui fut acceptée. À l’inverse, l’offrande de Caïn fut rejetée, car elle ne reflétait pas l’œuvre de la Parole divine ; elle résultait d’une conception terrestre, dépourvue d’écoute et d’égard envers Dieu.
Ce contraste révèle que la foi ne se limite pas à une croyance abstraite, mais qu’elle s’enracine dans une écoute authentique de la Parole et se manifeste par des actes alignés sur la volonté divine.
Ainsi, la véritable foi trouve sa source dans l’écoute de la Parole de Dieu et s’exprime par des actions concrètes, devenant une foi « consommable », agréée et utilisée par l’amour de Dieu pour déployer Sa grâce et Sa puissance. Cette dynamique traverse l’histoire biblique et se prolonge dans le Nouveau Testament, avec la naissance de la première Église.
Dans cette communauté naissante, du cœur de la Trinité parfaite, Dieu l’Esprit-Saint agissait puissamment dans les « cœurs convertis », c’est-à-dire transformés par la vie de Jésus ressuscité. La Parole de Dieu entendue habitait ces cœurs, consacrés et dépendants du Christ glorifié. L’Esprit-Saint, à la fois Conseiller et Défenseur, animait leur foi, qui produisait des fruits en abondance. Jésus, source de vie, offrait une abondance de grâces : là où le péché était reconnu et confessé, la grâce de Dieu surabondait.
La première Église reflétait ainsi la gloire de Dieu sur terre : les biens circulaient entre tous, dans toutes les familles, et plus de 3 000 âmes, animées par l’amour divin, jouissaient de la faveur du peuple. Leur mode de vie témoignait concrètement de l’action divine, dépassant les discours théologiques et humains. Jésus était le chef de cette foi vivante, et Il en était aussi le consommateur : non seulement Il initiait et soutenait la foi des croyants nourris de Sa Parole, mais Il accueillait également les fruits de cette foi productive, qui Lui étaient agréables.
L’obéissance et la transformation des croyants consacrés réjouissaient Jésus. Toute œuvre née de la Parole et accomplie dans la foi revenait à Christ, qui en était la source, le centre et l’aboutissement. Ce témoignage concret de la vie de Jésus au sein de la première Église se traduisait par un engagement profond et durable. Leur unité, leur générosité et leur amour mutuel attiraient l’attention de la société, suscitant respect et admiration. Ils ne se contentaient pas d’affirmer leur foi : ils la vivaient pleinement, provoquant la transformation du monde qui les entourait et inspirant de nouveaux croyants à rejoindre cette dynamique spirituelle.
La société de consommation et ses répercussions sur la foi
De nos jours, nous assistons à une évolution profonde de la société, qui se définit désormais davantage par sa capacité à consommer que par celle à produire. Cette transformation se manifeste notamment par une recherche permanente de nouveauté : un appareil ménager ou électronique tout juste mis sur le marché devient rapidement obsolète, aussitôt remplacé par un objet plus récent, immédiatement désiré et consommé. Cette dynamique illustre la mentalité consumériste qui caractérise la génération actuelle : le désir de possession et d’usage rapide prévaut sur la valeur de la création ou de la production. Par conséquent, la valorisation du moindre effort et la diminution du travail productif s’imposent peu à peu comme la norme.
Ce mode de pensée, loin de se limiter au domaine matériel, s’infiltre insidieusement dans la sphère spirituelle et atteint la chrétienté. Il influence l’esprit de nombreux croyants, modifiant leur rapport à la foi. Au lieu de cultiver une écoute attentive de la Parole de Dieu, certains en viennent à adopter une posture de consommateurs : ils recherchent sans cesse des paroles prophétiques, se tournant vers des hommes et des femmes qui, pensent-ils, entendent à leur place et pour leur compte. Cette attitude traduit un glissement de la foi vivante et personnelle vers une dépendance à l’égard de médiateurs et de messages ponctuels.
En négligeant la prière fervente, pourtant nourrie par l’écoute de la Parole, ces croyants se privent du fondement même qui anime et fait croître la foi authentique. Or, c’est cette foi, enracinée dans la Parole et portée par la prière, qui produit ce qui, devant Dieu, est vraiment agréable à consommer : une foi vivante, féconde, dont Jésus-Christ demeure le chef et le consommateur. Ainsi, la véritable dynamique spirituelle ne réside pas dans la simple réception passive de messages, mais dans une relation active, personnelle et constante avec la Parole de Dieu, qui seule peut porter des fruits agréables à notre Seigneur.
La Foi Productive : Élie et la Veuve de Sarepta
Le récit d’Élie et du fils de la veuve de Sarepta (1 Rois 17 : 1-24, DRB) illustre de manière saisissante la puissance d’une foi véritablement productive, une foi qui naît de l’écoute de la Parole de Dieu. Ce miracle témoigne non seulement de la fidélité de Dieu à ce qu’Il fait entendre, mais aussi de l’autorité qui découle de Sa Parole lorsqu’elle est mise en œuvre par la foi et l’obéissance. L’intervention d’Élie, marquée à la fois par l’humilité et la confiance en Dieu, démontre que la foi authentique ne se limite pas à de simples paroles : elle incarne la Parole à travers des actes concrets, capables de restaurer, de donner vie et de témoigner de la Vérité divine.
La réaction bouleversée de la mère, confrontée à l’enfant rendu à la vie, manifeste sa reconnaissance envers la véracité et la puissance de la Parole prononcée par l’homme de Dieu. Déjà, elle avait bénéficié de la grâce divine en obéissant au conseil transmis par Élie, serviteur et porteur de la Parole de Dieu. Cette fois, ses paroles expriment un véritable changement de cœur : « je connais que tu es un homme de Dieu, et que la Parole de l’Éternel dans ta bouche est la vérité ». Elle découvre l’authenticité de cette Parole dans son cœur et en discerne les fruits manifestes.
La Parole de Dieu, portée par Élie, un homme ordinaire issu de Galaad, n’est pas un simple discours théologique : animée par l’Esprit, elle se confirme par des œuvres qui glorifient Dieu, ramenant même un enfant de la mort à la vie. Ce modèle interpelle chaque croyant à faire rayonner la lumière de la Parole de Dieu avec conviction, car Dieu agit toujours à travers ceux chez qui Sa Parole, vivante et agissante, habite le cœur.
La Bible ne saurait contenir tout ce que Dieu accomplit conformément à Sa Parole, mais tout ce qui en naît triomphe sur les conceptions humaines. L’exemple d’Élie et de la veuve de Sarepta illustre de manière poignante l’œuvre du Saint-Esprit, qui rend témoignage de la Vérité divine, affranchit et rend libre le cœur de celui ou celle qui la reçoit et en dépend pour témoigner.
Ce qui était caché au cœur de cette femme fut révélé par la Parole sortie de la bouche d’Élie : la source de son salut personnel, Jésus – chemin, vérité et vie – se manifeste ici, dans la présence de la Trinité, comme le chef et le consommateur de la foi, une foi aussitôt suivie d’actes concrets. Ce récit souligne que, sous l’action du Saint-Esprit, la vérité profonde est révélée au cœur humain, conduisant à une expérience vivante de la liberté et de la transformation promises par Dieu.
Le contraste saisissant entre Élie, porteur d’espérance, et la veuve, accablée par le manque, révèle la puissance de l’intervention divine dans les situations les plus désespérées. C’est dans la rencontre de l’obéissance d’Élie à l’ordre reçu de Dieu et de la confession d’impuissance de la veuve, que la grâce de la Parole s’illustre avec éclat : la foi, née de la réception et de l’obéissance, ouvre la porte au miracle. Là où tout semble perdu, la provision divine et la vie ressurgissent chez cette veuve, témoignant que la foi véritable permet l’intervention du Seigneur et transcende les circonstances humaines.
Cet épisode invite à considérer que, même dans nos propres limites, la réception de la Parole de Dieu, source de foi, a le pouvoir de transformer le manque en abondance. La dynamique entre Élie, porteur de la semence, et la veuve, qui la reçoit, enseigne que Dieu utilise le “plus” et le “moins” pour accomplir puissamment Ses desseins : personne n’est trop insignifiant pour être le canal d’une œuvre divine, pourvu qu’il réponde avec confiance et sincérité.
Le silence de la veuve n’est pas anodin : elle observe, reçoit discrètement la grâce qui agit dans sa pauvreté. Ce n’est ni l’éloquence ni la revendication qui ouvrent la porte à l’intervention divine, mais l’humilité d’un cœur prêt à accueillir ce que Dieu prépare dans le secret. Ainsi, la foi se manifeste, non dans le bruit, mais dans la sobriété et la discrétion, permettant l’éclat de la fidélité divine là où tout semble perdu.
La véritable grandeur d’Élie ne réside pas dans l’apparence ou la reconnaissance humaine, mais dans sa capacité à s’effacer pour laisser toute la place à Dieu, source du miracle. Son humilité et la simplicité de la veuve forment le terreau où germe une foi vivante, marquée de l’amour divin : une foi silencieuse, obéissante, qui ne recherche ni applaudissements ni signes extérieurs, mais s’exprime dans la confiance et l’obéissance à la Parole, même contre toute logique humaine.
Élie, fidèle serviteur, avance en obéissance aux ordres reçus de l’Éternel. Son action n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une relation intime avec le Dieu vivant. Cette dynamique rappelle celle de Jésus, le Fils, demeurant dans la présence du Père, s’imprégnant de Sa volonté et de l’unité parfaite de la Trinité. Dieu le Saint-Esprit inspire à Élie les instructions précises, guidant ses paroles et ses gestes. Ainsi, la Trinité œuvre ensemble, comme au moment de la création, et poursuit Son action dans la vie de chaque croyant, invitant à répondre avec foi et humilité à Son appel.
On peut rapprocher cette observation de celle des disciples sur le chemin d’Emmaüs : accompagnés de Jésus ressuscité, ils ne reconnaissent Sa présence qu’au moment où Il prononce la prière de bénédiction lors du repas. Cette révélation montre combien la Parole de Dieu se fait entendre dans la simplicité du quotidien, suscitant la foi chez ceux qui, même dans le doute, restent ouverts à Sa Parole et à Son action.
La Foi Authentique : Racines, Manifestation et Interrogation
La foi authentique en Jésus-Christ ne saurait se réduire à l’observation de rites ou de traditions dépourvus d’impact concret sur la vie du croyant. Elle plonge ses racines dans la Parole vivante du Seigneur : c’est sous l’impulsion du Saint-Esprit qu’elle se met véritablement en mouvement, générant des transformations tangibles chez celui ou celle qui l’accueille. Ainsi, la foi ne reste pas théorique ni figée, mais elle devient source de renouvellement et porte des fruits visibles dans l’existence quotidienne.
Jésus-Christ, reconnu comme le Chef et le Consommateur de la foi, guide chaque pas des croyants qui, dans l’humilité et la vérité, portent cette Parole de foi. Il les conduit vers une expression dynamique et vivante de leur engagement : la foi devient alors le reflet sur la terre de l’œuvre et de la volonté de Dieu telles qu’elles sont établies dans le ciel. Cette réalité montre que la foi véritable ne se laisse pas enfermer dans la routine ou l’habitude ; elle s’épanouit et se renouvelle à l’écoute de la Parole de Dieu, se manifestant dans l’obéissance, la confiance et dans l’action inspirées par l’Esprit de Dieu. Ce processus produit des œuvres qui témoignent de la présence et de l’intervention divines.
Face à cette réalité, une interrogation s’impose à chacun : entendez-vous ce qui vient de la Parole de Dieu ?
De ce que vous percevez de cette Parole, est-ce l’expression d’une foi qui cherche sans cesse à accumuler des paroles agréables à entendre ?
Ou bien s’agit-il d’une foi suscitée par la Parole elle-même, rendue vivante et active pour porter du fruit ?
Cette question invite à une réflexion profonde sur la nature de la foi : est-elle tournée vers la simple consommation ou engagée dans l’écoute, l’accueil et la mise en pratique de la Parole de Dieu ?
Prière d’engagement et de confiance
« Seigneur Jésus, nous nous approchons de toi, portés par l’humilité et la confiance, conscients de la force qui réside dans ta Parole et assurés de la fidélité de tes promesses. Nous reconnaissons que c’est par ta Parole vivante que la foi prend racine dans nos cœurs, et que c’est sous l’action de ton Esprit que cette foi devient active et porte du fruit dans nos vies.
Nous te prions de venir éclairer nos cœurs par ton Esprit : ouvre nos yeux à la lumière de ta vérité, fortifie notre foi afin qu’elle ne demeure pas théorique, mais qu’elle se traduise concrètement par l’obéissance et la paix. Que cette foi suscitée par ta Parole se manifeste dans notre quotidien, renouvelant notre engagement à te suivre avec sincérité.
Dans nos faiblesses et nos moments de doute, permets-nous de nous abandonner entièrement à ta volonté. Que ta grâce soit notre soutien et qu’elle nous permette de rayonner autour de nous la lumière que tu mets en nous, témoignant ainsi de ta présence et de ton œuvre dans nos vies. Amen. »
Fraternellement
Yves GRAVET
.P.S Vos nouvelles, vos fruits qui découlent des divers écrits qui vous sont partagés, nous réjouiraient de les lire en retour.