RÉSUMÉ
Le texte propose une réflexion spirituelle sur le sens du travail et du bonheur dans l’activité. L’auteur, Yves Gravet, partage son expérience personnelle : après une période de chômage et de remise en question, il découvre la paix et l’assurance en plaçant sa confiance en Dieu. Il considère le travail non comme une simple source de revenus, mais comme une mission, une occasion de témoigner de sa foi et de servir les autres avec intégrité et bienveillance.
Le document insiste sur l’importance de ne pas faire du travail ou de l’argent une idole, mais de rechercher l’épanouissement dans la fidélité à Dieu. Il met en avant la générosité, le partage et la solidarité, s’inspirant de l’exemple de la première Église chrétienne. Le bonheur véritable, selon l’auteur, ne réside pas dans la possession matérielle, mais dans la paix intérieure et la confiance en la providence divine. Il conclut par une prière demandant à Dieu de donner un cœur détaché des richesses et rempli de gratitude, pour vivre dans la simplicité et la générosité. 
Voici quelques exemples de sujets que le document aborde :
- Le bonheur dans l’activité et le travail.
 - La foi et la confiance en Dieu dans les périodes difficiles, notamment le chômage.
 - Le sens du travail comme mission et témoignage chrétien .
 - La relation entre travail, argent et spiritualité.
 - Le partage, la générosité et la vie communautaire selon l’exemple de la première Église.
 
LE BONHEUR DANS L’ACTIVITÉ
Notre texte de base pour ouvrir ma réflexion. Je cite :
« Heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs et ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 
mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel et la médite jour et nuit ! 
Il ressemble à un arbre planté près d’un cours d’eau : il donne son fruit en sa saison, et son feuillage ne se flétrit pas. Tout ce qu’il fait lui réussit. » Psaume 1:1-3 S21
Père de famille, j'ai connu bien des périodes heureuses dans mes diverses activités, et qui aboutissaient souvent par des épreuves sur lesquelles je garderai le silence.
 Jusqu'au jour où je fus inséré au nombre des chômeurs.
Face à cette traversée, je n'avais pas encore reconnu ni accepté l'alliance que Dieu nous offre de vivre dans l'œuvre de Notre Seigneur Jésus-Christ pour notre salut et notre justice. 
Cette période difficile m’a amené à une profonde remise en question, où la solitude et l’incertitude me poussaient à chercher un sens plus profond à ma vie. C’est alors que la Parole de Dieu est venue, par l’intermédiaire d’un jeune serviteur en stage pastoral envoyé depuis plus de 50km,  jusqu’à notre foyer, transformant notre vie familiale ; elle a touché le cœur de mon épouse et de moi-même, et nous avons commencé à comprendre l’importance de placer notre confiance en Dieu, comme l’arbre planté près d’un cours d’eau qui ne manque jamais de ressources.
Ce jour-là, le serviteur de Dieu priant pour ma délivrance et mon salut, Jésus m’a visité avec puissance. Saisi par Sa présence vivante, je me suis retrouvé prosterné face contre terre, immergé dans une paix indescriptible et une assurance que je n’avais jamais connu auparavant. À ce moment, la porte du ciel s’est ouverte sur ma vie, et j’ai humblement demandé à notre Papa Céleste un travail – non pour m’enrichir, mais avant tout pour œuvrer au salut des âmes aux côtés de Son jeune serviteur. Cela n’était une idée humaine programmée, cela venait de mes entrailles, une inspiration spontanée qui s’élevait de l’intérieur de mon être. En définitive, je comprendrai par la suite que j'étais devenu par ma nouvelle naissance, le Temple du Saint-Esprit demeurant en moi.
Trois jours plus tard, à la suite de cette visitation, sans passer par une agence de l'emploi, humainement inexplicable, - c'est à plus de 50 km de chez moi que Jésus était venu demeurer dans ma vie -, une enveloppe fut glissée sous le pas de ma porte avec un petit mot m'invitant à me présenter dans une entreprise de bâtiment proche de là où avec ma famille nous habitions. Le jour même je fus embauché comme chauffeur. Je devenais, dans mon esprit, un missionnaire en action depuis ce lieu de travail.
Ma requête ayant été adressée en Jésus à Notre Papa Céleste, ce lieu de travail était donc cet emplacement où, dans mon esprit impacté par l’Esprit de Dieu, j’ai perçu sans équivoque que la mission m'était donnée de me comporter comme « un témoin de Jésus-Christ ! », à commencer dans cette entreprise.
J'ai compris que chaque journée, chaque rencontre avec mes collègues, chaque défi relevé devenait une occasion concrète de refléter Sa lumière. Progressivement, je percevais que le simple fait d'agir avec intégrité, bienveillance et humilité témoignait de la grâce reçue et portait du fruit autour de moi.
Certes, j’ai vite réalisé une autre loi venant de ma chair qui manifestait en moi son désagrément dans certains des rapports au sein de l’activité. Mais j’ai vite appris à favoriser le silence, le calme, me remémorant que ma chair fut crucifiée avec Jésus sur la Croix. 
C’est en puisant dans la prière et la méditation quotidienne que je trouvais la force de résister à mes réactions dites naturelles selon l’homme charnel et de laisser l’Esprit de Dieu guider mes paroles et mes attitudes selon l’homme nouveau. 
Ainsi, même au cœur des tensions ou des incompréhensions, je choisissais de pardonner, d’aimer et de persévérer dans la paix, convaincu que la victoire ne se gagne pas par la force humaine, mais par la grâce divine.
Ma préoccupation était d'exercer ma foi à ce que mes pensées demeurent alignées sur ce qui se révélait à mon esprit depuis la Parole ; cet exercice m'assurait de la stabilité esprit-âme-corps. Ce sentiment de victoire en Jésus devenait une rémunération importante pour ma foi. 
Grâce à cette discipline de l’homme nouveau, j'ai découvert une paix profonde et durable, même lorsque les circonstances extérieures semblaient incertaines. Maintenir cette harmonie entre l’esprit, l’âme et le corps m’a permis de traverser les difficultés avec une confiance renouvelée, sachant que la fidélité de Dieu me soutenait à chaque étape.
« En effet, moi, je connais les projets que je forme pour vous, déclare l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Alors vous m’appellerez et vous partirez, vous me prierez et je vous exaucerai. » Jérémie 29:11-12 S21
Dès les premiers jours de ma nouvelle naissance en Jésus-Christ, j’ai réalisé le déracinement de ma vie passée, et l’importance de me nourrir dans l’esprit afin qu’il devienne force vitale sur mon chemin de mission. Progressivement, j'ai compris que ce renouveau intérieur nécessitait une discipline quotidienne propre à l’homme nouveau, faite de prière, de lecture de la Parole et de communion avec d'autres croyants. Ce processus m’a permis de laisser derrière moi les habitudes anciennes pour embrasser une vie guidée par l’Esprit, où chaque pas devient une réponse à l’appel de Dieu.
Mon épouse et moi étions devenus des acteurs au Ciel vers la terre que représente chaque personne. Nous portions en nous, qui étions devenus le Temple du Dieu vivant, la Vie de Jésus ressuscité et glorifié. Il nous appartenait de nous développer spirituellement, émotionnellement, et comportementalement comme des « ouvriers » du Seigneur Jésus. 
Cette prise de conscience nous a poussés à rechercher chaque jour la croissance dans notre relation avec Dieu, afin de mieux refléter Son amour autour de nous. Ensemble, nous avons appris à nous soutenir mutuellement et à servir avec humilité, conscients que notre témoignage pouvait être un canal pour la grâce divine auprès de ceux que nous rencontrions.
« Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres, car ou il détestera le premier et aimera le second, ou il s'attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. » » Luc 16:13 S21
Le travail, dans cette perspective, n'est pas un moyen de servir l'argent ou de se soumettre au dieu « mammon ». Il devient au contraire une expression de la vocation humaine, où l’épanouissement de l’homme né de nouveau trouve sa source dans la fidélité à Dieu et non dans la recherche de gains matériels. 
Heureux l'homme qui, dans son activité quotidienne, découvre la joie d'accomplir sa mission et de vivre pleinement selon les desseins du Créateur.
Une cause de biens des maux dans la société, c'est la course aux profits par l'activité. Les fruits, dans ce cas, n'offrent pas le bonheur, ils appauvrissent par l'esclavage, car ceux-là sont esclaves de ce qui triomphe à les soumettre à posséder toujours plus, mais jamais rassasiés, malgré une satisfaction nuancée, mais éphémère. 
Cette quête incessante de possession finit par vider l’être humain de sa véritable richesse intérieure, car elle détourne du sens profond de l’existence et enferme dans un cycle sans fin d’insatisfaction. La source du bonheur n’est pas là.
Seule une vie orientée vers les véritables valeurs spirituelles et relationnelles permet de retrouver la liberté et l’accomplissement authentique, loin des chaînes de la convoitise.
Servir Dieu, selon Son plan, c'est servir dans Son Amour pour le bien de chacun, mettant les talents au service des autres. Les talents des uns et des autres manifestent l'éclat de ce que l'Amour de Dieu Notre Père offre le plaisir de mettre en œuvre selon Son inspiration. 
Ainsi, chaque don reçu et mis en exercice devient une source de bénédictions, non seulement pour soi-même, mais aussi pour la communauté tout entière. En acceptant de nous laisser guider par l'Esprit, nous participons à l'édification d'un monde où la générosité, la compassion et le partage témoignent de la présence vivante de Dieu parmi nous.
« La foule de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme. Personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils mettaient tout en commun. » Actes 4:32 S21
Et c'est ainsi que chacun, ayant conscience de la grâce de l'amour du Père dont il est doté pour bénir, choisit de partager ce qu'il a reçu. En s'occupant, avec la bonne mesure de foi venant du cœur de la Parole de Dieu, d'être une bénédiction pour les autres, chacun découvre, que l'amour du Père qui l’anime dans ses œuvres, se charge de veiller sur ses propres besoins, afin qu'il soit béni en retour. 
Cette dynamique d'échange et de générosité vient créer une atmosphère où la confiance en Dieu remplace la peur du manque, et où l'abondance du cœur se répand naturellement sur tous ceux qui croisent notre chemin.
C'est ce que la première Église naissante, selon les Actes des Apôtres, soumise à l'Esprit de l'Amour du Père, a mis en lumière ce vécu né du ciel vers la terre. 
Animés par cette réalité, les premiers croyants partageaient tout ce qu’ils avaient, manifestant une unité et une solidarité profondes, qui témoignaient de la puissance transformatrice de l’Esprit Saint. Leur vie communautaire reflétait un amour authentique où chacun veillait sur les besoins de l’autre, faisant de la fraternité et du don de soi le fondement de leur témoignage.
Il est écrit : « Mieux vaut le peu du juste que l’abondance de nombreux méchants, » Psaume 37:16 S21
Cette vérité biblique nous rappelle que le bonheur véritable dans l’activité ne réside pas dans la possession matérielle, mais dans la paix intérieure que procure la confiance en Dieu. À travers cette sagesse, nous comprenons que la tranquillité du cœur et la sérénité de l’esprit valent bien plus que tous les biens terrestres, car elles reflètent une vie ancrée dans l’essentiel et libérée des tourments de la convoitise.
Chacun étant esclave de ce qui a triomphé de lui, il est aisé de comprendre le poids d'une dette qui triomphe sur une nation. Cette réalité se manifeste non seulement à l’échelle individuelle, mais aussi collective, lorsque l’emprise du matérialisme ou de l’endettement façonne les choix et prive d’une véritable liberté. Or, la vie en Jésus-Christ n’est pas de ce monde, dans la mesure où le chrétien exerce sa foi à vivre dans la dépendance de l’Amour de Dieu qui l’incite à se positionner dans la définition citée plus haut. 
Ce choix de dépendre de Dieu, plutôt que des systèmes terrestres voir religieux, permet de s’affranchir des chaînes que la pensée de ce monde impose, et d’expérimenter une paix et une sécurité que seule la confiance en Son Amour peut offrir.
L'Amour de notre Père est un fleuve puissant qui, de Son Trône, en Jésus, coule avec puissance dans le cœur qui Lui appartient, transportant toute incertitude, les actes pernicieux, pour favoriser Ses œuvres naissantes dans les cœurs mises au jour comme étant l'empreinte de Sa grâce. 
Cette force divine chasse les ténèbres intérieures et prépare un terrain fertile à la manifestation de la vie nouvelle, permettant à chacun d’expérimenter une transformation réelle et profonde. 
Ainsi, l’amour du Père agit comme un torrent vivifiant, apportant paix, assurance et renouvellement à ceux qui s’abandonnent à Sa volonté bienveillante.
En conclusion : « L'amour de l'argent est en effet à la racine de tous les maux. En s’y livrant, certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligé eux-mêmes bien des tourments. » 1 Timothée 6:10 S21
« Que votre conduite ne soit pas guidée par l'amour de l'argent, contentez-vous de ce que vous avez. En effet, Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai pas et je ne t'abandonnerai pas. » Hébreux 13:5 S21
Que dirons-nous donc à la lumière de ces deux recommandations divines ?
À la lumière de ces deux recommandations divines, il apparaît clairement que notre attachement à l’argent ne doit jamais surpasser notre confiance en Dieu et notre reconnaissance pour ce qu’Il nous accorde. 
Nous sommes invités à cultiver la gratitude et à vivre dans la simplicité, sachant que le véritable contentement ne réside pas dans l’accumulation des biens matériels, mais dans la sécurité et la paix que procure la présence fidèle de Dieu à nos côtés.
En adoptant cette posture, nous nous libérons du joug de la convoitise et de l’insatisfaction, et nous ouvrons notre cœur à la générosité, à la solidarité et à la fraternité, valeurs essentielles du Royaume de Dieu. Ainsi, en nous appuyant sur la promesse divine de Sa présence et de Sa providence, nous pouvons avancer avec confiance, sûrs que rien ne nous manquera lorsque nous plaçons notre espérance en Lui.
Permettez, à la suite de ma présente exhortation partagée pour le bien de chacun, l’expression de ma prière suivante :
« Père céleste, nous venons humblement devant Toi au Nom de Jésus-Christ, reconnaissants pour Ton amour inépuisable et Ta grâce qui nous soutient chaque jour. Accorde-nous un cœur détaché des richesses éphémères de ce monde et rempli de gratitude pour Tes bienfaits, afin que nous puissions trouver notre véritable trésor en Toi seul. 
Apprends-nous à vivre dans la simplicité, à cultiver la générosité et à marcher dans la confiance, sachant que Ta présence fidèle suffit à combler tous nos besoins. 
Que Ton Esprit nous guide, fortifie notre foi et fasse de nous des témoins vivants de Ta paix et de Ta lumière au sein de ce monde. Amen. »
En Yéchoua,
Yves GRAVET
Pasteur-Missionnaire