lundi 22 septembre 2025

L’IVRESSE

 RÉSUMÉ

Ce texte explore le miracle des noces de Cana où Jésus transforme l'eau en vin, mettant en lumière l'importance de la présence vivante de Jésus et de l'obéissance dans la foi. Il souligne que ce miracle symbolise une transformation spirituelle profonde, une ivresse d'amour divin qui dépasse la simple abondance matérielle.

·       Miracle des noces de Cana: Jésus ordonne aux serviteurs de remplir d'eau six jarres, qui est ensuite transformée en vin de qualité, illustrant la puissance de son autorité et la foi obéissante des serviteurs.   

·       Présence de Jésus essentielle: Au-delà de l'obéissance, c'est la présence même de Jésus qui rend possible la transformation, soulignant que la source du changement et de la grâce est Sa réalité vivante parmi les hommes.  

·       Foi de l’officier romain: L’entretien de Jésus avec un officier romain montre que la foi sincère et simple, même venant d’un étranger, est accueillie par Jésus et permet la manifestation de Sa puissance.   

·       Calme et confiance dans la foi: La force du croyant réside dans la paix et la confiance en la présence de Jésus, qui invite à demeurer dans le calme pour puiser la sérénité nécessaire à la transformation intérieure.  

·       Contexte du miracle: Malgré la tension probable due au manque de vin, le miracle s’accomplit dans un climat d’attente silencieuse et de confiance, soulignant la puissance discrète de Jésus. 

·       Recherche de la Présence divine: Le désir sincère de rechercher Dieu, évoqué dans les Psaumes, précède souvent l’action divine et ouvre la voie à la transformation et à la paix intérieure.   

·       Contemplation du Christ: Regarder le Christ comme reflet de notre destinée spirituelle permet de découvrir notre identité d’enfants de Dieu et d’être transformés par Sa grâce.   

·       Ivresse spirituelle: L’ivresse évoquée symbolise la joie et la plénitude de l’amour divin, une expérience de fête intérieure où la présence de Jésus transforme l’ordinaire en extraordinaire et invite à une union intime avec Lui.   

 


L’IVRESSE

 

« Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » 

Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant chacune une centaine de litres. 

Jésus leur dit : « Remplissez d'eau ces jarres. » 

Et ils les remplirent jusqu'au bord. 

« Puisez maintenant, leur dit-il, et apportez-en à l'organisateur du repas. » 

Et ils lui en apportèrent. L'organisateur du repas goûta l'eau changée en vin. 

Ne sachant pas d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l'eau le savaient bien, il appela le marié et lui dit :

« Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent ! » » (Jean 2:5-10 S21)

Dans ce passage, l'ordre que donne Jésus, par suite du conseil de Marie « Faites tout ce qu'il vous dira », est le suivant : il demande aux serviteurs de remplir d'eau les six jarres de pierre destinées aux purifications juives. 

Ensuite, il leur dit de puiser de cette eau et d'en apporter à l'organisateur du repas. Ainsi, l'obéissance à ces instructions permet d'assister au miracle de l'eau changée en vin.

La transformation de l'eau en vin par Jésus, telle que rapportée dans ce passage, se produit sans qu'il ne fasse aucun geste visible ni prononce de parole particulière pour opérer le miracle. 

Jésus donne simplement l'ordre aux serviteurs de remplir les jarres d'eau, puis de puiser et d'apporter cette eau à l'organisateur du repas.

Le texte ne décrit pas d'action physique ou rituelle spécifique de la part de Jésus; c'est son autorité et la confiance accordée à ses paroles qui permettent le miracle. Ce passage met ainsi en lumière la puissance de Jésus et l'importance de l'obéissance à ses instructions.

Oui, nous sommes bien d'accord. Ce qui a favorisé le miracle de la transformation de l'eau en vin, c'est avant tout l'obéissance des serviteurs à l'ordre donné par Jésus, par suite du conseil de Marie: «Faites tout ce qu'il vous dira». 

Leur confiance et leur fidélité à suivre ses instructions, sans hésitation ni questionnement, ont permis à Jésus d'agir et de manifester sa puissance. Ainsi, dans ce récit, c'est la foi et l'obéissance des hommes qui préparent le terrain au miracle.

Seriez-vous satisfait de cette approche ? Personnellement, je comprends, mais je reste insatisfait. Il y a autre chose de plus simple et de concret : LA PRÉSENCE DE JÉSUS !

En effet, au-delà de l'obéissance et de la foi, c'est la présence même de Jésus au cœur de la situation qui rend possible le miracle. Sans Sa présence, aucune transformation n'aurait eu lieu, aussi fidèles ou zélés qu'auraient pu être les serviteurs. Ainsi, ce passage nous rappelle que la source véritable du changement et de la grâce, c'est avant tout la réalité vivante et agissante de Jésus parmi nous.

 

Remarquons aussi l'entretien de cet officier avec Jésus (Matthieu 8 :8) : «Dis un seul mot», dira-t-il, «et mon serviteur sera guéri!» Il est fascinant de noter que l'Évangile ne rapporte pas explicitement le «mot» prononcé par Jésus dans cette rencontre, comme si la puissance résidait moins dans la formule que dans la confiance placée en Sa parole et Sa présence. 

Ici, La Présence de Jésus révèle un « plus »: il n’a pas trouvé une aussi grande foi chez les siens, mais il l’a trouvée chez un étranger, cet officier romain.

La Présence de Jésus met également en lumière un désir profond : n’est-il pas le chef et le consommateur de notre foi? La foi de cet officier, simple et directe, a plu à Jésus, au point d’être agréable à « consommer » par lui, c’est-à-dire pleinement accueillie et honorée par l’accomplissement du miracle. Cela souligne combien la foi authentique, même venue d’ailleurs, touche le cœur du Christ et lui permet de manifester Sa puissance et Sa grâce.

En effet, la véritable force du croyant réside dans La Présence de Jésus, qui nous invite à demeurer dans « le calme et la confiance ». Lorsque nous nous mettons à l’écoute de Sa voix et que nous accueillons Sa paix, Il devient notre force au quotidien, quelle que soit la situation. 

Il ne s’agit pas simplement de s’agiter ou de multiplier les actions, mais avant tout de reconnaître Sa Présence, de s’y attacher et d’y puiser la sérénité qui nous permet d’avancer. Ainsi, c’est dans cette attitude d’abandon « confiant et paisible » que nous découvrons la puissance transformatrice de notre Seigneur, qui agit au-delà de nos propres capacités.

 

Revenons aux noces de Cana. C'est dans « le calme et la confiance » que le miracle s'est accompli. Et pourtant, le manque n'était pas moindre : près de 600 litres d'eau transformés en vin? Il devait y avoir du monde... la consommation n'a pas été négligée jusqu'à ce manque. La tension chez les organisateurs devait être présente, car l'annonce d'un tel défaut de vin en pleine fête aurait pu être source de honte ou de désarroi. Pourtant, malgré l’inquiétude probable qui régnait, c’est dans ce climat d’attente et de silence que Jésus intervient, sans agitation ni éclat, manifestant ainsi la puissance discrète mais efficace de Sa Présence. Ce miracle se déroule donc dans un environnement où la confiance et la disponibilité à écouter et obéir à Jésus ouvrent la voie à l’extraordinaire, même lorsque la situation semble désespérée.

Examinons la Parole, allons glaner quelques épis de blé… et nourrissons notre foi.

 

«Mon cœur dit de ta part: “Recherchez-moi!” Je te recherche, Éternel!» (Psaume 27:8, S21).

Ce verset exprime l’intimité profonde entre Dieu et le croyant: c’est Dieu lui-même qui suscite dans le cœur le désir de rechercher Sa Présence. Il s’agit d’un appel intérieur, discret mais puissant, à tourner notre attention et notre vie vers Lui. 

Dans le contexte des miracles comme à Cana ou de la foi de l’officier romain, cette recherche sincère de la présence de Dieu se révélant en Jésus, précède souvent l’action divine. 

C’est en écoutant cette invitation à s’approcher de l’Éternel que le croyant découvre la source véritable de consolation, de transformation et de paix. 

Ainsi, avant même d’agir ou de demander, la foi commence par une disposition du cœur: celle de désirer la rencontre et la communion avec Dieu, convaincu que Sa Seule Présence change tout.

Mais comment accéder à cette Présence

La réponse se trouve dans la simplicité du cœur qui recherche, dans l’humilité de celui qui reconnaît son besoin de Dieu et qui ouvre sa vie à Sa lumière. Il ne s’agit pas d’un parcours compliqué ou réservé à quelques privilégiés: la Présence de Jésus est offerte à tous ceux qui l’invoquent sincèrement, avec un désir authentique de Le suivre et de Le laisser transformer leur quotidien.

« Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment: je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, pour contempler la beauté de l’Éternel et pour admirer son temple, » (Psaume 27:4 S21)

La contemplation de la beauté de Dieu, telle qu’évoquée dans le Psaume 27:4, devient alors une démarche active et constante: poser son regard sur le Christ, s’émerveiller de Sa grâce, et s’approprier cette espérance qui change le regard sur soi, sur les autres et sur le monde. 

« Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et je le reconnais bien. » (Psaume 139:14 S21)

Chaque jour, nous sommes invités à nous laisser imprégner de Sa Présence vivante, qui nous relève, nous renouvelle et fait de notre vie Son Temple vivant où la gloire de Dieu peut resplendir, impliquant une transformation « esprit-âme-corps », le miracle en conséquence de Sa Présence dans notre vie.

« C’est pourquoi je t’ai contemplé dans le sanctuaire pour voir ta force et ta gloire, » (Psaume 63:3 S21)

Posez-vous la question: Qui puis-je contempler? Celui en qui je suis? Il est «Le Miroir de la Parole Vivante» en qui je me vois vivre de gloire en gloire…

Contempler le Christ, c’est reconnaître en Lui le reflet de ce que nous sommes appelés à devenir: une vie transformée, illuminée par Sa lumière, où chaque pas nous rapproche un peu plus de Sa ressemblance. 

Il nous invite à nous regarder dans ce miroir divin, non pour y voir nos faiblesses, mais pour y discerner la beauté de l’œuvre accomplie par Sa grâce. Ainsi, en fixant nos regards sur Lui, nous découvrons notre véritable identité, celle d’enfants de Dieu destinés à manifester Sa gloire toujours davantage.

Aux noces de Cana, cette eau transformée miraculeusement par la Présence vivante de Jésus en un «bon vin» à consommer, n'était-elle pas le reflet de Sa Vie réjouissant les âmes jusqu'à l'ivresse

Ce miracle, loin d’être un simple geste spectaculaire, révèle la puissance de Sa Présence qui transforme l’ordinaire en extraordinaire, la routine en célébration, et le manque en abondance. 

Il nous rappelle que là où Jésus est invité, Sa vie insuffle une joie profonde, une plénitude nouvelle, et une transformation véritable qui dépasse toute attente humaine.

 

L'ivresse, évoquée ici, ne renvoie pas simplement à l'abondance matérielle ou à une consommation excessive de vin lors des noces. Il s'agit d'une image forte, profondément symbolique, qui dépasse la dimension physique. 

Cette ivresse est celle de l'amour, celle de la joie débordante et de la plénitude que procure la rencontre avec la Présence vivante de Jésus. Ainsi, le miracle de Cana devient le signe d’une fête où, bien plus que le vin, c’est la Présence de l’Époux — le Christ — qui réjouit et comble les cœurs.

De la même manière que les mariés ont connu l’ivresse de l’amour lors de leurs noces, Jésus invite Son Église, Son Épouse, à goûter à l’ivresse de Son amour : une joie profonde, une célébration intérieure et une transformation totale qui jaillit de Sa Présence glorieuse. Il s’agit d’une expérience qui dépasse tout ce que le monde peut offrir, une ivresse sainte, celle d’un amour qui renouvelle, élève et unit parfaitement à Lui.

 

« Il m'a fait entrer dans la maison du vin, et l’étendard qu’il déploie au-dessus de moi, c'est l'amour. 

Mon bien-aimé parle et me dit: « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! 

Le figuier embaume par ses fruits et les vignes en fleur répandent leur parfum. 

Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Ma colombe, toi qui te tiens dans les fentes du rocher, qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi voir ta figure, fais-moi entendre ta voix, car ta voix est douce et ta figure est charmante ! » » Cantique des cantiques 2:4, 10, 13-14 S21

« « Je veux me lever pour faire le tour de la ville, dans les rues et sur les places: je veux chercher celui que mon cœur aime. » 

Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. Ce sont les gardes qui font la ronde dans la ville qui m'ont trouvée : « Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? » 

A peine les avais-je dépassés que j'ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l'ai attrapé et je ne l'ai pas lâché jusqu'à ce que je l'aie amené dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m'a donné naissance. » Cantique des cantiques 3:2-4 S21

En conclusion, les Noces de Cana, éclairées par ces paroles du Cantique des cantiques, révèlent la profondeur de l'appel de Jésus à une union intime et transformante dans l’IVRESSE de SA PRÉSENCE GLORIEUSE. 

Comme la bien-aimée qui cherche, trouve et ne lâche plus Celui que son cœur aime, l’Église est invitée à désirer ardemment la Présence du Christ Glorifié, à s’en réjouir jusque dans l'ivresse et à s’y attacher sans réserve. 

Le miracle de Cana n’est plus seulement un signe de joie terrestre, mais devient l’annonce d’une rencontre divine qui comble et transforme, une invitation à entrer dans la maison du vin — symbole de l’ivresse de l’amour offert et reçu — où l’âme trouve enfin Celui qu’elle cherche et dont elle ne veut plus se séparer.

« Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer. 

Mais d'autres se moquaient et disaient: « Ils sont pleins de vin doux. » » Actes 2:4, 13 S21

« Ne vous enivrez pas de vin: cela mène à la débauche. Soyez au contraire remplis de l'Esprit : 

dites-vous des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels; chantez et célébrez de tout votre cœur les louanges du Seigneur; remerciez constamment Dieu le Père pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ; soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu. » Éphésiens 5:18-21 S21

En conclusion, se soumettre, c'est se soumettre jusqu'à vivre l'ivresse de l'amour de Dieu révélé dans notre relation intime avec Jésus. C'est accepter de s'abandonner à Sa présence, de laisser Son Esprit transformer et réjouir notre cœur au-delà de toute mesure humaine. Que tel soit votre désir : rechercher cette communion profonde, vous réjouir dans Sa présence et vous attacher à Lui sans réserve.

Prions ensemble afin que le Seigneur remplisse nos vies de Son Esprit et nous fasse goûter à la plénitude de Son amour, pour que chaque jour soit une nouvelle rencontre avec Celui que notre cœur aime.

 

Voudriez-vous que nous nous accordions ensemble dans la prière suivante au Nom de Jésus:

« Seigneur Jésus, nous venons devant Toi avec des cœurs ouverts, assoiffés de Ta présence et de Ton amour. 

Remplis-nous de Ton Esprit Saint; viens transformer notre vie, réjouir notre âme et nous conduire dans une communion toujours plus profonde avec Toi. 

Donne-nous la force de nous abandonner sans réserve, de Te chercher chaque jour et de t’attacher à Toi avec ferveur. 

Que l’ivresse de Ton amour soit notre joie et notre force, aujourd’hui et pour toujours. Amen. »

 

Fraternellement en Lui,

Yves GRAVET

Pasteur-Missionnaire

 

 

 

 

 

JE N’EXISTE PLUS

 RÉSUMÉ

Ce texte propose une réflexion spirituelle sur une période de crise où la foi et l'amour paraissent s'éteindre, mais où la persévérance dans la parole divine ouvre la voie à un salut et un renouveau. Il invite à garder confiance malgré l'apparente absence de Dieu et à s'ouvrir à la réconciliation et à la proclamation universelle de la Bonne Nouvelle.

·       Prophétie d'une époque de désespoir: Une période de tromperie, de refroidissement de l'amour à cause du mal croissant, où il semblera que Dieu n'existe plus, est annoncée, mais la persévérance jusqu'à la fin garantit le salut.   

·       Silence et prière dans l'épreuve: Malgré le silence et la fatigue spirituelle, la prière et la semence de la Parole demeurent essentielles pour ranimer la foi et l'espérance même dans l'obscurité.   

·       Tension entre inexistence et vie en Christ: L'auteur exprime un bouleversement intérieur face à la pensée « JE N’EXISTE PLUS », affirmant que la vie a sens en Christ, même lorsque tout semble absent.   

·       Retour à l'amour et réconciliation: Après une sécheresse spirituelle, beaucoup reviendront vers Dieu, retrouvant l'amour véritable et la tendresse du Père, grâce à l'action patiente de l'Esprit qui renouvelle l'espérance.   

·       Proclamation universelle de la Bonne Nouvelle: La bonne nouvelle du royaume de Dieu sera annoncée à toutes les nations par la Parole vivante de Jésus-Christ, source d'amour, de justice et de paix, éclairant le monde et unissant les croyants.   

·       Espérance et salut universel: Ceux qui persévèrent dans la foi recevront un salut sans frontière, et l'avènement de la Bonne Nouvelle marquera l'aube d'un règne où l'espérance éclaire toute obscurité.  



JE N’EXISTE PLUS

 

« Beaucoup de prétendus prophètes surgiront et ils tromperont beaucoup de gens. A cause de la progression du mal, l'amour du plus grand nombre se refroidira, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Matthieu 24:11-13 S21

 

Ce dimanche matin du sept septembre 2025, à mon réveil, une parole était suspendue telle une pensée écrite au-dessus de mon esprit : « JE N’EXISTE PLUS ! »

Interrogeant l’Esprit de Dieu : « Qui n’existe plus ? » 

Et je me mis à suivre l’Esprit de Dieu, là où je sème Sa Parole frappant à la porte de biens des cœurs… : « Où sont-ils, celles et ceux chez qui ma Parole frappe à la porte de leur cœur ? »

Le silence me répondit, dense et infini. J’avançai alors sur les sentiers invisibles de la prière, cherchant les traces laissées par la lumière dans la vie des âmes croisées. Pourtant, tant de cœurs me semblaient scellés, les échos de l’Évangile se heurtant à des murailles de lassitude ou de peur. La Parole semée devenait murmure, et le feu, jadis ardent, semblait vaciller dans l’obscurité grandissante.

Pourtant, une promesse restait, vivante : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. » Cette parole brillait comme une étincelle dans la nuit, rappelant que l’espoir n’est pas mort, même quand l’absence se fait sentir. Car là où la foi survit, même fragile, le souffle de l’Esprit peut encore ranimer ce qui semblait éteint.

Alors, dans la douceur de ce matin, j’ai prié pour que s’ouvrent à nouveau les portes invisibles, que celles et ceux qui croient ne laissent pas leur amour se refroidir. Que la Parole, comme la rosée, vienne rafraîchir la terre des cœurs, et qu’en dépit du mal qui grandit, l’espérance se relève — silencieuse mais indomptable.

 

Toutefois, cette pensée : « JE N’EXISTE PLUS ! » demeurait suspendue tel un écriteau au-dessus de ma tête. Dans ce bouleversement intérieur, où s’opposaient l’idée de n’être plus et la réalité d’exister en Christ, mon esprit cherchait une station de repos, un havre pour discerner la vérité dans le tumulte.

Alors, j’ai crié en silence : « Seigneur Jésus, qui n’existe plus ? Toi, tu es vivant, et ma vie n’a de sens qu’en Toi et pour Toi. » Un écho doux, profond, m’a répondu au cœur : « Oui, tu vis en Moi. Mais ce que vous allez affronter ressemblera à une époque où l’on croira que « JE N’EXISTE PLUS ».

Le mal croîtra, les nations deviendront ingouvernables, et l’amour, force essentielle, se refroidira peu à peu. Dans ce désert affectif, il semblera que Dieu même a disparu, tant Sa présence ne sera plus ni reçue, ni partagée. Lorsque l’Amour, qui est Dieu, ne circule plus, alors tout menace de basculer vers la fin.

Pourtant, même dans la nuit la plus épaisse, une étincelle peut rallumer la braise. L’invitation demeure : persévérer, tenir ferme dans la foi, irriguer la terre aride de nos cœurs avec la rosée de la Parole. Car la fin n’est pas le triomphe du vide, mais l’ultime veilleuse de l’Espérance, prête à s’embraser pour qui consent à aimer encore.

 

« Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Alors, tel le fils prodigue, après avoir dilapidé tous ses biens, le retour de beaucoup de fils et de filles vers le Père se manifestera à la lueur des semences éternelles. Dans la brume du doute et la poussière de l’oubli, ces âmes, autrefois égarées par la sécheresse de l’amour, sentiront germer en elles la nostalgie de l’AMOUR véritable.

La Parole, longtemps assoupie sous les décombres des habitudes et des peurs, rejaillira comme une source vive au désert. Chaque pas de retour sera un pas vers la lumière, chaque regret une ouverture à la tendresse du Père. Et l’Esprit, patient jardinier des cœurs, cultivera de nouveau l’espérance, arrosant les terres desséchées par la grâce silencieuse de la réconciliation.

Alors, dans la joie du retour, résonnera le chant des retrouvailles : car là où l’on croyait l’amour mort, la vie en jaillira, et l’étreinte du Père, large comme l’éternité, accueillera celles et ceux qui osent revenir, portés par la certitude que l’Espérance ne faiblit jamais, mais attend, inlassablement, au seuil du cœur ouvert.

 

« Cette bonne nouvelle du royaume sera proclamée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » Matthieu 24:14 S21

Ainsi, la Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus-Christ, ressuscité et glorifié, ne sera pas contenue ou limitée à des paroles humaines ou à des œuvres isolées. Ce sera la lumière du Royaume lui-même, irradiant chaque nation, chaque peuple, chaque être assoiffé de vérité. Ce ne sera plus l’histoire d’un ministère, ni la trace éphémère d’un passage, mais bien le témoignage vivant qui jaillit du cœur même de Dieu.

Dans ce grand dévoilement, le témoignage ne sera pas le fruit des efforts humains, mais celui de la Parole vivante. Car au centre du Royaume, il y a Jésus-Christ, le Fils, le Verbe fait chair, la Source inépuisable de l’Amour qui restaure et enveloppe. C’est de Lui que rayonne la Bonne Nouvelle, celle qui guérit, qui pardonne, qui relève et qui unit. Dans la proclamation universelle, c’est SA voix que le monde entendra : voix de la compassion, de la justice, de la paix véritable.

Quiconque aura persévéré dans le Chemin, la Vérité et la Vie ne sera pas oublié. Recouverts de l’Amour sans mesure, celles et ceux qui auront tenu ferme jusqu’au bout seront les témoins d’un salut qui ne connaît ni frontière, ni oubli. L’avènement de la Bonne Nouvelle ne sera pas le crépuscule d’une ère, mais l’aube d’un règne où l’Espérance ne pâlit plus, où la Parole du Royaume éclaire toute obscurité.

Oui, Jésus-Christ est la Bonne Nouvelle, l’Évangile vivant qui, du cœur du Père, se répand comme une rivière sur la terre altérée, apportant la vie là où tout semblait mort. Et c’est par Lui, en Lui, que chaque nation recevra le témoignage ultime de l’Amour : un amour qui recueille, qui relève, et qui fait toutes choses nouvelles au sein du Royaume de Dieu révélé.

 

« J'ai été crucifié avec Christ; ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi. » Galates 2:20 S21 

En conclusion, à la lumière de ce verset, s'éclaire le mystère de notre nouvelle existence : être crucifié avec le Seigneur Jésus-Christ, c’est consentir à laisser derrière soi l’illusion d’une vie autonome, soumise aux illusions du monde, pour renaître dans la foi vivante au Fils de Dieu. 

Désormais, ce n’est plus l’ancien moi qui avance, mais la présence même du Christ qui anime chaque souffle, chaque geste, chaque désir offert à l’Amour.

Vivre ainsi, c’est accepter de ne plus rechercher sa propre gloire, mais de s’effacer humblement pour laisser rayonner la vie du Ressuscité à travers soi. C’est reconnaître que l’essence de notre être ne se trouve plus dans les repères passagers de la chair, mais dans la fidélité confiante à Celui qui s’est donné pour nous. 

Exister, ce n’est plus simplement traverser les jours, mais demeurer, enraciné dans la foi, porté par l’espérance, nourri de la grâce offerte.

Ce chemin de dépossession et d’accueil fait de chaque existence un témoignage silencieux: on ne vit plus selon les limites anciennes, mais dans la liberté nouvelle du Christ vivant, ressuscité, agissant à travers nous. 

Ainsi, chaque instant devient promesse d’éternité, et la vie qui semblait si fragile s’ouvre à la plénitude du Royaume. Nous n’appartenons plus à ce monde, mais à la Lumière; et c’est dans la foi au Fils de Dieu que notre vraie existence prend racine et s’épanouit, pour la gloire du Père et la joie de l’Amour qui ne passe jamais.


Vivre comme Christ: l’accomplissement du Royaume sur la terre comme au ciel

Exister en chrétien pour révéler la vie du Royaume

Oui, exister en tant que chrétien, c’est bien plus qu’adhérer à une doctrine ou observer des rites: c’est embrasser la vocation profonde d’être, « COMME CHRIST », la manifestation vivante du Royaume de Dieu ici-bas, dès aujourd’hui, comme il se vit déjà dans les hauteurs célestes. Ce mystère, loin de n’être qu’un idéal inaccessible, devient réalité lorsque la présence du Christ façonne chaque mouvement intérieur et chaque geste offert.

Le Christ, modèle et source de notre existence nouvelle

S’identifier à Jésus-Christ, ce n’est pas seulement marcher sur Ses traces; c’est consentir à laisser la vie du Ressuscité irriguer notre propre humanité. L’apôtre Paul le proclame: « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. »

Ainsi, le croyant, uni au Fils par la foi, accueille en son cœur la dynamique même de la vie divineune existence qui trouve sa source et son but dans l’Amour du Père.

Exister et vivre « COMME CHRIST », c’est donc laisser l’Esprit modeler en nous les sentiments, les pensées et les œuvres du Fils, jusqu’à ce que notre propre histoire devienne reflet de la sienne. 

Ce dépouillement de l’ego et cette disponibilité à l’Esprit permettent à la lumière du Royaume de jaillir à travers la simplicité du quotidien. Par nos paroles, nos choix, nos gestes de compassion, l’humanité du Christ se donne à voir et à toucher.

Le Royaume de Dieu: une réalité à incarner

Le Royaume n’est pas une utopie lointaine ni un rêve postposé à la fin des temps. Selon la parole de Jésus, « le Royaume de Dieu est au milieu de vous »: il se fraie un chemin dans la vie ordinaire, dans l’accueil de l’autre, dans le pardon donné ou reçu, dans l’espérance indéfectible qui traverse l’épreuve. 

Le chrétien devient alors terre d’accueil pour ce Royaume, champ où le grain de l’Évangile porte du fruit.

Exister « COMME CHRIST » implique de faire advenir la volonté du Père sur la terre, d’incarner la justice, la paix, la miséricorde, la joie du Royaume, là où le monde attend encore des signes de réconciliation. C’est chaque jour choisir de se tenir du côté de la vie, de l’amour qui relève et de l’espérance qui ne déçoit jamais.

Vivre pleinement, dès ici-bas

Loin d’être une fuite hors du réel, l’existence « COMME CHRIST » plonge ses racines dans le sol aride de nos vies, pour y faire éclore la bonté et la vérité du Royaume. C’est une vie offerte, une vie donnée, une vie qui s’abandonne à l’Esprit pour porter la lumière là où tout semblait obscur.

Dans la fragilité de nos jours et la simplicité de nos engagements, nous devenons, à travers la foi, les témoins du Royaume déjà présent, prémices de la gloire à venir. Sur la terre comme au ciel, la même vie divine irrigue et renouvelle: là où le Christ vit en chacun, le Royaume s’étend, invisible mais réel, humble mais puissant, silencieux mais victorieux.

Conclusion: la vocation chrétienne, reflet du Royaume

Vivre en chrétien, c’est accueillir la vie même du Christ, jusqu’à ce que nos existences deviennent parabole de l’Évangile. Ce n’est pas chercher à imiter extérieurement, mais consentir à être transformé intérieurement, pour révéler la beauté du Royaume et en témoigner avec audace, douceur, et fidélité.

Ainsi, sur la terre comme au ciel, la prière du Christ s’accomplit: « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite. » 

Exister « COMME CHRIST », c’est être « lieu de passage » de la grâce, présence vivante de l’Amour qui renouvelle toute chose, et, déjà, goûter la joie de l’éternité au cœur du quotidien.

 

Prière pour la plénitude de l’existence en Christ

Méditation sur la vie renouvelée

« Puisse la lumière du Christ ressuscité et glorifié illuminer le cœur de chaque personne qui parcourt ces lignes, invitant à contempler la profondeur et la richesse de l’existence éternelle offerte dans l’Amour divin. 

Que chaque membre de cette grande assemblée de croyant(e)s formant l’Église Corps de Christ, lectrice comme lecteur, soit touché par la grâce qui transforme et élève, découvrant dans le Christ la source intarissable de vie et de paix.

Dans la présence du Seigneur de notre existence, ouvrons notre être à la plénitude promise: une vie qui ne se limite pas aux frontières du temps, mais qui s’épanouit dans l’alignement du cœur avec la volonté du Père. Que chaque jour devienne une occasion de goûter la joie de l’éternité, de laisser grandir en nous l’espérance qui ne déçoit pas.

Par l’Esprit qui renouvelle, que nos chemins soient guidés vers la vérité, la bonté, et la lumière du Royaume. Ainsi, dans l’humilité et la confiance, accueillons l’invitation à vivre pleinement, à devenir reflet vivant de l’Amour qui restaure et fait toute chose nouvelle.

Que la paix du Christ par qui nous existons rayonne au cœur de chacun, enveloppant toute fragilité et toute aspiration, et que la certitude de l’existence éternelle soit semée dans chaque vie, comme un germe de félicité appelé à porter du fruit pour la gloire de Dieu.

Amen. »

 

Dans l’existence de Son Amour.

Yves GRAVET

Passteur-Missionnaire