lundi 22 septembre 2025

L’IVRESSE

 RÉSUMÉ

Ce texte explore le miracle des noces de Cana où Jésus transforme l'eau en vin, mettant en lumière l'importance de la présence vivante de Jésus et de l'obéissance dans la foi. Il souligne que ce miracle symbolise une transformation spirituelle profonde, une ivresse d'amour divin qui dépasse la simple abondance matérielle.

·       Miracle des noces de Cana: Jésus ordonne aux serviteurs de remplir d'eau six jarres, qui est ensuite transformée en vin de qualité, illustrant la puissance de son autorité et la foi obéissante des serviteurs.   

·       Présence de Jésus essentielle: Au-delà de l'obéissance, c'est la présence même de Jésus qui rend possible la transformation, soulignant que la source du changement et de la grâce est Sa réalité vivante parmi les hommes.  

·       Foi de l’officier romain: L’entretien de Jésus avec un officier romain montre que la foi sincère et simple, même venant d’un étranger, est accueillie par Jésus et permet la manifestation de Sa puissance.   

·       Calme et confiance dans la foi: La force du croyant réside dans la paix et la confiance en la présence de Jésus, qui invite à demeurer dans le calme pour puiser la sérénité nécessaire à la transformation intérieure.  

·       Contexte du miracle: Malgré la tension probable due au manque de vin, le miracle s’accomplit dans un climat d’attente silencieuse et de confiance, soulignant la puissance discrète de Jésus. 

·       Recherche de la Présence divine: Le désir sincère de rechercher Dieu, évoqué dans les Psaumes, précède souvent l’action divine et ouvre la voie à la transformation et à la paix intérieure.   

·       Contemplation du Christ: Regarder le Christ comme reflet de notre destinée spirituelle permet de découvrir notre identité d’enfants de Dieu et d’être transformés par Sa grâce.   

·       Ivresse spirituelle: L’ivresse évoquée symbolise la joie et la plénitude de l’amour divin, une expérience de fête intérieure où la présence de Jésus transforme l’ordinaire en extraordinaire et invite à une union intime avec Lui.   

 


L’IVRESSE

 

« Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » 

Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant chacune une centaine de litres. 

Jésus leur dit : « Remplissez d'eau ces jarres. » 

Et ils les remplirent jusqu'au bord. 

« Puisez maintenant, leur dit-il, et apportez-en à l'organisateur du repas. » 

Et ils lui en apportèrent. L'organisateur du repas goûta l'eau changée en vin. 

Ne sachant pas d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l'eau le savaient bien, il appela le marié et lui dit :

« Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent ! » » (Jean 2:5-10 S21)

Dans ce passage, l'ordre que donne Jésus, par suite du conseil de Marie « Faites tout ce qu'il vous dira », est le suivant : il demande aux serviteurs de remplir d'eau les six jarres de pierre destinées aux purifications juives. 

Ensuite, il leur dit de puiser de cette eau et d'en apporter à l'organisateur du repas. Ainsi, l'obéissance à ces instructions permet d'assister au miracle de l'eau changée en vin.

La transformation de l'eau en vin par Jésus, telle que rapportée dans ce passage, se produit sans qu'il ne fasse aucun geste visible ni prononce de parole particulière pour opérer le miracle. 

Jésus donne simplement l'ordre aux serviteurs de remplir les jarres d'eau, puis de puiser et d'apporter cette eau à l'organisateur du repas.

Le texte ne décrit pas d'action physique ou rituelle spécifique de la part de Jésus; c'est son autorité et la confiance accordée à ses paroles qui permettent le miracle. Ce passage met ainsi en lumière la puissance de Jésus et l'importance de l'obéissance à ses instructions.

Oui, nous sommes bien d'accord. Ce qui a favorisé le miracle de la transformation de l'eau en vin, c'est avant tout l'obéissance des serviteurs à l'ordre donné par Jésus, par suite du conseil de Marie: «Faites tout ce qu'il vous dira». 

Leur confiance et leur fidélité à suivre ses instructions, sans hésitation ni questionnement, ont permis à Jésus d'agir et de manifester sa puissance. Ainsi, dans ce récit, c'est la foi et l'obéissance des hommes qui préparent le terrain au miracle.

Seriez-vous satisfait de cette approche ? Personnellement, je comprends, mais je reste insatisfait. Il y a autre chose de plus simple et de concret : LA PRÉSENCE DE JÉSUS !

En effet, au-delà de l'obéissance et de la foi, c'est la présence même de Jésus au cœur de la situation qui rend possible le miracle. Sans Sa présence, aucune transformation n'aurait eu lieu, aussi fidèles ou zélés qu'auraient pu être les serviteurs. Ainsi, ce passage nous rappelle que la source véritable du changement et de la grâce, c'est avant tout la réalité vivante et agissante de Jésus parmi nous.

 

Remarquons aussi l'entretien de cet officier avec Jésus (Matthieu 8 :8) : «Dis un seul mot», dira-t-il, «et mon serviteur sera guéri!» Il est fascinant de noter que l'Évangile ne rapporte pas explicitement le «mot» prononcé par Jésus dans cette rencontre, comme si la puissance résidait moins dans la formule que dans la confiance placée en Sa parole et Sa présence. 

Ici, La Présence de Jésus révèle un « plus »: il n’a pas trouvé une aussi grande foi chez les siens, mais il l’a trouvée chez un étranger, cet officier romain.

La Présence de Jésus met également en lumière un désir profond : n’est-il pas le chef et le consommateur de notre foi? La foi de cet officier, simple et directe, a plu à Jésus, au point d’être agréable à « consommer » par lui, c’est-à-dire pleinement accueillie et honorée par l’accomplissement du miracle. Cela souligne combien la foi authentique, même venue d’ailleurs, touche le cœur du Christ et lui permet de manifester Sa puissance et Sa grâce.

En effet, la véritable force du croyant réside dans La Présence de Jésus, qui nous invite à demeurer dans « le calme et la confiance ». Lorsque nous nous mettons à l’écoute de Sa voix et que nous accueillons Sa paix, Il devient notre force au quotidien, quelle que soit la situation. 

Il ne s’agit pas simplement de s’agiter ou de multiplier les actions, mais avant tout de reconnaître Sa Présence, de s’y attacher et d’y puiser la sérénité qui nous permet d’avancer. Ainsi, c’est dans cette attitude d’abandon « confiant et paisible » que nous découvrons la puissance transformatrice de notre Seigneur, qui agit au-delà de nos propres capacités.

 

Revenons aux noces de Cana. C'est dans « le calme et la confiance » que le miracle s'est accompli. Et pourtant, le manque n'était pas moindre : près de 600 litres d'eau transformés en vin? Il devait y avoir du monde... la consommation n'a pas été négligée jusqu'à ce manque. La tension chez les organisateurs devait être présente, car l'annonce d'un tel défaut de vin en pleine fête aurait pu être source de honte ou de désarroi. Pourtant, malgré l’inquiétude probable qui régnait, c’est dans ce climat d’attente et de silence que Jésus intervient, sans agitation ni éclat, manifestant ainsi la puissance discrète mais efficace de Sa Présence. Ce miracle se déroule donc dans un environnement où la confiance et la disponibilité à écouter et obéir à Jésus ouvrent la voie à l’extraordinaire, même lorsque la situation semble désespérée.

Examinons la Parole, allons glaner quelques épis de blé… et nourrissons notre foi.

 

«Mon cœur dit de ta part: “Recherchez-moi!” Je te recherche, Éternel!» (Psaume 27:8, S21).

Ce verset exprime l’intimité profonde entre Dieu et le croyant: c’est Dieu lui-même qui suscite dans le cœur le désir de rechercher Sa Présence. Il s’agit d’un appel intérieur, discret mais puissant, à tourner notre attention et notre vie vers Lui. 

Dans le contexte des miracles comme à Cana ou de la foi de l’officier romain, cette recherche sincère de la présence de Dieu se révélant en Jésus, précède souvent l’action divine. 

C’est en écoutant cette invitation à s’approcher de l’Éternel que le croyant découvre la source véritable de consolation, de transformation et de paix. 

Ainsi, avant même d’agir ou de demander, la foi commence par une disposition du cœur: celle de désirer la rencontre et la communion avec Dieu, convaincu que Sa Seule Présence change tout.

Mais comment accéder à cette Présence

La réponse se trouve dans la simplicité du cœur qui recherche, dans l’humilité de celui qui reconnaît son besoin de Dieu et qui ouvre sa vie à Sa lumière. Il ne s’agit pas d’un parcours compliqué ou réservé à quelques privilégiés: la Présence de Jésus est offerte à tous ceux qui l’invoquent sincèrement, avec un désir authentique de Le suivre et de Le laisser transformer leur quotidien.

« Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment: je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, pour contempler la beauté de l’Éternel et pour admirer son temple, » (Psaume 27:4 S21)

La contemplation de la beauté de Dieu, telle qu’évoquée dans le Psaume 27:4, devient alors une démarche active et constante: poser son regard sur le Christ, s’émerveiller de Sa grâce, et s’approprier cette espérance qui change le regard sur soi, sur les autres et sur le monde. 

« Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et je le reconnais bien. » (Psaume 139:14 S21)

Chaque jour, nous sommes invités à nous laisser imprégner de Sa Présence vivante, qui nous relève, nous renouvelle et fait de notre vie Son Temple vivant où la gloire de Dieu peut resplendir, impliquant une transformation « esprit-âme-corps », le miracle en conséquence de Sa Présence dans notre vie.

« C’est pourquoi je t’ai contemplé dans le sanctuaire pour voir ta force et ta gloire, » (Psaume 63:3 S21)

Posez-vous la question: Qui puis-je contempler? Celui en qui je suis? Il est «Le Miroir de la Parole Vivante» en qui je me vois vivre de gloire en gloire…

Contempler le Christ, c’est reconnaître en Lui le reflet de ce que nous sommes appelés à devenir: une vie transformée, illuminée par Sa lumière, où chaque pas nous rapproche un peu plus de Sa ressemblance. 

Il nous invite à nous regarder dans ce miroir divin, non pour y voir nos faiblesses, mais pour y discerner la beauté de l’œuvre accomplie par Sa grâce. Ainsi, en fixant nos regards sur Lui, nous découvrons notre véritable identité, celle d’enfants de Dieu destinés à manifester Sa gloire toujours davantage.

Aux noces de Cana, cette eau transformée miraculeusement par la Présence vivante de Jésus en un «bon vin» à consommer, n'était-elle pas le reflet de Sa Vie réjouissant les âmes jusqu'à l'ivresse

Ce miracle, loin d’être un simple geste spectaculaire, révèle la puissance de Sa Présence qui transforme l’ordinaire en extraordinaire, la routine en célébration, et le manque en abondance. 

Il nous rappelle que là où Jésus est invité, Sa vie insuffle une joie profonde, une plénitude nouvelle, et une transformation véritable qui dépasse toute attente humaine.

 

L'ivresse, évoquée ici, ne renvoie pas simplement à l'abondance matérielle ou à une consommation excessive de vin lors des noces. Il s'agit d'une image forte, profondément symbolique, qui dépasse la dimension physique. 

Cette ivresse est celle de l'amour, celle de la joie débordante et de la plénitude que procure la rencontre avec la Présence vivante de Jésus. Ainsi, le miracle de Cana devient le signe d’une fête où, bien plus que le vin, c’est la Présence de l’Époux — le Christ — qui réjouit et comble les cœurs.

De la même manière que les mariés ont connu l’ivresse de l’amour lors de leurs noces, Jésus invite Son Église, Son Épouse, à goûter à l’ivresse de Son amour : une joie profonde, une célébration intérieure et une transformation totale qui jaillit de Sa Présence glorieuse. Il s’agit d’une expérience qui dépasse tout ce que le monde peut offrir, une ivresse sainte, celle d’un amour qui renouvelle, élève et unit parfaitement à Lui.

 

« Il m'a fait entrer dans la maison du vin, et l’étendard qu’il déploie au-dessus de moi, c'est l'amour. 

Mon bien-aimé parle et me dit: « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! 

Le figuier embaume par ses fruits et les vignes en fleur répandent leur parfum. 

Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Ma colombe, toi qui te tiens dans les fentes du rocher, qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi voir ta figure, fais-moi entendre ta voix, car ta voix est douce et ta figure est charmante ! » » Cantique des cantiques 2:4, 10, 13-14 S21

« « Je veux me lever pour faire le tour de la ville, dans les rues et sur les places: je veux chercher celui que mon cœur aime. » 

Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. Ce sont les gardes qui font la ronde dans la ville qui m'ont trouvée : « Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? » 

A peine les avais-je dépassés que j'ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l'ai attrapé et je ne l'ai pas lâché jusqu'à ce que je l'aie amené dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m'a donné naissance. » Cantique des cantiques 3:2-4 S21

En conclusion, les Noces de Cana, éclairées par ces paroles du Cantique des cantiques, révèlent la profondeur de l'appel de Jésus à une union intime et transformante dans l’IVRESSE de SA PRÉSENCE GLORIEUSE. 

Comme la bien-aimée qui cherche, trouve et ne lâche plus Celui que son cœur aime, l’Église est invitée à désirer ardemment la Présence du Christ Glorifié, à s’en réjouir jusque dans l'ivresse et à s’y attacher sans réserve. 

Le miracle de Cana n’est plus seulement un signe de joie terrestre, mais devient l’annonce d’une rencontre divine qui comble et transforme, une invitation à entrer dans la maison du vin — symbole de l’ivresse de l’amour offert et reçu — où l’âme trouve enfin Celui qu’elle cherche et dont elle ne veut plus se séparer.

« Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer. 

Mais d'autres se moquaient et disaient: « Ils sont pleins de vin doux. » » Actes 2:4, 13 S21

« Ne vous enivrez pas de vin: cela mène à la débauche. Soyez au contraire remplis de l'Esprit : 

dites-vous des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels; chantez et célébrez de tout votre cœur les louanges du Seigneur; remerciez constamment Dieu le Père pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ; soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu. » Éphésiens 5:18-21 S21

En conclusion, se soumettre, c'est se soumettre jusqu'à vivre l'ivresse de l'amour de Dieu révélé dans notre relation intime avec Jésus. C'est accepter de s'abandonner à Sa présence, de laisser Son Esprit transformer et réjouir notre cœur au-delà de toute mesure humaine. Que tel soit votre désir : rechercher cette communion profonde, vous réjouir dans Sa présence et vous attacher à Lui sans réserve.

Prions ensemble afin que le Seigneur remplisse nos vies de Son Esprit et nous fasse goûter à la plénitude de Son amour, pour que chaque jour soit une nouvelle rencontre avec Celui que notre cœur aime.

 

Voudriez-vous que nous nous accordions ensemble dans la prière suivante au Nom de Jésus:

« Seigneur Jésus, nous venons devant Toi avec des cœurs ouverts, assoiffés de Ta présence et de Ton amour. 

Remplis-nous de Ton Esprit Saint; viens transformer notre vie, réjouir notre âme et nous conduire dans une communion toujours plus profonde avec Toi. 

Donne-nous la force de nous abandonner sans réserve, de Te chercher chaque jour et de t’attacher à Toi avec ferveur. 

Que l’ivresse de Ton amour soit notre joie et notre force, aujourd’hui et pour toujours. Amen. »

 

Fraternellement en Lui,

Yves GRAVET

Pasteur-Missionnaire

 

 

 

 

 

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