mardi 29 juillet 2025

PARAÎTRE OU ÊTRE ?

 RÉSUMÉ

Ce texte explore la distinction entre « paraître » et « être » dans la vie chrétienne, invitant à une transformation intérieure profonde opérée par l'Esprit Saint, au-delà des simples apparences extérieures.

·       Transformation intérieure essentielle: La véritable métamorphose selon Dieu se réalise dans le cœur, là où naissent pensées et engagements, façonnée patiemment par l'Esprit et non visible dans le miroir extérieur.   

·       Vivre la foi authentiquement: La foi en Jésus-Christ appelle à « être » plutôt qu’à « paraître », en accueillant la Parole qui sonde l’âme, dévoile la vérité et invite à une transformation sincère.  

·       Au-delà des façades sociales: Les sourires et convenances peuvent masquer des faiblesses ; la vie chrétienne authentique repose sur la vérité partagée, la vulnérabilité et la grâce, non sur des apparences irréprochables.  

·       Métamorphose à l’image du Fils: En contemplant Jésus, les croyants sont transformés, esprit-âme-corps, de gloire en gloire par l’Esprit, devenant semblables à Lui, de la même nature, dans l’amour, l’humilité et la grâce.  

·       Union mystique par le baptême: Le baptême authentique est l’immersion dans la mort et la résurrection du Christ, c’est-à-dire dans la nature de Jésus-Christ Glorifié, offrant une vie nouvelle, esprit-âme-corps, libérée du péché et enracinée dans la victoire du Ressuscité.   

·       Revêtir le Christ: Cette expression signifie une transformation totale, esprit-âme-corps où la vie et l’identité du Ressuscité façonnent la manière de penser, d’aimer et d’agir, abolissant les divisions sociales et unissant les croyants en une famille nouvelle.   

·       Mise en pratique de la Parole: La compréhension profonde naît de l’obéissance confiante et de la fidélité aux enseignements du Christ, qui transforment la vie concrètement et bâtissent une existence solide et lumineuse.   



PARAÎTRE OU ÊTRE ?

 

Chaque matin, le miroir nous renvoie le reflet de notre apparence: rides naissantes, éclat du regard, trace d’un sourire ou fatigue inscrite sur la peau. Mais que révèle-t-il de notre être intérieur

Rarement ce reflet parle de nos questions profondes, des luttes invisibles, de la paix ou du tumulte qui réside en nous. Derrière le verre, il y a plus que l’image d’un visage: il y a l’histoire de nos choix, de nos doutes et de nos élans.

La transformation véritable planifiée selon le plan de Dieu, ne s’opère-t-elle pas d’abord dans le secret du cœur, là où naissent nos pensées, nos espoirs et nos engagements?

Si le miroir ne saisit que la surface, l’Esprit, Lui, façonne patiemment ce que personne ne voit. La question n’est donc pas tant «qui paraissons-nous être?» mais bien «qui devrions-nous Être?». Ce que le miroir ignore, la vie se révèle au fil des jours, dans nos gestes, nos paroles et nos silences.

Or, vivre notre foi en Jésus-Christ, c’est répondre à l’appel d’«être» plutôt que de «paraître». Sa parole, qui est Esprit et Vie, agit comme un miroir vivant dans lequel on ne peut se dérober : elle sonde l’âme, dévoile la vérité du cœur et invite à une transformation authentique, loin du simple vernis extérieur. Ce miroir spirituel ne se contente pas de refléter nos contours, il éclaire nos zones d’ombre, façonne notre identité et ranime la lumière déposée en nous par le Créateur.

Face à la Parole, chaque croyant(e) qui se réclame du Corps de Christ, est invité(e) à se laisser regarder, transformer, purifier. Il ne s’agit plus de fuir ni de masquer les failles, mais d’accueillir ce regard qui relève, restaure et conduit vers la plénitude. Ainsi, la foi vécue n’est ni performance ni façade, mais réalité profonde, fruit d’une rencontre quotidienne avec Celui qui nous façonne à Son image, dans la confiance que Sa vérité ne condamne pas, mais libère.

Bien des sourires, que manifestent certains membres de la chrétienté, ne sont en réalité qu’une façade, une esquisse polie destinée à rassurer ou à dissimuler ce qui, au fond, demeure fragile ou inachevé. Parfois, derrière l’éclat de la politesse ou la chaleur d’un accueil, se tapit une inquiétude, une lassitude ou des blessures à peine cicatrisées.

 L’âme, en quête de repos, se protège sous le masque de la convenance, préférant taire ses doutes ou ses failles, plutôt que de s’exposer à la lumière des autres. Pourtant, la vie en Jésus-Christ selon l’Évangile ne se bâtit pas sur des apparences irréprochables, mais sur la vérité partagée, la vulnérabilité accueillie et la grâce qui circule là où chacun ose être authentique.

En effet, vivre la Vérité, c’est accepter de laisser l’Esprit œuvrer en nous, en profondeur, là où aucun regard humain ne pénètre. C’est accueillir cette liberté véritable, celle d’«être», sans craindre le jugement ni la comparaison, mais en avançant avec confiance sur le chemin que la Parole éclaire. Loin des chaînes de l’apparence, la transformation opérée par l’Esprit ne s’impose pas de l’extérieur: elle jaillit du dedans, renouvelant l’esprit, adoucissant le cœur, fortifiant la volonté. Plus on s’ouvre à cette vérité, plus elle libère de toute fausseté et permet à la lumière de l’Évangile de rayonner naturellement, jusque dans le moindre geste. Ainsi, le visage que l’on offre au monde devient le reflet d’une œuvre invisible, d’un travail patient et aimant que Dieu réalise en chacun, jusqu’à ce que tout notre être traduise, sans artifice, la beauté de Sa présence.

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« Janvier 1977 : La puissance de Jésus, mon être immergé dans Sa présence, visualisant mon corps allongé au pied de l'autel, le sang de son sacrifice m’enveloppant et me purifiant de la nicotine, huit jours plus tard, voici l'homme nouveau que je suis… » 

« Nous tous qui, sans voile sur le visage, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire, par l'Esprit du Seigneur. » 2 Corinthiens 3:18 S21

Cette transformation (métamorphose) dont parle l’apôtre Paul n’est pas seulement une amélioration superficielle ou temporaire. Elle touche le cœur et l’être profond, car l’action puissante de l’Esprit œuvre à nous façonner à l’image même du Fils. 

Il s’agit d’un voyage de foi où, en contemplant la beauté et la lumière du Seigneur, on devient par Sa puissance visiblement semblable à Lui, aimant, humble, porteur de grâce. Ainsi, l’Évangile ne se limite pas à un message entendu, mais devient une réalité vécue, une invitation à refléter la bonté et la vérité du Christ dans chaque aspect de la vie quotidienne. Autrement dit « une lettre vivante ! »

 

« En effet, ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à devenir conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d’un grand nombre de frères. » Romains 8:29 S21

Oui, «devenir conforme à l’image du Fils», tel que l’exprime l’apôtre Paul, c’est bien plus qu’une simple imitation extérieure ou morale de Jésus. C’est entrer dans une réalité mystérieuse et profonde: celle de la filiation restaurée psychiquement et physiquement, où chaque membre du Corps de Christ est invité à participer à la vie même du Ressuscité. Le Christ, «premier-né d’entre les morts», ouvre la voie à une vie renouvelée, transfigurée par la puissance de l’Esprit, appelée à vivre dès maintenant cet air de famille que rien ne saurait contrefaire.

Ce «premier-né d’un grand nombre de frères» n’inaugure pas seulement une lignée spirituelle; il crée une fraternité réelle de frères et sœurs, un peuple dont la ressemblance s’exprime dans l’éclat d’une vie transformée et d’un corps qui se métamorphose de gloire en gloire. Cet air de famille, c’est la marque discrète et indélébile de l’amour du Père, qui façonne en chacun la douceur, l’humilité et la lumière du Fils glorifié. C’est un reflet qui ne trompe pas, une parenté qui s’imprime visiblement dans le fait d’« être » et non de « paraitre », dans la manière d’aimer, de pardonner, d’espérer à travers les épreuves.

 

Contempler Jésus glorifié, c’est donc accueillir la promesse de voir notre être tout entier revêtu de la même gloire, dans la communion parfaite avec Dieu et avec tous les «frères et sœurs» rassemblés. D’ici là, sur le chemin, cette transformation s’opère, dans une pleine immersion en Jésus-Christ, jusqu’à ce que la ressemblance devienne évidente, jusqu’à ce que la vie de chaque croyant(e) soit la preuve vivante que l’Esprit agit et sculpte, en vue de cette fraternité éternelle où nul ne sera étranger, mais reconnu et accueilli comme membre à part entière de la famille du Ressuscité.

 

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés (immergés) en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? » Romains 6:3 S21

Ce mystère que Paul évoque – «nous tous qui avons été immergés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés» – ouvre la porte d’une compréhension encore plus profonde de la transformation opérée par l’Esprit. Le baptême n’est pas seulement un symbole ou un rite d’initiation; avec l’apôtre Jean, en Apocalypse, il vit une immersion réelle dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ glorifié. Par ce passage, chaque croyant traverse avec Jésus l’obscurité du tombeau, afin que, détaché du poids de l’ancienne existence, il reçoive la vie nouvelle révélant l’Alliance de gloire et la montée dans la salle du Trône.

Ce n’est donc pas dans la seule imitation morale ou l’effort de conformité extérieure que se trouve la clé de la ressemblance avec le Fils, mais dans cette union mystérieuse à la trajectoire même du Christ«ensevelis avec lui par le baptême dans la mort», nous sommes appelés à renaître à une espérance qui ne déçoit pas. Ce mouvement de l’Esprit où la mort n’a plus le dernier mot, façonne en nous la liberté des enfants de Dieu. À chaque pas, la grâce reçue dans ce baptême de gloire opère une recréation: les chaînes de l’esclavage au péché se rompent, le passé n’a plus pouvoir de condamner, car déjà la vie du Ressuscité circule, discrète mais souveraine.

Ainsi, vivre «en Christ», c’est consentir à ce passage de la nuit à la lumière, de l’esclavage à la filiation, de la peur à la confiance. L’existence du baptisé est désormais enracinée dans la victoire du Christ, et chaque jour devient une occasion de laisser s’épanouir en nous la vie nouvelle, fruit de cette union vitale avec le Seigneur. L’Église, communauté de ressuscités, porte la mémoire et le reflet de cette immersion: un peuple qui avance, non par ses seules forces, mais porté visiblement au cœur de ce monde par la puissance de Celui qui a vaincu la mort et qui fait toutes choses nouvelles.

 

« Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; en effet, vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous vous êtes revêtus de Christ. Il n'y a plus ni Juif ni non-Juif, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ. » Galates 3:26-28 S21

Être «revêtu de Christ» signifie bien plus que l’adoption d’une nouvelle attitude ou l’effort de suivre un exemple éloigné. Cela exprime la réalité profonde d’une existence transformée de l’intérieur sur l’extérieur, où chaque baptisé partage la vie et l’identité du Ressuscité. Se revêtir du Christ, c’est recevoir, comme un vêtement nouveau, sa lumière, sa dignité et sa grâce, afin que tout ce qui, en nous, portait les marques du passé soit désormais marqué par Sa présence glorieuse.

Ce vêtement n’est pas artificielil épouse l’être, il façonne la manière de penser, d’aimer, d’agir et d’être. Revêtus de Christ, nous devenons les témoins visibles de cette unité nouvelle que l’Esprit réalise: plus de frontières déterminées par l’origine, la condition sociale ou le genre, mais une seule famille rassemblée En Hautet qui, sur la terre comme au ciel, reflète l’image du Fils dans l’éclat de Sa gloire. C’est là le miracle discret du baptême de gloire en Jésus-Christ: l’ancien vêtement de la séparation et de l’hostilité tombe, pour laisser place à l’habit de la fraternité glorieuse retrouvée.

Ainsi, vivre en ayant «revêtu le Christ», c’est laisser Sa vie façonner la nôtre au quotidien, accueillir la liberté offerte par l’amour du Père pour « être et non paraître », et reconnaître dans chaque membre de la communauté un frère ou une sœur, appelé(e) à la même espérance. Ce mystère invite chacun(e) à avancer dans la confiance, sachant qu’en Christ, toute personne est accueillie, transformée et rendue capable de refléter la beauté de Dieu au cœur du monde.

 

Et voici que résonne, au creux du silence et de la méditation, la Parole du Seigneur Jésus-Christ:«N’entendez-vous pas ce que je vous fais entendre, à vous qui êtes parvenus en ces temps? Vous dites ne pas comprendre? Vous ne pouvez comprendre que ce que vous décidez de mettre mes conseils en pratique, car c’est le vécu de Ma Parole qui vous enseigne et renouvelle ainsi votre intelligence!»

Cette invitation, à la fois douce et ferme, vient rappeler que le chemin de la ressemblance n’est pas seulement affaire de connaissance ou de belles paroles, mais avant tout d’expérience vécue. C’est dans la mise en œuvre quotidienne des enseignements du Christ que la lumière se fraie un chemin dans l’intelligence, que le cœur s’élargit et que la vie se métamorphose réellement. L’écoute authentique ne se limite pas à recevoir des mots: elle devient agissante, se traduit en actes, en choix, en gestes inspirés par l’amour du Fils.

Ainsi, la compréhension profonde ne s’offre qu’à celles et ceux qui acceptent de se laisser façonner par l’obéissance confiante, d’accueillir la Parole non comme un simple message à admirer, mais comme une semence à cultiver dans chaque aspect du quotidien. À mesure que l’on fait confiance au Christ, que l’on s’aventure sur le chemin du pardon, de la réconciliation, du service humble et de la joie partagée, la Parole prend chair et illumine toute l’existence.

C’est là le secret du renouvellement de l’intelligence: non pas un savoir abstrait, mais une sagesse qui émerge de la fidélité dans le concret, une clarté qui jaillit de la pratique courageuse de l’Évangile. C’est alors, et seulement alors, qu’on découvre la beauté et la force de l’enseignement du Seigneur«celui qui met en pratique Ma Parole bâtit sur le roc», une vie enracinée dans la présence vivante du Christ, ouverte à l’espérance et à la transformation véritable.

 

Ma prière s’exprime ici en votre faveur… au Nom de Jésus-Christ :

« Seigneur notre Dieu, Toi qui as fait jaillir la lumière de la nuit et qui as relevé les cœurs abattus, écoute la prière que je t’adresse pour celles et ceux que Tu m’as confiés. Par la puissance du Nom de Jésus-Christ, accorde-leur d’être enveloppés de Ta paix profonde, que la grâce de la résurrection irrigue chaque instant de leur existence.

Que l’Esprit Saint renouvelle en eux la joie d’appartenir à Ta famille, fortifie leur foi au milieu des épreuves et fasse germer au creux de leur quotidien la confiance qui ne déçoit pas.

Donne-leur de marcher chaque jour revêtus du Christ, libres de toute crainte, la tête relevée, porteurs de la lumière dont ce monde a soif. Que chaque épreuve soit pour eux un chemin de croissance, chaque rencontre une occasion de semer la bonté, chaque silence un espace où grandit Ta présence.

Père, que cette communauté assemblée en Jésus-Christ soit unie dans l’amour, riche de la diversité de ses membres, transfigurée par Ta grâce et animée du désir de refléter la beauté de Ton Fils.

Qu’en toutes choses, Ta volonté s’accomplisse et que la vie nouvelle reçue dans l’immersion de Ton Fils Jésus-Christ Glorifié fasse éclater la joie, la fraternité et l’espérance jusqu’aux extrémités de la terre.

Au Nom de Jésus-Christ, Celui qui est vivant pour toujours, Amen. »

 

En Lui,

Son serviteur,

Yves GRAVET

Pasteur-Missionnaire

 

 

 

 

 

 

 

 

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