mercredi 24 septembre 2025

L’ŒUVRE DE LA CROIX

 RÉSUMÉ

La foi chrétienne trouve dans l'œuvre de la Croix le fondement de la réconciliation avec Dieu et de la transformation intérieure. Ce sacrifice unique de Jésus ouvre la voie à une vie nouvelle, guidée par l'Esprit Saint, marquée par l'amour, la foi et l'obéissance, appelant à un engagement sincère et quotidien.

  • Sacrifice unique pour le salut: La Croix est l'unique moyen pour échapper aux conséquences du péché et entrer dans une vie nouvelle avec Dieu, toute autre voie étant vaine face à la justice divine.  
  • Transformation intérieure par l'Esprit: Dieu promet de remplacer le cœur de pierre par un cœur de chair, une conversion profonde rendue possible par l'Esprit Saint qui renouvelle les désirs et la capacité d'obéir.   
  • Sagesse divine surpassant la sagesse humaine: Suivre Jésus implique une vie guidée par l'Esprit, fondée sur la grâce et la victoire sur la mort, dépassant la logique et les attentes humaines.   
  • Porter sa croix au quotidien: La foi appelle à renoncer à soi-même, accepter les défis et souffrances du chemin chrétien, tout en s'appuyant sur la puissance sanctifiante de Dieu.   
  • Victoire sur les ténèbres en Christ: La vie nouvelle en Jésus confère autorité sur les œuvres des ténèbres, assurant une marche dans la lumière et la liberté.   
  • Foi vivante et conversion authentique: Le récit du gardien de prison illustre que le salut s'obtient par la foi en Jésus, engendrant une transformation sincère du cœur, le baptême et une joie communautaire.   
  • Appel à retrouver le premier amour: L'Église d'Éphèse est exhortée à ne pas perdre la passion initiale pour Christ, à se souvenir de la joie et de la reconnaissance du salut, pour vivre une foi authentique et vivante.   
  • Vie cachée en Christ glorifié: La foi conduit à une vie de confiance, d'espérance et de paix profonde, où le croyant est transformé à l'image du Fils, reflétant la gloire divine.   
  • Présence intime du Roi de Gloire: Jésus est un Roi qui marche avec son peuple, offrant amour, force et présence constante, invitant à un témoignage vivant de son amour.   


L’ŒUVRE DE LA CROIX

 

« En effet, je n'ai pas honte de l'Évangile [de Christ]: c’est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui croit, du Juif d’abord, mais aussi du non-Juif. » Romains 1:16 S21

« En effet, le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, il est la puissance de Dieu. » 1 Corinthiens 1:18 S21

Dire « je n'ai pas honte de parler de l'Évangile » revient à affirmer que l'on n'a pas honte de proclamer l'œuvre que Jésus a accomplie à la croix. En effet, l'Évangile est centré sur le sacrifice de Jésus, qui a offert sa vie pour le salut de tous, manifestant ainsi la puissance et l'amour de Dieu.

Folie pour ceux qui périssent, comprenons ceux qui se détournent de l'œuvre de la Croix, et périssent alors dans leur nature pécheresse puisqu'elle se trouve séparée de la grâce de Dieu. 

Refuser le message de la croix revient à rejeter l’unique moyen de réconciliation avec Dieu, laissant l’homme livré à sa propre condition, privé du salut et de la transformation que seul Christ peut apporter. 

Ainsi, la croix devient un symbole d’incompréhension et de rejet pour certains, mais demeure pour les croyants la démonstration suprême de l’amour et de la puissance de Dieu.

 

« Or nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les non-Juifs, » 1 Corinthiens 1:23 S21

Le Messie crucifié est un scandale pour les Juifs car, dans la tradition juive, le Messie attendu devait être un libérateur puissant, triomphant et victorieux, venant restaurer le royaume d’Israël. 

Or, la crucifixion était considérée comme une malédiction selon la loi juive (Deutéronome 21:23), et voir le Messie mourir de cette manière allait totalement à l’encontre de leurs attentes et de leur compréhension des Écritures.

Pour les non-Juifs, c’est une folie car le message de la croix défie la logique humaine et la sagesse du monde. Les philosophies grecques valorisaient la raison, la force et la réussite, alors que prêcher le salut par la mort humiliante d’un homme sur une croix semblait absurde et incompréhensible. 

Ce paradoxe révèle que la sagesse de Dieu dépasse la sagesse humaine et invite chacun à accueillir le salut par la foi, et non par les mérites ou la logique humaine.

L’œuvre de la Croix est également la démonstration de l’échec de l’humain, incapable de satisfaire pleinement à la justice de Dieu par ses propres forces ou par l’observance de la loi. En effet, malgré tous ses efforts et sa religiosité, l’homme ne peut atteindre la perfection exigée par Dieu, révélant ainsi son besoin absolu d’un Sauveur. 

La Croix vient alors mettre en lumière la grâce divine, qui offre gratuitement le salut là où la loi montrait notre incapacité et notre faillite morale.

Considérer l'œuvre de Jésus accomplie à la Croix, c'est prendre en compte qu'Il est l'unique DON de l'amour de Dieu envoyé pour accomplir et satisfaire à notre place la prescription de la Loi d'une part, et de Sa Justice qui nous était réservée. 

Par sa mort et sa résurrection, Jésus a parfaitement obéi à la Loi et a porté le poids de notre condamnation, devenant ainsi l’intermédiaire qui nous réconcilie avec Dieu. 

Ce don inestimable manifeste la profondeur de la grâce divine: là où nous étions incapables de répondre aux exigences de la Justice de Dieu, Christ l’a fait pour nous, offrant à chacun la possibilité d’être pardonné et libéré de la culpabilité.

Il n'y a aucune autre alternative pour échapper aux conséquences lorsque nous décidons de nous détourner de la Croix. Seul le sacrifice de Jésus offre la voie vers le salut et la réconciliation avec Dieu; toute tentative humaine ou recherche d’une solution différente demeure vaine face à l’exigence de la Justice de Dieu. 

C’est pourquoi accepter l’œuvre de la Croix est essentiel pour entrer dans la vie nouvelle que Dieu propose à chacun.

 

« mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, qu’ils soient juifs ou non. » 1 Corinthiens 1:24 S21

Or, prêcher Jésus-Christ crucifié et ressuscité, c'est reconnaître pleinement notre mort avec Jésus, mais aussi la puissance de Dieu qui nous a ressuscités avec Lui, nous faisant passer de notre ancienne nature à celle de Jésus-Christ vivant en nous, dans le cadre de la nouvelle alliance. 

Ce transfert spirituel, opéré par la foi, nous permet de bénéficier d’une vie transformée, non plus soumise au péché, mais animée par la Justice et la Vie du Christ.

Marcher à Sa suite devient alors la voie de la sagesse, inaugurée pour nous par le sang de Son sacrifice unique: suivre Jésus, c’est adopter une vie guidée par l’Esprit, fondée sur la grâce et la victoire sur la mort. 

Cette sagesse ne se trouve pas dans les raisonnements humains, mais dans l’obéissance et la confiance en l'œuvre accomplie à la Croix, qui ouvre un chemin nouveau pour tous ceux qui croient : juifs et non-juifs.

Un jour de janvier 1977, j'ai décidé, comme l’apôtre Paul l’écrit dans 1 Corinthiens 2 :2 à 5, de ne connaître que Jésus-Christ crucifié pour moi, et que ma foi soit fondée non sur la sagesse des hommes – même religieux –, mais sur la puissance de Dieu qui rend témoignage à Sa ParoleJésus est La Parole!

Cette décision a marqué un tournant dans ma vie, m’amenant à placer ma confiance non dans les raisonnements humains, mais dans la réalité vivante du Christ ressuscité, qui transforme le cœur et renouvelle l’espérance.

 

« Je leur donnerai un seul cœur et je mettrai en eux un esprit nouveau. Je retirerai de leur corps le cœur de pierre et je leur donnerai un cœur de chair. Ainsi ils pourront suivre mes prescriptions, garder et respecter mes règles. Alors ils seront mon peuple et je serai leur Dieu. » Ézéchiel 11:19-20 S21

Cette promesse prophétique d’Ézéchiel met en avant la profondeur d’une transformation qui ne peut s’opérer par les simples efforts humains, mais qui résulte d’une intervention directe de Dieu au sein de notre être. 

Il ne s’agit pas d’une amélioration superficielle ou d’un changement moral imposé, mais d’une véritable conversion du cœur: Dieu enlève le «cœur de pierre», insensible et fermé, pour le remplacer par un «cœur de chair», sensible à Sa voix, ouvert à Sa volonté et capable d’aimer véritablement.

C’est l’action de l’Esprit de Dieu qui rend possible cette nouvelle naissance. L’Esprit vient insuffler une vie nouvellerenouvelant non seulement nos désirs mais aussi notre capacité à obéir à Dieu

Ce renouvellement intérieur nous permet d’entrer dans une relation vivante avec le Créateur, non basée sur la contrainte mais sur la joie de Lui appartenir et de marcher selon Ses voies. Ainsi, la conversion véritable n’est pas le fruit d’un effort personnel, mais le résultat de la grâce agissante et de la fidélité de Dieu à Sa Promesse.

 

« Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau. Je retirerai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. C’est mon Esprit que je mettrai en vous. Ainsi, je vous ferai suivre mes prescriptions, garder et respecter mes règles. Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos ancêtres, vous serez mon peuple et je serai votre Dieu. » Ézéchiel 36:26-28 S21

Ici, la promesse annoncée au verset précédent s'accomplit. Nous passons de «je leur donnerai...» à «Je vous donnerai...», «Je vous ferai suivre...» et «vous habiterez le pays...», «vous serez mon peuple...», «et je serai votre Dieu...». Ce changement du «eux» vers je «vous» souligne l’appropriation personnelle de la promesse divine: elle n’est plus lointaine ou théorique, mais elle devient réalité vécue pour chaque croyant qui accueille l’action de Dieu dans sa vie. Cela marque l’entrée dans une relation directe et intime avec Dieu, où chaque croyant est invité à expérimenter la fidélité et la proximité du Seigneur.

Le plein accomplissement du plan de Dieu se réalise pour quiconque demeure «en Christ glorifié»: l’œuvre de la Croix implantée dans son cœur, il avance sur le chemin que l’Esprit trace dans l’histoire de sa foi. 

Ainsi, la transformation opérée par Dieu n’est pas figée dans le passé, mais elle s’inscrit dans une dynamique vivante, où chaque jour l’Esprit continue d’inscrire la grâce et la volonté divine dans le cœur du croyant, lui permettant de marcher dans la victoire et l’accomplissement des promesses de Dieu.

 

L'œuvre de la Croix est le point de départ pour une vie nouvelle en Jésus-Christ.

Le sang de Jésus ayant été versé pour nous purifier une fois pour toutes, nous accédons à une liberté profonde face au poids du passé et à la condamnation. 

L'eau de Sa Parole se déversant dans notre cœur nous lave, renouvelant notre esprit et nous permettant d'avancer chaque jour dans la sanctification et la proximité avec Dieu.

Ainsi, pouvons-nous comprendre la signification de «porter notre croix» comme un appel à suivre Jésus dans une démarche d’abandon de soi, acceptant de laisser derrière nous notre ancienne vie, nos raisonnements et nos désirs égoïstes. 

Porter sa croix, c’est embrasser chaque jour la voie de la foi, de l’obéissance et du renoncement, afin de vivre pleinement la transformation opérée par la grâce et l’amour du Christ. 

Cela signifie accepter les défis, les sacrifices et parfois les souffrances inhérentes à la marche chrétienne, tout en s’appuyant sur la puissance de Dieu pour avancer dans la sanctification et la proximité avec Lui.

« Alors Jésus dit à ses disciples: « Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive ! » Matthieu 16:24 S21

Se charger de sa croix et suivre Jésus, cela équivaut à porter les preuves de Sa Nature glorieuse. En d’autres termes, chaque croyant qui accepte de marcher dans le renoncement et l’obéissance manifeste, à travers sa vie, les traits même du Christ: humilité, amour, compassion et persévérance. 

Porter sa croix, c’est donc aussi accepter de refléter la lumière et la puissance de Jésus dans les défis quotidiens, témoignant ainsi que Sa vie opère en nous et change nos cœurs à l’image de Sa nature.

L'œuvre de la Croix est le départ du réveil spirituel dans la vie de toute personne qui reconnaît avoir été crucifiée avec Jésus, pour vivre en nouveauté de vie. 

Toutefois, ce réveil spirituel oblige à affronter les œuvres de ténèbres. Mais assuré du pouvoir en Jésus de marcher SUR ces œuvres. 

Ce n’est plus par nos propres forces que nous faisons face à l’adversité, mais par la puissance du Christ qui habite en nous et nous confère autorité sur toute forme de ténèbres. 

Ainsi, chaque croyant est invité à expérimenter cette victoire au quotidien, marchant avec assurance dans la lumière et la liberté que procure la vie nouvelle en Jésus. Tel fut le cas de ce gardien de prison…

« Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les écoutaient. Tout à coup, il y a eu un tremblement de terre si violent que les fondations de la prison ont été ébranlées. Toutes les portes se sont immédiatement ouvertes et les liens de tous les prisonniers ont été détachés. 

Lorsque le gardien de la prison s’est réveillé et a vu les portes de la prison ouvertes, il a tiré son épée, prêt à se tuer car il croyait que les prisonniers s'étaient enfuis. 

Mais Paul a crié d'une voix forte : « Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous ici. » Alors le gardien a demandé de la lumière, est entré précipitamment et s’est jeté tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas. 

Il les a fait sortir et a dit : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » 

Paul et Silas ont répondu : « Crois au Seigneur Jésus[-Christ] et tu seras sauvé, toi et ta famille. » 

Et ils lui ont annoncé la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison. A cette heure-là de la nuit, le gardien les a emmenés pour laver leurs plaies. Il a immédiatement été baptisé, lui et tous les siens. Après les avoir conduits chez lui, il leur a servi à manger. Il se réjouissait avec toute sa famille d'avoir cru en Dieu. » Actes 16:25-34 S21

Ainsi, le gardien se réveillant et croyant que tous les prisonniers s’étaient enfuis, il fut saisi de panique au point de vouloir mettre fin à ses jours. Mais Paul l'interpella d'une voix forte pour le rassurer et lui affirma que personne ne s'était échappé. 

Bouleversé par ce miracle et la présence de Paul et Silas, le gardien, tremblant, se précipita vers eux et tomba à leurs pieds, cherchant la voie du salut.

La question du gardien, « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? », trouve une réponse claire dans le message de Paul et Silas : le salut ne s’obtient pas par nos propres efforts ou par de bonnes œuvres, mais par la foi en Jésus-Christ

Croire au Seigneur Jésus, c’est reconnaître dans son cœur que Christ a pris notre place sur la Croix, acceptant le châtiment que nous méritions afin de nous offrir la paix et la réconciliation avec Dieu. Cette foi vivante ouvre la porte à une nouvelle vie et à une relation restaurée avec le Créateur.

C'est au pied de l'œuvre de la Croix, lorsque nous fléchissons les genoux, que la Vérité opère la circoncision du cœur et change de nature, c’est-à-dire qu’il se trouve converti... et ce n'est pas une œuvre superficielle. 

Ce travail intérieur, profond et authentique, touche la racine même de notre être et transforme nos motivations, nos désirs et notre manière de vivre. 

Ainsi, la vraie conversion ne se limite pas à une simple réforme extérieure, mais elle procède d'une transformation radicale du cœur, opérée par l'Esprit de Dieu en réponse à notre humilité et à notre foi.

Et notre esprit se trouve alors orienté sous la directive de l'Esprit de Dieu qui nous dirige dans la révélation des prescriptions de la Parole de Dieu qui nous sont nécessaires pour nous nourrir et nous fortifier dans l'œuvre de notre foi. Et de vivre dans la dignité…

L'Esprit Saint éclaire notre intelligence et nous accorde la sagesse pour comprendre et mettre en pratique les vérités divines. 

Ainsi, chaque jour, nous sommes invités à demeurer attentifs à cette voix intérieure qui nous conduit, et à puiser notre force dans la méditation et l'obéissance à la Parole.

Nous observons que le gardien s'est engagé à prendre soin des deux serviteurs du Seigneur Jésus, et de suite, sans autre formalité, avec tous les siens ils passèrent par les eaux du baptême; et un bon repas fut partagé dans la joie avec tous ceux qui, des environs, étaient accourus par suite de cet ébranlement de la prison. 

Et la Bonne Nouvelle fut servie sans retenue par Paul et Silas au milieu d'eux.

Ce récit met en lumière la spontanéité et la sincérité de la foi du gardien et de sa famille. Leur réponse immédiate à l’appel de l’Évangile témoigne d’une transformation profonde: non seulement ils reçoivent le salut, mais ils manifestent leur engagement à travers le baptême et l’hospitalité. 

La joie qui règne dans la maison illustre la puissance du message du Christ, capable de transformer une nuit de détresse en un moment de communion et d’espérance. 

Ainsi, l’accueil du salut s’accompagne naturellement d’une ouverture aux autres et d’un partage généreux, signes palpables de la vie nouvelle qui s’installe dans le cœur converti – circoncis des croyants.

Le témoignage que Dieu rend de l'œuvre de la Croix accomplie pour notre salut en Jésus, ne vise pas à faire de nous des sympathisants installés confortablement sous la couverture de beaux sermons, de riches enseignements bibliques mémorisés sur papiers ou supports numériques, restant alors théoriques. 

Il ne s'agit pas d'une simple adhésion intellectuelle ou d'une pratique religieuse extérieure, mais d'une invitation à vivre une réalité transformante et authentique.

L'œuvre de la Croix est le rendez-vous de notre premier amour qui ébranle le fondement de notre cœur. C’est une expérience profonde qui nous pousse à sortir de notre confort spirituel pour embrasser une vie nouvelle, animée par la reconnaissance, la passion et l’obéissance envers le Christ ressuscité. 

Ainsi, la foi véritable ne se contente pas de paroles, elle se manifeste dans un engagement concret et une relation vivante avec Dieu.

 

Entendez-vous résonner dans votre cœur l’Appel de Notre Père ?

« Mon fils, donne-moi ton cœur et que tes yeux prennent plaisir à mes voies ! » Proverbes 23:26 S21

C'est cet appel que Dieu lance non seulement à tous ceux qui vivent dans leur propre nature séparée de Sa gloire, mais aussi à ceux qui, tout en menant une vie religieuse, se contentent d’être des sympathisants, trouvant satisfaction dans des « expériences spirituelles bienfaisantes ». 

Pourtant, Dieu ne se contente pas de ces démarches extérieures ou de ces élans passagersil désire opérer une transformation profonde et durable.

En effet, l’appel divin résonne ainsi: «Donne-moi ton cœur de pierre, afin que je le transforme en cœur de chair, et que tes yeux prennent plaisir à voir mon sentier inauguré pour ton plein salut, à vivre la gloire de mon Fils premier-né d’entre les morts: JÉSUS-CHRIST GLORIFIÉ!» 

Cette invitation engage chacun à abandonner ses résistances, à offrir à Dieu ce qui en lui est endurci ou insensible, pour recevoir en échange une vie renouvelée, sensible à Sa volonté et ouverte à Sa lumière.

 

Entendez-vous Son appel depuis son dernier message que l’apôtre Jean a eu mission de décrire particulièrement à l’Église d’Éphèse :

« Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi et pratique tes premières œuvres. Sinon, je viendrai [bientôt] à toi et j'enlèverai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne changes d’attitude. » Apocalypse 2:4-5 S21

Dans la vision que l’apôtre Jean transporté dans la salle du Trône, reçoit l’ordre d’écrire à l’Église d’Éphèse qui apparaît comme un exemple de persévérance et de fidélité: elle a su résister à l’épreuve et n’a pas hésité à souffrir pour le Nom de Jésus. Ses œuvres sont reconnues, sa vigilance contre l’erreur est saluée. 

Pourtant ! Un constat grave est posé: «Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour.»

Ce reproche ne vise pas un manque d’engagement extérieur, mais révèle une perte intérieurecelle de la flamme initiale qui animait le cœur des croyants au moment de leur rencontre avec le Christ. 

Le premier amour, cette passion ardente née au pied de la Croix, s’est peu à peu estompé, remplacé par la routine ou le souci des œuvres. 

Il est essentiel de se souvenir de cet état originel, où la grâce et la miséricorde de Dieu nous ont bouleversés, et où notre cœur s’est ouvert tout entier à la lumière de l’Évangile.

Retrouver le premier amour, c’est revenir à la source: se rappeler la rencontre avec Jésus, la simplicité et la profondeur de la foi naissante, la reconnaissance qui débordait naturellement en louange et en service. 

C’est entendre à nouveau l’appel du Père: «Donne-moi ton cœur», et consentir à ce qu’il soit touché, transformé, renouvelé par le témoignage vivant de l’Amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. 

Se laisser aimer, se laisser façonner, c’est entrer dans une relation authentique et vivante, où la passion pour Dieu redevient le moteur de toute notre existence.

Que chacun puisse accueillir cette invitation à revenir au pied de la Croix, à se souvenir de la joie et de la paix du salut, et à offrir son cœur sans réserve à Celui qui nous a aimés le premier. C’est là que le premier amour est restauré, que la vie nouvelle s’épanouit, et que le témoignage de l’Amour de Dieu rayonne avec force et vérité.

« Dieu, dans ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils. Il l’a établi héritier de toute chose et c'est par lui aussi qu'il a créé l'univers. 

Le Fils est le reflet de sa gloire et l'expression de sa personne, il soutient tout par sa parole puissante. 

Après avoir accompli [au travers de lui-même] la purification de nos péchés, il s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts. » Hébreux 1:2-3 S21

Se regarder dans le miroir de sa propre nature, c’est souvent découvrir à la fois ses forces et ses limites, ses aspirations profondes mais aussi ses faiblesses cachées. 

(Reconnaissons, quand bien même nous ayons été immergés dans les eaux du baptême pour y noyer notre vieil homme, ce dernier s’est bien nagé… !)

Pourtant, lorsque ce miroir est orienté vers le Christ, « le reflet de la gloire de Dieu et l’expression de sa personne », alors notre perception change: il ne s’agit plus seulement d’un constat sur soi-même, mais d’une invitation à laisser Sa lumière transformer notre regard et notre cœur.

En prenant un instant pour s’observer ainsi, on réalise que notre propre nature, avec ses imperfections, est appelée à être renouvelée à l’image du Fils. Sa parole puissante nous relève, nous restaure et nous soutientc’est par Lui que nous pouvons dépasser nos limites et refléter, à notre tour, un peu de Sa gloire dans notre quotidien.

Ainsi, ce miroir devient le lieu d’une rencontre: celle où Dieu nous révèle qui nous sommes, mais aussi qui nous sommes appelés à devenir en Christ, porteurs de Sa lumière et de Sa vie. Là est le plaisir de marcher par la foi et de se réjouir dans ses voies où notre vie se trouve cachée dans notre Christ glorifié. 

Vivre ainsi, c’est choisir la confiance malgré l’incertitude, avancer avec assurance dans l’espérance que tout ce que nous sommes est gardé en Lui. 

Dans cette démarche, nous découvrons la paix profonde qui découle de l’abandon à Sa volonté et la joie authentique de dépendre chaque jour de Sa grâce renouvelée.

« Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, [qui ne vivent pas conformément à leur nature propre mais conformément à l'Esprit]. » Romains 8:1 S21

La rencontre de notre premier amour se révélant face à l'œuvre de Jésus accomplie à la Croix, c’est l’expérience bouleversante d’un cœur qui s’ouvre pour la première fois à la profondeur du don de l’amour de Dieu.

Nous prenons alors conscience du prix inestimable du sacrifice, de la tendresse infinie de ce Sauveur qui s’est abaissé jusqu’à nous pour nous relever. 

Cette découverte ne laisse personne indifférent: elle enflamme en nous un désir nouveau de vivre non plus pour nous-mêmes, mais pour Celui qui nous a aimés jusqu’à l’extrême.

À la lumière de la Croix, notre regard change sur notre propre histoire: les blessures, les échecs et les doutes sont portés par le Christ, qui les transforme en sources de consolation et de force. 

C’est là, devant l’œuvre accomplie, que notre foi s’enracine et que jaillit la reconnaissance profonde, celle qui inspire le chant, la prière et le service joyeux. 

Retrouver ce premier amour, c’est retourner à cette source pure et vivifiante, et choisir chaque jour de s’abandonner à la grâce qui fait toute chose nouvelle. Et de là, allez de jour en jour à la découverte de notre vie écrite dans le Christ.

 

En conclusion :

« Vous qui étiez morts en raison de vos fautes et de l'incirconcision de votre corps, il vous a rendus à la vie avec lui. Il nous a pardonné toutes nos fautes, il a effacé l'acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions, et il l'a annulé en le clouant à la croix. Il a ainsi dépouillé les dominations et les autorités et les a données publiquement en spectacle en triomphant d'elles par la croix. » Colossiens 2:13-15 S21

Dans l'accomplissement de Son œuvre à la Croix, nous avons été arrachés à la source de la malédiction pour vivre en NOUVEAUTÉ DE VIE AVEC LUI DANS SA GLOIRE ! 

Il a effacé l'acte rédigé contre nous qui nous condamnait. 

Désormais, notre passé n’a plus d’emprise sur notre avenir: en Christ, chaque jour devient une occasion de marcher dans la liberté, la paix et la plénitude que seule Sa grâce peut offrir. 

La victoire remportée à la Croix nous assure que rien ne peut nous séparer de l’amour du Père, et nous invite à avancer avec assurance dans la lumière de cette vie nouvelle.

Il nous appartient de nous nourrir personnellement de Sa Parole, confiant que c'est l'Esprit de Dieu qui prend soin de nous instruire, nous révéler son conseil, sa puissance, afin que nous vivions de jour en jour dans son miracle. Sa vie dans notre cœur est un miracle jusque dans l'Éternité.

La puissance de ce premier amour est une délivrance. 

C'est Son Esprit de force, et non de timidité, qui, en demeurant en nous, nous anime de l'intérieur, nous donne le souffle de prier, de chanter ses louanges, de nous attacher à Son premier amour et de porter Son témoignage, d'aimer sans réserve et de persévérer dans l’épreuve. 

Par cet amour, nous sommes affermis et renouvelés chaque jour, capables d’oser, dans la confiance, avancer avec assurance, sachant que nous ne sommes jamais seuls sur ce chemin.

Car Jésus, dans notre vie comme Roi de Gloire, ne se présente pas comme « dominant de son pouvoir » sur le peuple de Dieu. 

Il est Roi de Gloire au milieu de nous, « marchant AVEC nous pour servir son peuple », conformément à Sa promesse : « Je suis AVEC vous tous les jours... » pour que vous serviez l’œuvre de la Justice de Mon Père. 

Ainsi, Sa royauté n’est pas une domination distante mais une présence intime, fraternelle et compatissante, qui marche AUX côtés des Siens dans chaque circonstance pour servir l’œuvre de Sa Parole.

 

« Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est proche.

Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.

Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures ;

ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton ; car l’ouvrier mérite sa nourriture. » Matthieu 10 :7-10 LSG

« Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire.

Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » Luc 10 :19-20 LSG

 

 

Sa bannière sur notre vie personnelle est l’AMOUR ! C’est ELLE qui nous RECOUVRE.

« La haine excite des querellesmais l’amour couvre toutes les fautes. »Proverbes 10 :12

« Seigneur Jésus, notre premier amour et notre Roi de Gloire, c’est devant ta Croix que nous venons aujourd’hui élever nos voix et nos cœurs. 

Nous nous souvenons du don infini de Ta Vie, de ce sacrifice qui efface nos fautes et nous ouvre un chemin nouveau. 

Recouvre-nous de ta bannière d’amour, anime-nous sous ton regard bienveillant, et que ta présence transforme nos faiblesses en force et nos peines en espérance.

Donne-nous, par l’Esprit de force et de tendresse, d’avancer chaque jour dans la lumière de ta grâce. 

Que notre prière, profonde et sincère, soit le chant d’un cœur renouvelé par la puissance de ton amour. 

Fais grandir en nous le courage de te suivre, le vouloir et le faire au-delà de nos limites, d’aimer sans compter et de porter la joie de ton salut autour de nous. 

Oui, Jésus, marche avec nous, demeure en nous, et que notre vie entière soit un témoignage vivant de ton amour qui ne faillit jamais. Et que nous reflétions Ta gloire « esprit-âme-corps ». Amen. »

 

Sous la Couverture de Sa Bannière.

Yves GRAVET

Pasteur-Missionnaire

 

lundi 22 septembre 2025

L’IVRESSE

 RÉSUMÉ

Ce texte explore le miracle des noces de Cana où Jésus transforme l'eau en vin, mettant en lumière l'importance de la présence vivante de Jésus et de l'obéissance dans la foi. Il souligne que ce miracle symbolise une transformation spirituelle profonde, une ivresse d'amour divin qui dépasse la simple abondance matérielle.

·       Miracle des noces de Cana: Jésus ordonne aux serviteurs de remplir d'eau six jarres, qui est ensuite transformée en vin de qualité, illustrant la puissance de son autorité et la foi obéissante des serviteurs.   

·       Présence de Jésus essentielle: Au-delà de l'obéissance, c'est la présence même de Jésus qui rend possible la transformation, soulignant que la source du changement et de la grâce est Sa réalité vivante parmi les hommes.  

·       Foi de l’officier romain: L’entretien de Jésus avec un officier romain montre que la foi sincère et simple, même venant d’un étranger, est accueillie par Jésus et permet la manifestation de Sa puissance.   

·       Calme et confiance dans la foi: La force du croyant réside dans la paix et la confiance en la présence de Jésus, qui invite à demeurer dans le calme pour puiser la sérénité nécessaire à la transformation intérieure.  

·       Contexte du miracle: Malgré la tension probable due au manque de vin, le miracle s’accomplit dans un climat d’attente silencieuse et de confiance, soulignant la puissance discrète de Jésus. 

·       Recherche de la Présence divine: Le désir sincère de rechercher Dieu, évoqué dans les Psaumes, précède souvent l’action divine et ouvre la voie à la transformation et à la paix intérieure.   

·       Contemplation du Christ: Regarder le Christ comme reflet de notre destinée spirituelle permet de découvrir notre identité d’enfants de Dieu et d’être transformés par Sa grâce.   

·       Ivresse spirituelle: L’ivresse évoquée symbolise la joie et la plénitude de l’amour divin, une expérience de fête intérieure où la présence de Jésus transforme l’ordinaire en extraordinaire et invite à une union intime avec Lui.   

 


L’IVRESSE

 

« Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. » 

Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant chacune une centaine de litres. 

Jésus leur dit : « Remplissez d'eau ces jarres. » 

Et ils les remplirent jusqu'au bord. 

« Puisez maintenant, leur dit-il, et apportez-en à l'organisateur du repas. » 

Et ils lui en apportèrent. L'organisateur du repas goûta l'eau changée en vin. 

Ne sachant pas d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l'eau le savaient bien, il appela le marié et lui dit :

« Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent ! » » (Jean 2:5-10 S21)

Dans ce passage, l'ordre que donne Jésus, par suite du conseil de Marie « Faites tout ce qu'il vous dira », est le suivant : il demande aux serviteurs de remplir d'eau les six jarres de pierre destinées aux purifications juives. 

Ensuite, il leur dit de puiser de cette eau et d'en apporter à l'organisateur du repas. Ainsi, l'obéissance à ces instructions permet d'assister au miracle de l'eau changée en vin.

La transformation de l'eau en vin par Jésus, telle que rapportée dans ce passage, se produit sans qu'il ne fasse aucun geste visible ni prononce de parole particulière pour opérer le miracle. 

Jésus donne simplement l'ordre aux serviteurs de remplir les jarres d'eau, puis de puiser et d'apporter cette eau à l'organisateur du repas.

Le texte ne décrit pas d'action physique ou rituelle spécifique de la part de Jésus; c'est son autorité et la confiance accordée à ses paroles qui permettent le miracle. Ce passage met ainsi en lumière la puissance de Jésus et l'importance de l'obéissance à ses instructions.

Oui, nous sommes bien d'accord. Ce qui a favorisé le miracle de la transformation de l'eau en vin, c'est avant tout l'obéissance des serviteurs à l'ordre donné par Jésus, par suite du conseil de Marie: «Faites tout ce qu'il vous dira». 

Leur confiance et leur fidélité à suivre ses instructions, sans hésitation ni questionnement, ont permis à Jésus d'agir et de manifester sa puissance. Ainsi, dans ce récit, c'est la foi et l'obéissance des hommes qui préparent le terrain au miracle.

Seriez-vous satisfait de cette approche ? Personnellement, je comprends, mais je reste insatisfait. Il y a autre chose de plus simple et de concret : LA PRÉSENCE DE JÉSUS !

En effet, au-delà de l'obéissance et de la foi, c'est la présence même de Jésus au cœur de la situation qui rend possible le miracle. Sans Sa présence, aucune transformation n'aurait eu lieu, aussi fidèles ou zélés qu'auraient pu être les serviteurs. Ainsi, ce passage nous rappelle que la source véritable du changement et de la grâce, c'est avant tout la réalité vivante et agissante de Jésus parmi nous.

 

Remarquons aussi l'entretien de cet officier avec Jésus (Matthieu 8 :8) : «Dis un seul mot», dira-t-il, «et mon serviteur sera guéri!» Il est fascinant de noter que l'Évangile ne rapporte pas explicitement le «mot» prononcé par Jésus dans cette rencontre, comme si la puissance résidait moins dans la formule que dans la confiance placée en Sa parole et Sa présence. 

Ici, La Présence de Jésus révèle un « plus »: il n’a pas trouvé une aussi grande foi chez les siens, mais il l’a trouvée chez un étranger, cet officier romain.

La Présence de Jésus met également en lumière un désir profond : n’est-il pas le chef et le consommateur de notre foi? La foi de cet officier, simple et directe, a plu à Jésus, au point d’être agréable à « consommer » par lui, c’est-à-dire pleinement accueillie et honorée par l’accomplissement du miracle. Cela souligne combien la foi authentique, même venue d’ailleurs, touche le cœur du Christ et lui permet de manifester Sa puissance et Sa grâce.

En effet, la véritable force du croyant réside dans La Présence de Jésus, qui nous invite à demeurer dans « le calme et la confiance ». Lorsque nous nous mettons à l’écoute de Sa voix et que nous accueillons Sa paix, Il devient notre force au quotidien, quelle que soit la situation. 

Il ne s’agit pas simplement de s’agiter ou de multiplier les actions, mais avant tout de reconnaître Sa Présence, de s’y attacher et d’y puiser la sérénité qui nous permet d’avancer. Ainsi, c’est dans cette attitude d’abandon « confiant et paisible » que nous découvrons la puissance transformatrice de notre Seigneur, qui agit au-delà de nos propres capacités.

 

Revenons aux noces de Cana. C'est dans « le calme et la confiance » que le miracle s'est accompli. Et pourtant, le manque n'était pas moindre : près de 600 litres d'eau transformés en vin? Il devait y avoir du monde... la consommation n'a pas été négligée jusqu'à ce manque. La tension chez les organisateurs devait être présente, car l'annonce d'un tel défaut de vin en pleine fête aurait pu être source de honte ou de désarroi. Pourtant, malgré l’inquiétude probable qui régnait, c’est dans ce climat d’attente et de silence que Jésus intervient, sans agitation ni éclat, manifestant ainsi la puissance discrète mais efficace de Sa Présence. Ce miracle se déroule donc dans un environnement où la confiance et la disponibilité à écouter et obéir à Jésus ouvrent la voie à l’extraordinaire, même lorsque la situation semble désespérée.

Examinons la Parole, allons glaner quelques épis de blé… et nourrissons notre foi.

 

«Mon cœur dit de ta part: “Recherchez-moi!” Je te recherche, Éternel!» (Psaume 27:8, S21).

Ce verset exprime l’intimité profonde entre Dieu et le croyant: c’est Dieu lui-même qui suscite dans le cœur le désir de rechercher Sa Présence. Il s’agit d’un appel intérieur, discret mais puissant, à tourner notre attention et notre vie vers Lui. 

Dans le contexte des miracles comme à Cana ou de la foi de l’officier romain, cette recherche sincère de la présence de Dieu se révélant en Jésus, précède souvent l’action divine. 

C’est en écoutant cette invitation à s’approcher de l’Éternel que le croyant découvre la source véritable de consolation, de transformation et de paix. 

Ainsi, avant même d’agir ou de demander, la foi commence par une disposition du cœur: celle de désirer la rencontre et la communion avec Dieu, convaincu que Sa Seule Présence change tout.

Mais comment accéder à cette Présence

La réponse se trouve dans la simplicité du cœur qui recherche, dans l’humilité de celui qui reconnaît son besoin de Dieu et qui ouvre sa vie à Sa lumière. Il ne s’agit pas d’un parcours compliqué ou réservé à quelques privilégiés: la Présence de Jésus est offerte à tous ceux qui l’invoquent sincèrement, avec un désir authentique de Le suivre et de Le laisser transformer leur quotidien.

« Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment: je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, pour contempler la beauté de l’Éternel et pour admirer son temple, » (Psaume 27:4 S21)

La contemplation de la beauté de Dieu, telle qu’évoquée dans le Psaume 27:4, devient alors une démarche active et constante: poser son regard sur le Christ, s’émerveiller de Sa grâce, et s’approprier cette espérance qui change le regard sur soi, sur les autres et sur le monde. 

« Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et je le reconnais bien. » (Psaume 139:14 S21)

Chaque jour, nous sommes invités à nous laisser imprégner de Sa Présence vivante, qui nous relève, nous renouvelle et fait de notre vie Son Temple vivant où la gloire de Dieu peut resplendir, impliquant une transformation « esprit-âme-corps », le miracle en conséquence de Sa Présence dans notre vie.

« C’est pourquoi je t’ai contemplé dans le sanctuaire pour voir ta force et ta gloire, » (Psaume 63:3 S21)

Posez-vous la question: Qui puis-je contempler? Celui en qui je suis? Il est «Le Miroir de la Parole Vivante» en qui je me vois vivre de gloire en gloire…

Contempler le Christ, c’est reconnaître en Lui le reflet de ce que nous sommes appelés à devenir: une vie transformée, illuminée par Sa lumière, où chaque pas nous rapproche un peu plus de Sa ressemblance. 

Il nous invite à nous regarder dans ce miroir divin, non pour y voir nos faiblesses, mais pour y discerner la beauté de l’œuvre accomplie par Sa grâce. Ainsi, en fixant nos regards sur Lui, nous découvrons notre véritable identité, celle d’enfants de Dieu destinés à manifester Sa gloire toujours davantage.

Aux noces de Cana, cette eau transformée miraculeusement par la Présence vivante de Jésus en un «bon vin» à consommer, n'était-elle pas le reflet de Sa Vie réjouissant les âmes jusqu'à l'ivresse

Ce miracle, loin d’être un simple geste spectaculaire, révèle la puissance de Sa Présence qui transforme l’ordinaire en extraordinaire, la routine en célébration, et le manque en abondance. 

Il nous rappelle que là où Jésus est invité, Sa vie insuffle une joie profonde, une plénitude nouvelle, et une transformation véritable qui dépasse toute attente humaine.

 

L'ivresse, évoquée ici, ne renvoie pas simplement à l'abondance matérielle ou à une consommation excessive de vin lors des noces. Il s'agit d'une image forte, profondément symbolique, qui dépasse la dimension physique. 

Cette ivresse est celle de l'amour, celle de la joie débordante et de la plénitude que procure la rencontre avec la Présence vivante de Jésus. Ainsi, le miracle de Cana devient le signe d’une fête où, bien plus que le vin, c’est la Présence de l’Époux — le Christ — qui réjouit et comble les cœurs.

De la même manière que les mariés ont connu l’ivresse de l’amour lors de leurs noces, Jésus invite Son Église, Son Épouse, à goûter à l’ivresse de Son amour : une joie profonde, une célébration intérieure et une transformation totale qui jaillit de Sa Présence glorieuse. Il s’agit d’une expérience qui dépasse tout ce que le monde peut offrir, une ivresse sainte, celle d’un amour qui renouvelle, élève et unit parfaitement à Lui.

 

« Il m'a fait entrer dans la maison du vin, et l’étendard qu’il déploie au-dessus de moi, c'est l'amour. 

Mon bien-aimé parle et me dit: « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! 

Le figuier embaume par ses fruits et les vignes en fleur répandent leur parfum. 

Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Ma colombe, toi qui te tiens dans les fentes du rocher, qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi voir ta figure, fais-moi entendre ta voix, car ta voix est douce et ta figure est charmante ! » » Cantique des cantiques 2:4, 10, 13-14 S21

« « Je veux me lever pour faire le tour de la ville, dans les rues et sur les places: je veux chercher celui que mon cœur aime. » 

Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. Ce sont les gardes qui font la ronde dans la ville qui m'ont trouvée : « Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? » 

A peine les avais-je dépassés que j'ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l'ai attrapé et je ne l'ai pas lâché jusqu'à ce que je l'aie amené dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m'a donné naissance. » Cantique des cantiques 3:2-4 S21

En conclusion, les Noces de Cana, éclairées par ces paroles du Cantique des cantiques, révèlent la profondeur de l'appel de Jésus à une union intime et transformante dans l’IVRESSE de SA PRÉSENCE GLORIEUSE. 

Comme la bien-aimée qui cherche, trouve et ne lâche plus Celui que son cœur aime, l’Église est invitée à désirer ardemment la Présence du Christ Glorifié, à s’en réjouir jusque dans l'ivresse et à s’y attacher sans réserve. 

Le miracle de Cana n’est plus seulement un signe de joie terrestre, mais devient l’annonce d’une rencontre divine qui comble et transforme, une invitation à entrer dans la maison du vin — symbole de l’ivresse de l’amour offert et reçu — où l’âme trouve enfin Celui qu’elle cherche et dont elle ne veut plus se séparer.

« Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer. 

Mais d'autres se moquaient et disaient: « Ils sont pleins de vin doux. » » Actes 2:4, 13 S21

« Ne vous enivrez pas de vin: cela mène à la débauche. Soyez au contraire remplis de l'Esprit : 

dites-vous des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels; chantez et célébrez de tout votre cœur les louanges du Seigneur; remerciez constamment Dieu le Père pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ; soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu. » Éphésiens 5:18-21 S21

En conclusion, se soumettre, c'est se soumettre jusqu'à vivre l'ivresse de l'amour de Dieu révélé dans notre relation intime avec Jésus. C'est accepter de s'abandonner à Sa présence, de laisser Son Esprit transformer et réjouir notre cœur au-delà de toute mesure humaine. Que tel soit votre désir : rechercher cette communion profonde, vous réjouir dans Sa présence et vous attacher à Lui sans réserve.

Prions ensemble afin que le Seigneur remplisse nos vies de Son Esprit et nous fasse goûter à la plénitude de Son amour, pour que chaque jour soit une nouvelle rencontre avec Celui que notre cœur aime.

 

Voudriez-vous que nous nous accordions ensemble dans la prière suivante au Nom de Jésus:

« Seigneur Jésus, nous venons devant Toi avec des cœurs ouverts, assoiffés de Ta présence et de Ton amour. 

Remplis-nous de Ton Esprit Saint; viens transformer notre vie, réjouir notre âme et nous conduire dans une communion toujours plus profonde avec Toi. 

Donne-nous la force de nous abandonner sans réserve, de Te chercher chaque jour et de t’attacher à Toi avec ferveur. 

Que l’ivresse de Ton amour soit notre joie et notre force, aujourd’hui et pour toujours. Amen. »

 

Fraternellement en Lui,

Yves GRAVET

Pasteur-Missionnaire

 

 

 

 

 

JE N’EXISTE PLUS

 RÉSUMÉ

Ce texte propose une réflexion spirituelle sur une période de crise où la foi et l'amour paraissent s'éteindre, mais où la persévérance dans la parole divine ouvre la voie à un salut et un renouveau. Il invite à garder confiance malgré l'apparente absence de Dieu et à s'ouvrir à la réconciliation et à la proclamation universelle de la Bonne Nouvelle.

·       Prophétie d'une époque de désespoir: Une période de tromperie, de refroidissement de l'amour à cause du mal croissant, où il semblera que Dieu n'existe plus, est annoncée, mais la persévérance jusqu'à la fin garantit le salut.   

·       Silence et prière dans l'épreuve: Malgré le silence et la fatigue spirituelle, la prière et la semence de la Parole demeurent essentielles pour ranimer la foi et l'espérance même dans l'obscurité.   

·       Tension entre inexistence et vie en Christ: L'auteur exprime un bouleversement intérieur face à la pensée « JE N’EXISTE PLUS », affirmant que la vie a sens en Christ, même lorsque tout semble absent.   

·       Retour à l'amour et réconciliation: Après une sécheresse spirituelle, beaucoup reviendront vers Dieu, retrouvant l'amour véritable et la tendresse du Père, grâce à l'action patiente de l'Esprit qui renouvelle l'espérance.   

·       Proclamation universelle de la Bonne Nouvelle: La bonne nouvelle du royaume de Dieu sera annoncée à toutes les nations par la Parole vivante de Jésus-Christ, source d'amour, de justice et de paix, éclairant le monde et unissant les croyants.   

·       Espérance et salut universel: Ceux qui persévèrent dans la foi recevront un salut sans frontière, et l'avènement de la Bonne Nouvelle marquera l'aube d'un règne où l'espérance éclaire toute obscurité.  



JE N’EXISTE PLUS

 

« Beaucoup de prétendus prophètes surgiront et ils tromperont beaucoup de gens. A cause de la progression du mal, l'amour du plus grand nombre se refroidira, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Matthieu 24:11-13 S21

 

Ce dimanche matin du sept septembre 2025, à mon réveil, une parole était suspendue telle une pensée écrite au-dessus de mon esprit : « JE N’EXISTE PLUS ! »

Interrogeant l’Esprit de Dieu : « Qui n’existe plus ? » 

Et je me mis à suivre l’Esprit de Dieu, là où je sème Sa Parole frappant à la porte de biens des cœurs… : « Où sont-ils, celles et ceux chez qui ma Parole frappe à la porte de leur cœur ? »

Le silence me répondit, dense et infini. J’avançai alors sur les sentiers invisibles de la prière, cherchant les traces laissées par la lumière dans la vie des âmes croisées. Pourtant, tant de cœurs me semblaient scellés, les échos de l’Évangile se heurtant à des murailles de lassitude ou de peur. La Parole semée devenait murmure, et le feu, jadis ardent, semblait vaciller dans l’obscurité grandissante.

Pourtant, une promesse restait, vivante : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. » Cette parole brillait comme une étincelle dans la nuit, rappelant que l’espoir n’est pas mort, même quand l’absence se fait sentir. Car là où la foi survit, même fragile, le souffle de l’Esprit peut encore ranimer ce qui semblait éteint.

Alors, dans la douceur de ce matin, j’ai prié pour que s’ouvrent à nouveau les portes invisibles, que celles et ceux qui croient ne laissent pas leur amour se refroidir. Que la Parole, comme la rosée, vienne rafraîchir la terre des cœurs, et qu’en dépit du mal qui grandit, l’espérance se relève — silencieuse mais indomptable.

 

Toutefois, cette pensée : « JE N’EXISTE PLUS ! » demeurait suspendue tel un écriteau au-dessus de ma tête. Dans ce bouleversement intérieur, où s’opposaient l’idée de n’être plus et la réalité d’exister en Christ, mon esprit cherchait une station de repos, un havre pour discerner la vérité dans le tumulte.

Alors, j’ai crié en silence : « Seigneur Jésus, qui n’existe plus ? Toi, tu es vivant, et ma vie n’a de sens qu’en Toi et pour Toi. » Un écho doux, profond, m’a répondu au cœur : « Oui, tu vis en Moi. Mais ce que vous allez affronter ressemblera à une époque où l’on croira que « JE N’EXISTE PLUS ».

Le mal croîtra, les nations deviendront ingouvernables, et l’amour, force essentielle, se refroidira peu à peu. Dans ce désert affectif, il semblera que Dieu même a disparu, tant Sa présence ne sera plus ni reçue, ni partagée. Lorsque l’Amour, qui est Dieu, ne circule plus, alors tout menace de basculer vers la fin.

Pourtant, même dans la nuit la plus épaisse, une étincelle peut rallumer la braise. L’invitation demeure : persévérer, tenir ferme dans la foi, irriguer la terre aride de nos cœurs avec la rosée de la Parole. Car la fin n’est pas le triomphe du vide, mais l’ultime veilleuse de l’Espérance, prête à s’embraser pour qui consent à aimer encore.

 

« Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Alors, tel le fils prodigue, après avoir dilapidé tous ses biens, le retour de beaucoup de fils et de filles vers le Père se manifestera à la lueur des semences éternelles. Dans la brume du doute et la poussière de l’oubli, ces âmes, autrefois égarées par la sécheresse de l’amour, sentiront germer en elles la nostalgie de l’AMOUR véritable.

La Parole, longtemps assoupie sous les décombres des habitudes et des peurs, rejaillira comme une source vive au désert. Chaque pas de retour sera un pas vers la lumière, chaque regret une ouverture à la tendresse du Père. Et l’Esprit, patient jardinier des cœurs, cultivera de nouveau l’espérance, arrosant les terres desséchées par la grâce silencieuse de la réconciliation.

Alors, dans la joie du retour, résonnera le chant des retrouvailles : car là où l’on croyait l’amour mort, la vie en jaillira, et l’étreinte du Père, large comme l’éternité, accueillera celles et ceux qui osent revenir, portés par la certitude que l’Espérance ne faiblit jamais, mais attend, inlassablement, au seuil du cœur ouvert.

 

« Cette bonne nouvelle du royaume sera proclamée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » Matthieu 24:14 S21

Ainsi, la Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus-Christ, ressuscité et glorifié, ne sera pas contenue ou limitée à des paroles humaines ou à des œuvres isolées. Ce sera la lumière du Royaume lui-même, irradiant chaque nation, chaque peuple, chaque être assoiffé de vérité. Ce ne sera plus l’histoire d’un ministère, ni la trace éphémère d’un passage, mais bien le témoignage vivant qui jaillit du cœur même de Dieu.

Dans ce grand dévoilement, le témoignage ne sera pas le fruit des efforts humains, mais celui de la Parole vivante. Car au centre du Royaume, il y a Jésus-Christ, le Fils, le Verbe fait chair, la Source inépuisable de l’Amour qui restaure et enveloppe. C’est de Lui que rayonne la Bonne Nouvelle, celle qui guérit, qui pardonne, qui relève et qui unit. Dans la proclamation universelle, c’est SA voix que le monde entendra : voix de la compassion, de la justice, de la paix véritable.

Quiconque aura persévéré dans le Chemin, la Vérité et la Vie ne sera pas oublié. Recouverts de l’Amour sans mesure, celles et ceux qui auront tenu ferme jusqu’au bout seront les témoins d’un salut qui ne connaît ni frontière, ni oubli. L’avènement de la Bonne Nouvelle ne sera pas le crépuscule d’une ère, mais l’aube d’un règne où l’Espérance ne pâlit plus, où la Parole du Royaume éclaire toute obscurité.

Oui, Jésus-Christ est la Bonne Nouvelle, l’Évangile vivant qui, du cœur du Père, se répand comme une rivière sur la terre altérée, apportant la vie là où tout semblait mort. Et c’est par Lui, en Lui, que chaque nation recevra le témoignage ultime de l’Amour : un amour qui recueille, qui relève, et qui fait toutes choses nouvelles au sein du Royaume de Dieu révélé.

 

« J'ai été crucifié avec Christ; ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi. » Galates 2:20 S21 

En conclusion, à la lumière de ce verset, s'éclaire le mystère de notre nouvelle existence : être crucifié avec le Seigneur Jésus-Christ, c’est consentir à laisser derrière soi l’illusion d’une vie autonome, soumise aux illusions du monde, pour renaître dans la foi vivante au Fils de Dieu. 

Désormais, ce n’est plus l’ancien moi qui avance, mais la présence même du Christ qui anime chaque souffle, chaque geste, chaque désir offert à l’Amour.

Vivre ainsi, c’est accepter de ne plus rechercher sa propre gloire, mais de s’effacer humblement pour laisser rayonner la vie du Ressuscité à travers soi. C’est reconnaître que l’essence de notre être ne se trouve plus dans les repères passagers de la chair, mais dans la fidélité confiante à Celui qui s’est donné pour nous. 

Exister, ce n’est plus simplement traverser les jours, mais demeurer, enraciné dans la foi, porté par l’espérance, nourri de la grâce offerte.

Ce chemin de dépossession et d’accueil fait de chaque existence un témoignage silencieux: on ne vit plus selon les limites anciennes, mais dans la liberté nouvelle du Christ vivant, ressuscité, agissant à travers nous. 

Ainsi, chaque instant devient promesse d’éternité, et la vie qui semblait si fragile s’ouvre à la plénitude du Royaume. Nous n’appartenons plus à ce monde, mais à la Lumière; et c’est dans la foi au Fils de Dieu que notre vraie existence prend racine et s’épanouit, pour la gloire du Père et la joie de l’Amour qui ne passe jamais.


Vivre comme Christ: l’accomplissement du Royaume sur la terre comme au ciel

Exister en chrétien pour révéler la vie du Royaume

Oui, exister en tant que chrétien, c’est bien plus qu’adhérer à une doctrine ou observer des rites: c’est embrasser la vocation profonde d’être, « COMME CHRIST », la manifestation vivante du Royaume de Dieu ici-bas, dès aujourd’hui, comme il se vit déjà dans les hauteurs célestes. Ce mystère, loin de n’être qu’un idéal inaccessible, devient réalité lorsque la présence du Christ façonne chaque mouvement intérieur et chaque geste offert.

Le Christ, modèle et source de notre existence nouvelle

S’identifier à Jésus-Christ, ce n’est pas seulement marcher sur Ses traces; c’est consentir à laisser la vie du Ressuscité irriguer notre propre humanité. L’apôtre Paul le proclame: « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. »

Ainsi, le croyant, uni au Fils par la foi, accueille en son cœur la dynamique même de la vie divineune existence qui trouve sa source et son but dans l’Amour du Père.

Exister et vivre « COMME CHRIST », c’est donc laisser l’Esprit modeler en nous les sentiments, les pensées et les œuvres du Fils, jusqu’à ce que notre propre histoire devienne reflet de la sienne. 

Ce dépouillement de l’ego et cette disponibilité à l’Esprit permettent à la lumière du Royaume de jaillir à travers la simplicité du quotidien. Par nos paroles, nos choix, nos gestes de compassion, l’humanité du Christ se donne à voir et à toucher.

Le Royaume de Dieu: une réalité à incarner

Le Royaume n’est pas une utopie lointaine ni un rêve postposé à la fin des temps. Selon la parole de Jésus, « le Royaume de Dieu est au milieu de vous »: il se fraie un chemin dans la vie ordinaire, dans l’accueil de l’autre, dans le pardon donné ou reçu, dans l’espérance indéfectible qui traverse l’épreuve. 

Le chrétien devient alors terre d’accueil pour ce Royaume, champ où le grain de l’Évangile porte du fruit.

Exister « COMME CHRIST » implique de faire advenir la volonté du Père sur la terre, d’incarner la justice, la paix, la miséricorde, la joie du Royaume, là où le monde attend encore des signes de réconciliation. C’est chaque jour choisir de se tenir du côté de la vie, de l’amour qui relève et de l’espérance qui ne déçoit jamais.

Vivre pleinement, dès ici-bas

Loin d’être une fuite hors du réel, l’existence « COMME CHRIST » plonge ses racines dans le sol aride de nos vies, pour y faire éclore la bonté et la vérité du Royaume. C’est une vie offerte, une vie donnée, une vie qui s’abandonne à l’Esprit pour porter la lumière là où tout semblait obscur.

Dans la fragilité de nos jours et la simplicité de nos engagements, nous devenons, à travers la foi, les témoins du Royaume déjà présent, prémices de la gloire à venir. Sur la terre comme au ciel, la même vie divine irrigue et renouvelle: là où le Christ vit en chacun, le Royaume s’étend, invisible mais réel, humble mais puissant, silencieux mais victorieux.

Conclusion: la vocation chrétienne, reflet du Royaume

Vivre en chrétien, c’est accueillir la vie même du Christ, jusqu’à ce que nos existences deviennent parabole de l’Évangile. Ce n’est pas chercher à imiter extérieurement, mais consentir à être transformé intérieurement, pour révéler la beauté du Royaume et en témoigner avec audace, douceur, et fidélité.

Ainsi, sur la terre comme au ciel, la prière du Christ s’accomplit: « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite. » 

Exister « COMME CHRIST », c’est être « lieu de passage » de la grâce, présence vivante de l’Amour qui renouvelle toute chose, et, déjà, goûter la joie de l’éternité au cœur du quotidien.

 

Prière pour la plénitude de l’existence en Christ

Méditation sur la vie renouvelée

« Puisse la lumière du Christ ressuscité et glorifié illuminer le cœur de chaque personne qui parcourt ces lignes, invitant à contempler la profondeur et la richesse de l’existence éternelle offerte dans l’Amour divin. 

Que chaque membre de cette grande assemblée de croyant(e)s formant l’Église Corps de Christ, lectrice comme lecteur, soit touché par la grâce qui transforme et élève, découvrant dans le Christ la source intarissable de vie et de paix.

Dans la présence du Seigneur de notre existence, ouvrons notre être à la plénitude promise: une vie qui ne se limite pas aux frontières du temps, mais qui s’épanouit dans l’alignement du cœur avec la volonté du Père. Que chaque jour devienne une occasion de goûter la joie de l’éternité, de laisser grandir en nous l’espérance qui ne déçoit pas.

Par l’Esprit qui renouvelle, que nos chemins soient guidés vers la vérité, la bonté, et la lumière du Royaume. Ainsi, dans l’humilité et la confiance, accueillons l’invitation à vivre pleinement, à devenir reflet vivant de l’Amour qui restaure et fait toute chose nouvelle.

Que la paix du Christ par qui nous existons rayonne au cœur de chacun, enveloppant toute fragilité et toute aspiration, et que la certitude de l’existence éternelle soit semée dans chaque vie, comme un germe de félicité appelé à porter du fruit pour la gloire de Dieu.

Amen. »

 

Dans l’existence de Son Amour.

Yves GRAVET

Passteur-Missionnaire